L'Epée de Vérité, Tome 3 - Le Sang de la Déchirure, de Terry Goodkind

L'Epée de Vérité, Tome 3 - Le Sang de la Déchirure (Sword of Truth #3 - Blood of the Fold)

de Terry Goodkind

Editions Bragelonne (2004)

Première publication VO en 2004

550 pages

Terry Goodkind est un auteur américain de fantasy. Sa saga l’Épée de Vérité a fait l'objet d'une adaptation télévisuelle de deux saisons assez libre intitulé Legend of the Seeker.

Synopsis :

La barrière qui séparait l'Ancien et le Nouveau Monde a été brisée. Des forces anciennes viennent assiéger les Contrées du Milieu. Des forces si terrifiantes que, la dernière fois qu'elles ont frappé, il y a 3000 ans, on n'a pu les repousser qu'en murant l'Ancien Monde à l'aide d'une barrière magique infranchissable. A présent celle-ci n'est plus, et Richard Rahl et Kahlan Amnell sont les seuls à pouvoir faire face aux puissances maléfiques qui vont déferler. Richard est le Sourcier de Vérité, mais il est aussi un sorcier de guerre, le premier depuis des millénaires. Quant à Kahlan, sa bien-aimée, elle se cache loin de lui, traquée par des fanatiques qui ont entrepris d'assassiner tous les possesseurs de magie. Ils se font appeler le Sang de la Déchirure, ils torturent et tuent des innocents en prétendant lutter contre le Mal. Alors que règnent la manipulation et la guerre, Richard devra tout faire pour empêcher une apocalypse d'une sauvagerie inimaginable : accepter le pouvoir qu'il a hérité de son père et utiliser toutes ses ressources magiques pour vaincre l'ennemi, sauver Kahlan et refermer le portail.

Mon avis :

Après presque deux ans depuis ma lecture du second tome, je me suis enfin lancée dans la suite de l'Epée de Vérité. La faute à Ptitelfe qui m'a fait saliver il y a quelques temps avec sa lecture et à Monsieur qui a enchaîné les tomes 4 et 5 pendant les fêtes de Noël en glapissant énergiquement. Un petit tour par internet pour me rafraîchir les idées, et hop me voilà lancée.

Encore une fois, Terry Goodking nous offre une fantasy abordable et tournée vers la morale puisque l'histoire se raccroche à nouveau à une des leçons du sorcier. Il y a bien plus complexe en intrigue mais l'ensemble reste divertissant et l'univers accrocheur.

On suit ainsi différents personnages évoluant chacun de leur côté, avant qu'un ensemble se dégage. Il y a tout d'abord Richard qui, comme à son habitude, ne s'embarrasse pas de pincettes et fonce dans le tas pour restaurer l'unité des Contrées du Milieu, s'embourbant dans des imbroglios politiques. Bien moins d'action donc, mais des développements intéressants. Verna, ensuite, se voit contrainte d'accepter une charge bien lourde à porter. Nombreux sont les obstacles qui se dressent devant elle, d'autant qu'elle n'a pas toutes les cartes en main. D'autres personnages sont également sur le devant de la scène, mais les mentionner reviendrait à gâcher le plaisir de la découverte. Kahlan, enfin, n'apparaît que dans la seconde moitié du livre et sa réapparition correspond à une très nette accélération de l'action et à une avalanche de péripéties.

Car Goddking reprend ici un schéma qui a fait ses preuves dans les tomes précédents. Si les aventuriers avancent indépendamment, ils emmêlent peu à peu les fils de leurs destins, de faux semblants en manipulations … jusqu'à ce que tout dégénère. A 200 pages de la fin, on se demande comment tous vont se sortir de ce fatras. Difficile alors de lâcher le livre, jusqu'aux derniers instants qui, s'ils closent bon nombre d'éléments abordés, ouvrent cependant des portes vers la suite.

Il faut dire que ce brave Richard a un don certain pour s'engager dans des actions aux effets secondaires pas toujours savamment calculés. Il illustre en cela à merveille les leçons du sorcier deux et trois "Les pires maux découlent des meilleurs intentions" et "La passion domine la raison". Bref Richard est bien mignon, mais il ne brille pas vraiment par son sens de la réflexion. Il a de plus le chic pour se faire manipuler, par les gens comme les événements. Finalement est-il vraiment héroïque ou passe-t-il juste son temps à rattraper ses bourdes ? Mais bon, je râle, je le traite de boulet, mais finalement j'ai un peu d'affection pour lui quand même. Et quelque part, sa naïveté à quelque chose de rafraichissant. Couplé à son franc-parler, elle pousse à s'attacher à lui et offre et des dialogues souvent plein d'humour. J'ai également été émue par sa relation avec les trois Mord-Sith et la manière dont celles-ci testent les barrières de leur nouvelle liberté. Kahlan ne m'a en revanche pas plus touchée que ça et sa présence est de toute façon faible. J'ai été bien plus intéressée par Verna dont le caractère emporté a tout pour me plaire. Mention spéciale également pour Gratch qui, s'il n'était pas aussi monstrueux, pourrait être qualifié de tout choupinou.

En bref: Un tome dans la lignée des précédents. Il offre en cela une fantasy abordable et tournée sur la morale. Les personnages évoluent indépendamment jusqu'à ce qu'un ensemble se dégage peu à peu, nous offrant alors un déluge de péripéties bien prenantes. Goodkind a un joli don pour malmener ses personnages et les mettre dans des situations inextricables. Il faut dire que ceux-ci sont plus qu'enthousiastes pour se jeter dans ces guêpiers, parfois au mépris de la plus élémentaire réflexion. Richard en particulier mériterait la palme du boulet de l'année. Il reste cependant attachant, avec son mélange de naïveté, franc-parler et bonté.

Lecture agréable 

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2/26

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