Saga
de Brian K. Vaughan & Fiona Staples
de Brian K. Vaughan & Fiona Staples
Image Comics (depuis 2012, saga en cours)
Publié en VF aux éditions Urban Comics
144p par tome
Publié en VF aux éditions Urban Comics
144p par tome
Né en 1976 à Cleveland (Ohio), brian K. Vaughan est un scénariste de comics américain connu pour ses comics Y -le dernier homme, Ex machina, Runaways, Pride of Baghdad et Saga. Il a également contribué comme scénariste à certains épisodes de la série télévisée Lost et a été producteur et showrunner de la série télévisée Under the Dome.
Fiona Staples est une dessinatrice canadienne de comics. Elle a notamment travaillé sur North 40, DV8: Gods and Monsters, T.H.U.N.D.E.R. Agents et Saga. Son travail a été récompensé par de nombreux prix depuis 2011.
Fiona Staples est une dessinatrice canadienne de comics. Elle a notamment travaillé sur North 40, DV8: Gods and Monsters, T.H.U.N.D.E.R. Agents et Saga. Son travail a été récompensé par de nombreux prix depuis 2011.
Synopsis
Un univers sans limite, peuplé de tous les possibles. Une planète, Clivage, perdue dans la lumière froide d’une galaxie mourante. Sur ce monde en guerre, la vie vient d’éclore. Deux amants que tout oppose, Alana et Marko, donnent naissance à Hazel, un symbole d’espoir pour leurs peuples respectifs. L’espoir, une idée fragile qui devra s’extraire du chaos de Clivage pour grandir, s’épanouir et conquérir l’immensité du cosmos. Place à la fantasy en cette fin de semaine.
Mon avis
Les challenges ABC, c’est toujours l’occasion de découvrir de nouveaux titres et auteurs et cette édition 2017 n’a pas dérogé à la règle avec ce comics qui me tapait dans l’œil depuis un certain temps déjà. Je ne regrette absolument pas de m’être plongée dedans ! La preuve, je partais à la base juste sur le tome 1 (en fait l’intégrale 1 qui regroupe les trois premiers volumes) et je me suis retrouvée à en enchaîner cinq. J’hésite à lire le petit sixième maintenant, car il me faudra après attendre que la suite paraisse et je ne suis pas sûre d’être psychologiquement prête à ça. Mais passons et penchons-nous un peu sur cette saga répondant au doux nom de... saga (bonjour l’originalité).
Alana et Marko, sortes de Roméo & Juliette de l’espace, ont eu le mauvais goût de tomber amoureux alors que leurs deux peuples/races s’affrontent dans un conflit qui s’est étendu à la galaxie. Quand Alana met au monde une petite fille, Hazel, c’est plus qu’il n’en faut pour s’attirer les foudres de ceux qui voient leur union comme contre nature. Pourchassés à tout va, les voilà en fuite à travers l’espace, affrontant de terribles ennemis au cours de leurs aventures et trouvant des alliés parfois inattendus.
Bon d’accord, présenté comme cela, vous allez me dire que le coup des amants maudits ça sent un peu le réchauffé. Je vous l’accorde. Mais (oui parce qu’il y a un mais), la saga tire quand même bien son épingle du jeu, à commencer par son univers d’une très grande richesse. L’imaginaire des auteurs apparaît vraiment sans limites, je trouve. On y trouve planètes à l'exotisme certain, créatures en tous genres, magie, vaisseau organique et robots aristocratiques, le tout sur un fond politico-sociologique qui tient plutôt bien la route.
Le dessin signé Fiona Staples rend d’ailleurs hommage à cette diversité, notamment au niveau du bestiaire. Les personnages y sont de plus très réussis et arrivent à faire passer beaucoup d’émotions grâce à un encrage dynamique. En comparaison, les fonds semblent un peu relégués en arrière-plan (sans mauvais jeu de mots), mais je trouve que ce dépouillement contribue quelque part à mettre les héros en valeur.
Parlons-en justement de ces protagonistes. Alana et Marko se livrent ici sans fards, tout comme leurs poursuivants. Jamais tout blanc ni tout noir, ils se plantent, s’engueulent, font preuve d’humanité, retombent parfois dans leurs travers pour toujours mieux repartir… C’est au fil des tomes qu’ils se révèlent et il en ressort une profondeur qui n’est absolument pas pour me déplaire.
Quant à l’histoire dans laquelle ils nous entraînent, elle est sans temps mort. L’intrigue m’a ainsi complètement emportée, d’autant que Brian Vaughan a un don pour les fins de volume qui font hurler. Elle laisse la part belle à l’action, mais également à l’exploration, aux réflexions politiques ainsi qu’à la dynamique de couple et à de belles petites pointes d’humour. Le tout est d'ailleurs narré par Hazel qui commente ici les choix des protagonistes et n'a rien à envier à sa maman pour ce qui est des piques ironiques. Que du bonheur !
Il ne vous reste plus qu’à vous y mettre. En plus, c’est sorti en français, plus d’excuses ! En revanche, on évite de filer son édition aux plus jeunes, because dessins explicites avec sexe et sang au programme, quelques créatures franchement pas ragoutantes et pas mal de jurons. Mais sur un public ado-adulte, pas de soucis.
Alana et Marko, sortes de Roméo & Juliette de l’espace, ont eu le mauvais goût de tomber amoureux alors que leurs deux peuples/races s’affrontent dans un conflit qui s’est étendu à la galaxie. Quand Alana met au monde une petite fille, Hazel, c’est plus qu’il n’en faut pour s’attirer les foudres de ceux qui voient leur union comme contre nature. Pourchassés à tout va, les voilà en fuite à travers l’espace, affrontant de terribles ennemis au cours de leurs aventures et trouvant des alliés parfois inattendus.
Bon d’accord, présenté comme cela, vous allez me dire que le coup des amants maudits ça sent un peu le réchauffé. Je vous l’accorde. Mais (oui parce qu’il y a un mais), la saga tire quand même bien son épingle du jeu, à commencer par son univers d’une très grande richesse. L’imaginaire des auteurs apparaît vraiment sans limites, je trouve. On y trouve planètes à l'exotisme certain, créatures en tous genres, magie, vaisseau organique et robots aristocratiques, le tout sur un fond politico-sociologique qui tient plutôt bien la route.
Le dessin signé Fiona Staples rend d’ailleurs hommage à cette diversité, notamment au niveau du bestiaire. Les personnages y sont de plus très réussis et arrivent à faire passer beaucoup d’émotions grâce à un encrage dynamique. En comparaison, les fonds semblent un peu relégués en arrière-plan (sans mauvais jeu de mots), mais je trouve que ce dépouillement contribue quelque part à mettre les héros en valeur.
Parlons-en justement de ces protagonistes. Alana et Marko se livrent ici sans fards, tout comme leurs poursuivants. Jamais tout blanc ni tout noir, ils se plantent, s’engueulent, font preuve d’humanité, retombent parfois dans leurs travers pour toujours mieux repartir… C’est au fil des tomes qu’ils se révèlent et il en ressort une profondeur qui n’est absolument pas pour me déplaire.
Quant à l’histoire dans laquelle ils nous entraînent, elle est sans temps mort. L’intrigue m’a ainsi complètement emportée, d’autant que Brian Vaughan a un don pour les fins de volume qui font hurler. Elle laisse la part belle à l’action, mais également à l’exploration, aux réflexions politiques ainsi qu’à la dynamique de couple et à de belles petites pointes d’humour. Le tout est d'ailleurs narré par Hazel qui commente ici les choix des protagonistes et n'a rien à envier à sa maman pour ce qui est des piques ironiques. Que du bonheur !
Il ne vous reste plus qu’à vous y mettre. En plus, c’est sorti en français, plus d’excuses ! En revanche, on évite de filer son édition aux plus jeunes, because dessins explicites avec sexe et sang au programme, quelques créatures franchement pas ragoutantes et pas mal de jurons. Mais sur un public ado-adulte, pas de soucis.
En bref...
Un comics sf qui me faisait de l’œil depuis quelques temps et je ne regrette absolument pas de m'être enfin plongée dedans. On y découvre un univers d'une grande richesse, des personnages complexes et une histoire sans temps mort. L'intrigue m'a ainsi complètement emportée, d'autant que Brian Vaughan a un don pour les fins de volume qui font hurler. Elle laisse la part belle à l'action, mais également à l'exploration, aux réflexions politiques ainsi qu'à la dynamique de couple et à de belles petites pointes d'humour. Au niveau du dessin, les personnages sont très réussis, dans toute leur diversité (le bestiaire est très varié, parfois pas très ragoutant d'ailleurs), et arrivent à faire passer beaucoup d'émotions. Que du bonheur.
Un comics sf qui me faisait de l’œil depuis quelques temps et je ne regrette absolument pas de m'être enfin plongée dedans. On y découvre un univers d'une grande richesse, des personnages complexes et une histoire sans temps mort. L'intrigue m'a ainsi complètement emportée, d'autant que Brian Vaughan a un don pour les fins de volume qui font hurler. Elle laisse la part belle à l'action, mais également à l'exploration, aux réflexions politiques ainsi qu'à la dynamique de couple et à de belles petites pointes d'humour. Au niveau du dessin, les personnages sont très réussis, dans toute leur diversité (le bestiaire est très varié, parfois pas très ragoutant d'ailleurs), et arrivent à faire passer beaucoup d'émotions. Que du bonheur.
Coup de cœur
Qui ne s'est jamais retrouvé dans cette situation en partageant son enthousiasme pour un livre ^^
Saga
La saga paraît aux USA sous forme de chapitres (chapters) paraissant mensuellement, regroupés ensuite en tomes (volumes) regroupés ensuite en intégrales (book). C'est le format "tome" qui a été choisi pour la parution VF.
1. Tome 1 / Volume 1
2. Tome 2 / Volume 2
3. Tome 3 / Volume 3
4. Tome 4 / Volume 4
5. Tome 5 / Volume 5
6. Tome 6 / Volume 6
7. Tome 7 / Volume 7 (à paraître en VO en mars 2017)
Je note en gros dans ma WL :) !
RépondreSupprimerT'as tout compris ;)
SupprimerJ'ai vraiment accroché à l'univers mais je comprends que ce ne soit pas le cas de certains lecteurs. J'apprécie cette "réalité" où il leur faut trouver un gagne-pain pour se nourrir, se faire discrets pour survivre, etc. Un gros coup de coeur pour ma part :)
RépondreSupprimerOui, c'est vrai qu'il y a un côté très réaliste avec leur survie au quotidien. C'est pas que du battons nous contre des grands méchants à travers la galaxie, qu'on retrouve un peu souvent dans le space opera.
SupprimerJ'aime beaucoup cette série, j'ai le tome 5 dans ma PAL, il faudrait que je l'en sorte !
RépondreSupprimerOh oui (et j'ai envie de dire : mais comment t'as fait pour t'arrêter à la fin du 4 ?!)
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