The Rose Garden
de Susanna Kearsley
Sourcebooks Landmark (2011)
441 pages
441 pages
Originaire du Canada, Susanna Kearsley a étudié les sciences politiques et travaillé comme conservatrice de musée avant de se tourner vers l'écriture. Ses romans à cheval sur l'historique et le contemporain ou l'historique et le fantastique ont gagné plusieurs prix littéraires. Elle écrit également des thrillers sous le nom Emma Cole.
Synopsis (traduction perso)
Quand Eva perd sa sœur, Katrina, elle quitte la Californie pour retourner à Trelowarth, Cornouailles, où elles ont passé les étés de leur enfance. Elle envisage d’y disperser ses cendres au seul endroit où elle s’est jamais vraiment sentie à sa place.
Mais Eva doit faire face aux fantômes de son propre passé, ainsi qu’à ceux d’une époque révolue. Car la maison où elle a si souvent résidé enfant n’est pas seulement celle de ses vieux amis les Hallets, mais aussi de ceux qui y ont vécu au 18e siècle. Quand Eva accepte enfin qu’elle a la capacité de voyager entre les siècles et se décide à parler aux habitants des temps passés, elle s’éprend de Daniel Butler, un homme qui a vécu, et est mort, bien avant sa propre naissance.
Eva commence alors à remettre en question sa place dans son présent. En disant enfin adieu à sa sœur, elle réalise qu’elle va devoir choisir où elle est le plus à sa place, entre la vie qu’elle connait et le passé par lequel elle est irrémédiablement attirée.
Mon avis
Direction les Cornouailles, avec un roman délicieusement évocateur. Susanna Kearsley a un don certain pour retranscrire des ambiances en à peine quelques phrases. Très immersive, sa plume fait des merveilles et invite au voyage, que ce soit dans l’époque que le roman traverse où les endroits qu’on y découvre.
On longe ici falaises escarpées, s’égare un instant à l’ombre de mystérieuses frondaisons pour ensuite respirer le parfum des roses, adossé aux pierres d’un manoir aux mille secrets. Ce roman m’a donné terriblement envie de me perdre en Cornouailles. Mais en attendant d’y mettre les pieds, il faudra bien que je me rabatte sur des excursions plus imaginaires, pourquoi pas avec les récits de Daphné du Maurier.
L’intrigue, elle, se joue une fois encore du temps. Si deux époques déroulaient leur fil en parallèle dans La mer en hiver, pour deux aventures et deux fois plus de plaisir, et qu’un fantôme du passé s’invitait sur le chantier archéologique de The Shadowy Horses, notre héroïne va dans ce roman se retrouver plongée au 18e siècle, multipliant les allers-retours dans le temps. Pas de pierre dressée ici, mais une demeure centenaire. Et s’il y a bien des choses auxquelles je ne résiste pas, ce sont les vieux manoirs et les voyages temporels.
C’est peut-être l’ancienne étudiante en histoire qui sommeille en moi, mais j’aime quand mes contemporains partent à l’assaut du passé, d’autant plus si le contexte est particulièrement bien soigné. On ne rencontre pas forcément l’Histoire avec un grand H ici, même s’il est question de politique, de révolte et de Jacobites (oui aussi en Cornouailles !), mais plutôt celle de tous les jours. Et, cerise sur le gâteau pour ceux qui rêvent de frissons, les contrebandiers sont ici à l’honneur.
L’univers a beau être fermement ancré dans la réalité de la vie de tous les jours, l’autrice l’épice de juste ce qu’il faut de magie pour que les possibilités éclosent. Romance et aventure fleurissent au confluent des époques, pour une intrigue très prenante.
Et si elle met un peu de temps à démarrer, Eva passant presque une centaine de pages à de faire que de très brèves incursions d’une minute ou deux dans le 18e siècle, je ne me suis jamais sentie frustrée. J’ai aimé m’imprégner de l’ambiance et des personnages, voir monter le doute et les observer doucement se lier. Pourtant, Eva et Daniel, lorsqu’ils échangent véritablement, expriment très rapidement leurs sentiments, mais ces instants volés, une minute par-ci, par-là, au préalable, auront su me convaincre.
Et, au-delà de cet amour naissant, l’impact émotionnel du roman est décuplé par ce deuil qu’Eva surmonte peu à peu. À travers cette perte qu’elle accepte au fil des pages, c’est sa place dans le monde, ou plutôt dans le temps, qu’elle vient à repenser.
Tous ces éléments contribuent à faire de The Rose Garden un livre aussi prenant qu’émouvant. Mon petit cœur fragile a autant vibré que frémi au rythme des aventures d’Eva et Daniel. L’autrice réserve ici de belles péripéties, et un bien joli twist que je n’avais pas du tout vu venir, mais qui fait prendre un tout autre sens à des éléments antérieurs de l’histoire. Je me relirais bien le tout pour traquer les indices.
En définitive, si j’avais un seul reproche à faire au roman, c’est la facilité avec laquelle les personnages acceptent ces voyages dans le temps, sans plus se poser de questions que cela sur leurs raisons. Mais bon, cela n’a en rien gâché mon plaisir de lecture.
On longe ici falaises escarpées, s’égare un instant à l’ombre de mystérieuses frondaisons pour ensuite respirer le parfum des roses, adossé aux pierres d’un manoir aux mille secrets. Ce roman m’a donné terriblement envie de me perdre en Cornouailles. Mais en attendant d’y mettre les pieds, il faudra bien que je me rabatte sur des excursions plus imaginaires, pourquoi pas avec les récits de Daphné du Maurier.
Photo by Dennis Kummer on Unsplash
L’intrigue, elle, se joue une fois encore du temps. Si deux époques déroulaient leur fil en parallèle dans La mer en hiver, pour deux aventures et deux fois plus de plaisir, et qu’un fantôme du passé s’invitait sur le chantier archéologique de The Shadowy Horses, notre héroïne va dans ce roman se retrouver plongée au 18e siècle, multipliant les allers-retours dans le temps. Pas de pierre dressée ici, mais une demeure centenaire. Et s’il y a bien des choses auxquelles je ne résiste pas, ce sont les vieux manoirs et les voyages temporels.
C’est peut-être l’ancienne étudiante en histoire qui sommeille en moi, mais j’aime quand mes contemporains partent à l’assaut du passé, d’autant plus si le contexte est particulièrement bien soigné. On ne rencontre pas forcément l’Histoire avec un grand H ici, même s’il est question de politique, de révolte et de Jacobites (oui aussi en Cornouailles !), mais plutôt celle de tous les jours. Et, cerise sur le gâteau pour ceux qui rêvent de frissons, les contrebandiers sont ici à l’honneur.
L’univers a beau être fermement ancré dans la réalité de la vie de tous les jours, l’autrice l’épice de juste ce qu’il faut de magie pour que les possibilités éclosent. Romance et aventure fleurissent au confluent des époques, pour une intrigue très prenante.
Photo by Tanner Mardis on Unsplash
Et, au-delà de cet amour naissant, l’impact émotionnel du roman est décuplé par ce deuil qu’Eva surmonte peu à peu. À travers cette perte qu’elle accepte au fil des pages, c’est sa place dans le monde, ou plutôt dans le temps, qu’elle vient à repenser.
Tous ces éléments contribuent à faire de The Rose Garden un livre aussi prenant qu’émouvant. Mon petit cœur fragile a autant vibré que frémi au rythme des aventures d’Eva et Daniel. L’autrice réserve ici de belles péripéties, et un bien joli twist que je n’avais pas du tout vu venir, mais qui fait prendre un tout autre sens à des éléments antérieurs de l’histoire. Je me relirais bien le tout pour traquer les indices.
En définitive, si j’avais un seul reproche à faire au roman, c’est la facilité avec laquelle les personnages acceptent ces voyages dans le temps, sans plus se poser de questions que cela sur leurs raisons. Mais bon, cela n’a en rien gâché mon plaisir de lecture.
En bref...
A nouveau un roman où l’atmosphère prime, à cheval sur deux époques. L'histoire a beau être fermement ancré dans la réalité de la vie de tous les jours, l’autrice l’épice de juste ce qu’il faut de magie pour que les possibilités éclosent. Romance et aventure fleurissent au confluent des époques, pour une intrigue aussi prenante qu'émouvante. Si j'avais un reproche à faire, ce serait la facilité avec laquelle les personnages acceptent ces voyages dans le temps, sans se poser plus de questions que cela. Mais bon, cela n'a pas gâché mon plaisir de lecture.
A nouveau un roman où l’atmosphère prime, à cheval sur deux époques. L'histoire a beau être fermement ancré dans la réalité de la vie de tous les jours, l’autrice l’épice de juste ce qu’il faut de magie pour que les possibilités éclosent. Romance et aventure fleurissent au confluent des époques, pour une intrigue aussi prenante qu'émouvante. Si j'avais un reproche à faire, ce serait la facilité avec laquelle les personnages acceptent ces voyages dans le temps, sans se poser plus de questions que cela. Mais bon, cela n'a pas gâché mon plaisir de lecture.
Il faut que je tente celui que tu m'as offert de l'auteur
RépondreSupprimerC'est mon grand préféré celui que je t'ai offert, un gros coup de coeur et pas seulement parce que ça se passe en Ecosse ;)
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