Une Aventure d'Alexia Tarabotti, T1 - Sans Âme (Parasol Protectorate, book 1 - Soulless)
de Gail Carriger
Editions Orbit (2010)
1ère édition VO en 2009
313 pages
ebook
1ère édition VO en 2009
313 pages
ebook
Gail Carriger est une archéologue et romancière américaine spécialisée dans la mouvance steampunk.
Synopsis
Alexia
Tarabotti doit composer avec quelques contraintes sociales. Primo, elle n’a pas
d’âme. Deuxio, elle est toujours célibataire et fille d’un père italien, mort.
Tertio, elle vient de se faire grossièrement attaquer par un vampire qui,
défiant la plus élémentaire des politesses, ne lui avait pas été présenté. Que
faire ? Rien de bien, apparemment, car Alexia tue accidentellement le vampire.
Lord Maccon – beau et compliqué, Écossais et loup-garou à ses heures – est
envoyé par la reine Victoria pour enquêter sur l’affaire. Des vampires
indésirables s’en mêlent, d’autres disparaissent, et tout le monde pense
qu’Alexia est responsable. Découvrira-t-elle ce qui se trame réellement dans la
bonne société londonienne ? Qui sont vraiment ses ennemis, et aiment-ils la
tarte à la mélasse ?
Mon avis
Cela fait maintenant un petit bout de temps que j'entends parler de ce livre sans avoir jamais sauté le pas. J'ai toujours une petite appréhension à me lancer dans des lectures que tout le monde encense, au risque de me retrouver la seule idiote à ne pas avoir apprécié. J'ai fini par le sortir de ma PAL hier, sur les bons conseils de Frankie, et me voilà irrémédiablement conquise.
J'ai très rapidement été enchantée par la délicieuse plume de l'auteur (et les talents de son traducteur) que l'on pressent déjà à travers la quatrième de couverture. Zeugma à tout va, tournures tarabiscotés, humour anglais, ironie mordante et dialogues truculents ont su me faire frétiller de joie. Ces éléments confèrent au roman un côté très énergique qui m'a rapidement emporté.
L'univers crée par l'auteur est également des plus intéressant. On y retrouve une société victorienne engoncée dans les convenances, comme on pourrait s'y attendre, mais joyeusement perturbée par la présence de créatures surnaturelles (vampires, loup-garou et fantômes) parfaitement intégrés à la vie sociale de l'époque. J'ai ainsi beaucoup apprécié la solidité de la construction et notamment la manière dont Gail Carriger réussit à insérer ces éléments fantastiques dans des évènements historiques et des considérations politiques. Au final tout paraît très naturel, du cabinet fantôme au BUR (Bureau du registre des non-naturels) en passant par les clubs à thèmes. Je dois cependant avouer que je m'attendais à des aspects relevant de la mouvance Steampunk un peu plus présents. A part quelques gadgets et un dirigeable qui passe de temps à autres, la majeure partie de ces éléments est surtout concentrée dans les cinquante dernières pages.
L'histoire n'a rien de bien exceptionnel, mais permet de passer un agréable moment bien rythmé, d'autant que l'intrigue se résout sur la durée de ce tome. Pour les impatients comme moi, c'est très appréciable. Mais au final, ce n'est pas vraiment ce qu'on retiendra de cette lecture. En effet, outre son univers un peu décalé, le grand atout de cette saga réside surtout dans ses personnages.
Évoluant dans un 19ème siècle où il est de bon ton d'être une frêle et pâle créature aux neurones aussi délavé que le teint, Alexia Tarabotti peine à trouver sa place. Teint mat, formes généreuses et une langue bien acérée sont autant d'éléments qui font qu'à l'âge vénérable de 26 ans elle est toujours sans mari, au grand désespoir de sa mère. Ce que cette dernière ne sait pas, c'est que sa progéniture est en plus une sans-âme, c’est-à-dire un être paranaturel capable d'annihiler les pouvoirs des créatures supernaturelles à crocs trop acérés ou petits soucis de pilosités. Couplée à son don pour se jeter tête baissée dans les ennuis, cette prédisposition va l’entraîner dans de nombreuses aventures, à son plus grand bonheur. Ce personnage au caractère bien trempé et qui évolue dans un carcan social assez oppressant, n'est pas sans me rappeler une de mes héroïnes fétiches, la très exquise Amélia Peabody, égyptologue de son état et enquêtrice amateur. Outre leurs maniement sportif de l'ombrelle, toutes deux ont en commun un physique exotique, un sacré sens de la répartie et de l'ironie, un côté très tête brûlée ainsi que de belles velléités d'indépendance. Qui de plus est, les échanges plutôt musclés d'Alexia avec un certain Lord Maccon font étrangement penser à ceux d'Amelia et de son cher Emerson.
Lord Conall Maccon, comte de Woolsey, est un des plus appétissants mâles qu'il m'ait été donné de rencontrer en littérature (oui oui j'ai un petit panthéon personnel). Alpha de la meute de loups-garous londonienne et chef du BUR, il est malgré lui obligé de s'associer à Alexia qui ne cesse d'interférer avec son enquête. S'en suivront un certain nombre d'altercations des plus hilarantes qui, si l'on sait pertinemment où elles vont mener, n'en sont pas moins des plus agréables à suivre. Sous ses dehors d'écossais bourru, il n'est pas insensible au charme piquant d'Alexia, à sa plus grande incompréhension et pour notre plus grand bonheur.
N'oublions pas de mentionner une cohorte de personnages secondaires très réussis, comme le Professeur Lyall, plein d'humour sous ses dehors pince sans-rire, un majordome des plus stéréotypés, Lord Akadelma que je n'ai pu m'empêcher d'imaginer comme un vieillard délicieux, une meilleure amie aux goûts discutables en matière de chapeau et une mère et deux demi-sœurs qui ne sont pas sans rappeler Mme Benett et ses filles.
Bref, entre une plume énergique et délicieuse, un univers décalé mais néanmoins solide, une histoire agréable et des personnages tous plus truculents les uns que les autres, j'ai passé un très agréable moment.
Mon avis
Cela fait maintenant un petit bout de temps que j'entends parler de ce livre sans avoir jamais sauté le pas. J'ai toujours une petite appréhension à me lancer dans des lectures que tout le monde encense, au risque de me retrouver la seule idiote à ne pas avoir apprécié. J'ai fini par le sortir de ma PAL hier, sur les bons conseils de Frankie, et me voilà irrémédiablement conquise.
J'ai très rapidement été enchantée par la délicieuse plume de l'auteur (et les talents de son traducteur) que l'on pressent déjà à travers la quatrième de couverture. Zeugma à tout va, tournures tarabiscotés, humour anglais, ironie mordante et dialogues truculents ont su me faire frétiller de joie. Ces éléments confèrent au roman un côté très énergique qui m'a rapidement emporté.
L'univers crée par l'auteur est également des plus intéressant. On y retrouve une société victorienne engoncée dans les convenances, comme on pourrait s'y attendre, mais joyeusement perturbée par la présence de créatures surnaturelles (vampires, loup-garou et fantômes) parfaitement intégrés à la vie sociale de l'époque. J'ai ainsi beaucoup apprécié la solidité de la construction et notamment la manière dont Gail Carriger réussit à insérer ces éléments fantastiques dans des évènements historiques et des considérations politiques. Au final tout paraît très naturel, du cabinet fantôme au BUR (Bureau du registre des non-naturels) en passant par les clubs à thèmes. Je dois cependant avouer que je m'attendais à des aspects relevant de la mouvance Steampunk un peu plus présents. A part quelques gadgets et un dirigeable qui passe de temps à autres, la majeure partie de ces éléments est surtout concentrée dans les cinquante dernières pages.
L'histoire n'a rien de bien exceptionnel, mais permet de passer un agréable moment bien rythmé, d'autant que l'intrigue se résout sur la durée de ce tome. Pour les impatients comme moi, c'est très appréciable. Mais au final, ce n'est pas vraiment ce qu'on retiendra de cette lecture. En effet, outre son univers un peu décalé, le grand atout de cette saga réside surtout dans ses personnages.
Évoluant dans un 19ème siècle où il est de bon ton d'être une frêle et pâle créature aux neurones aussi délavé que le teint, Alexia Tarabotti peine à trouver sa place. Teint mat, formes généreuses et une langue bien acérée sont autant d'éléments qui font qu'à l'âge vénérable de 26 ans elle est toujours sans mari, au grand désespoir de sa mère. Ce que cette dernière ne sait pas, c'est que sa progéniture est en plus une sans-âme, c’est-à-dire un être paranaturel capable d'annihiler les pouvoirs des créatures supernaturelles à crocs trop acérés ou petits soucis de pilosités. Couplée à son don pour se jeter tête baissée dans les ennuis, cette prédisposition va l’entraîner dans de nombreuses aventures, à son plus grand bonheur. Ce personnage au caractère bien trempé et qui évolue dans un carcan social assez oppressant, n'est pas sans me rappeler une de mes héroïnes fétiches, la très exquise Amélia Peabody, égyptologue de son état et enquêtrice amateur. Outre leurs maniement sportif de l'ombrelle, toutes deux ont en commun un physique exotique, un sacré sens de la répartie et de l'ironie, un côté très tête brûlée ainsi que de belles velléités d'indépendance. Qui de plus est, les échanges plutôt musclés d'Alexia avec un certain Lord Maccon font étrangement penser à ceux d'Amelia et de son cher Emerson.
Lord Conall Maccon, comte de Woolsey, est un des plus appétissants mâles qu'il m'ait été donné de rencontrer en littérature (oui oui j'ai un petit panthéon personnel). Alpha de la meute de loups-garous londonienne et chef du BUR, il est malgré lui obligé de s'associer à Alexia qui ne cesse d'interférer avec son enquête. S'en suivront un certain nombre d'altercations des plus hilarantes qui, si l'on sait pertinemment où elles vont mener, n'en sont pas moins des plus agréables à suivre. Sous ses dehors d'écossais bourru, il n'est pas insensible au charme piquant d'Alexia, à sa plus grande incompréhension et pour notre plus grand bonheur.
N'oublions pas de mentionner une cohorte de personnages secondaires très réussis, comme le Professeur Lyall, plein d'humour sous ses dehors pince sans-rire, un majordome des plus stéréotypés, Lord Akadelma que je n'ai pu m'empêcher d'imaginer comme un vieillard délicieux, une meilleure amie aux goûts discutables en matière de chapeau et une mère et deux demi-sœurs qui ne sont pas sans rappeler Mme Benett et ses filles.
Bref, entre une plume énergique et délicieuse, un univers décalé mais néanmoins solide, une histoire agréable et des personnages tous plus truculents les uns que les autres, j'ai passé un très agréable moment.
Coup de cœur
4/26
8/20
2/20
Je suis ravie qu'il t'ait autant plu, surtout si tu l'as lu grâce à moi ! ^^ Je suis entièrement d'accord avec tout ce que tu dis, sur le style et les personnages et j'ai également beaucoup pensé à Amelia Peabody (ma chouchou aussi !) et Emerson !
RépondreSupprimerUne autre fan d'Amelia et Emerson, yuhuuuuu ! Oui grâce à toi (ou devrais-je dire à cause, maintenant que j'ai fortement envie de lire la suite ;) )
SupprimerOui, je suis fan d'Amelia et Emerson (et Ramsès !) depuis longtemps. J'ai commencé à lire leurs aventures dans le désordre (il faut dire aussi que le livre de poche les a publiés n'importe comment), puis je les ai relus dans l'ordre en français et en anglais quand il n'y avait pas d'édition française. Je me suis arrêtée au 17e ou 18e (je me suis un peu lassée à force) et apparemment le 19e (paru en 2006) est le dernier de la série, donc il faudrait que je finisse.
SupprimerAh Ramsès, comment ais-je pu l'oublier, s'il y en a bien un qui figure dans mon petit panthéon personnel c'est bien lui (le premier en plus, ça reste toujours un souvenir émouvant ;) ) J'ai lu seulement leurs aventures publiées en français. Je n'ai jamais eu le courage de passer en version anglaise de peur qu'après tant de tomes dans une langue ça me fasse bizarre de passer à une autre. Il faudrait que je me file un coup de pied aux fesses pour finir la saga.
SupprimerRavis que ça t'ai autant plu ! Pour le steampunk tu me rassures ^^ Je me disais que j'avais peut être un problème de perception =)
RépondreSupprimerVous attisez ma curiosité avec votre Amelia faut que je regarde ça !
XO
Ah ben non, du coup ça me rassure aussi que tu ais eu le même ressenti. Après c'est ma première lecture du genre donc peut être que c'est normal en fait ;) Si tu as l'occasion de te plonger dans les aventures d'Amelia Peabody n'hésites pas : du polar, de l'aventure, de l'humour ... tout ça au temps des grandes heures de l'égyptologie et avec une héroïne kick-ass au possible.
Supprimeroh oui j'ai adoré ce roman, c'était une jolie surprise, tellement que je me demandais comment le 2 pourrait etre assez bon mais en fait c'est une très bonne série en général.
RépondreSupprimerJ'ai un peu cette inquiétude sur le tome 2, mais j'ai quand même hâte de le tester.
SupprimerExcellente chronique :)
RépondreSupprimerTotalement d'accord avec ce que tu dis de ce livre que j'ai adoré moi aussi ;)
Merci ;) On verra si je suis aussi enthousiaste ave le tome suivant.
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