Rose Morte - Tome 1: La Floraison, de Céline Landressie

Rose Morte - Tome 1: La Floraison
de Céline Landressie

Editions Milady (2015)
Première parution en 2012 aux Editions de l'Homme Sans Nom
587p

Née en 1978, Céline Landressie est autodidacte. Fascinée par l’Histoire, ainsi que par tout ce qui à trait à la littérature – notamment gothique et fantastique –, elle commença à monopoliser la machine à écrire de sa mère dès ses 9 ans. Quelques années plus tard, dans son premier roman, La Floraison, elle donne vie à une héroïne de caractère qui a su conquérir le cœur de ses lecteurs.

Synopsis

France, fin du XVIe siècle. Rose, unique héritière du comte Greer, est une jeune femme au caractère bien trempé. Mais son père, craignant pour son avenir, désire à tout prix la marier. C’est en essayant de se soustraire à ce destin qu’elle va faire la connaissance d’Artus de Janlys. Immédiatement sous le charme du fascinant comte, la jeune femme va être propulsée dans un univers de dangers et de mystères, où les meurtres abjects qui terrifient la capitale trouveront une explication incroyable et pourtant bien réelle…

Mon avis

Enfin je me plonge dans cette trilogie. Elle semble autour de moi plaire à pas mal de monde et j’en attendais donc beaucoup. Je ressors de ma lecture avec un bon sentiment, même si certains points ne m’ont pas emballée.  

J'ai tout d'abord beaucoup apprécié l’atmosphère de ce roman. Du fantastique dans une trame historique est un cocktail que l’on rencontre trop rarement en SFFF, encore plus dès lors qu’il est question de cette époque en particulier. Le XIXe siècle et notre société contemporaine sont ainsi bien plus souvent mis à l’honneur, laissant les temps modernes majoritairement inexplorés. C’est un contexte qui se prête cependant agréablement aux intrigues surnaturelles et Céline Landressie a très bien su s’en saisir.

Son style riche et soigné contribue d’ailleurs à merveille à l’ambiance. Il nous transporte ainsi dans un environnement que l’auteure a voulu détaillé, tout du moins dans la première partie du roman. En comparaison, la seconde moitié laisse peu de place à l’immersion dans le quotidien de l’époque, en faveur d’une action jusque là absente.   

L’intrigue, elle, se révèle plutôt prenante. Elle joue sur deux tableaux, le premier se consacrant à une enquête liée aux événements de son temps. En parallèle, l’auteure nous entraîne sur des chemins surnaturels. Très bien tourné, ce second aspect m’a plus emportée. Même si on réalise assez vite de quoi il est question, il reste assez de mystère pour donner envie d’en savoir plus. On pénètre ainsi un monde obscur ou secrets et danger sont de mise, un mélange particulièrement exaltant. 

Si ce premier tome pose surtout ce que j’imagine être des bases pour la suite, d’intéressantes ramifications sont entrevues et j’ai hâte qu'elles soient développées. La même chose peut d’ailleurs être dite de la mythologie. Elle est prometteuse et je prendrai beaucoup de plaisir à la voir approfondie dans un tome ultérieur. 

Les personnages, en revanche, ont moins provoqué mon enthousiasme. On nous présente Rose comme une femme téméraire et indépendante, mais je l’ai trouvée majoritairement capricieuse. Alors qu’elle est censée avoir 28 ans, elle donne plus l’impression d’une adolescente immature, s’opposant pour le plaisir de s’opposer. Elle m'est également paru naïve, pour ne pas dire aveugle, face aux changements qui s'opèrent autour d'elle.

Artus, lui, est présenté de manière bien trop distante pour que je me sois attachée à lui. Les débuts étaient pourtant prometteurs, mais j’ai ensuite eu l’impression que l’auteure, en voulant faire de lui l’archétype du beau brun énigmatique et insaisissable, en avait trop fait. Dommage. À insister sur la carte du mystère, il m’est plus apparu manipulateur qu’autre chose. 

Et cela a impacté la manière dont j’ai perçu la relation entre Rose et Artus. J’ai bien conscience qu’à travers quelques regards embrasés, on veut nous convaincre de la profondeur des sentiments qu’ils se portent, mais cela ne m’a pas touchée outre mesure. J’ai au final trouvé leurs rapports trop guindés pour ressentir une réelle alchimie, même si intellectuellement j’ai bien compris que c’était de cela qu’il était question. Ce n’est que dans leurs tourments de fin que j’ai commencé à percevoir une étincelle, il faudra donc attendre ma lecture du T2 pour voir si elle alimentera le brasier.

En bref...

Enfin je me plonge dans cette trilogie. Elle semble autour de moi plaire à pas mal de monde et j’en attendais donc beaucoup. Je ressors de ma lecture avec un bon sentiment, même si certains points ne m’ont pas emballée. J'ai tout d'abord bien apprécié l’ambiance de ce roman. Du fantastique dans une trame historique est un cocktail que l’on rencontre trop rarement en SFFF, encore plus dès lors qu’il est question des temps modernes. C’est un contexte qui se prête cependant agréablement aux intrigues surnaturelles et Céline Landressie a très bien su s’en saisir. Son style riche et soigné contribue d’ailleurs à merveille à l’ambiance. L’intrigue, elle, se révèle plutôt prenante. Elle joue sur deux tableaux, le premier se consacrant à une enquête liée aux événements de son temps, l'autre entraînant sur des chemins surnaturels. Très bien tourné, ce second aspect m’a plus emportée et j'ai hâte de le voir développé dans les volumes suivants. Les personnages, en revanche, ont moins provoqué mon enthousiasme. Entre une Rose capricieuse et un Artus bien trop distant, j'ai eu du mal à m'attacher à eux. Et cela a impacté la manière dont j’ai perçu leur relation. J’ai au final trouvé leurs rapports trop guindés pour ressentir une réelle alchimie, même si intellectuellement j’ai bien compris que c’était de cela qu’il était question. Le tome suivant saura peut-être modifier mon opinion sur eux.  

J'ai bien aimé, mais ...

Saga Rose Morte

1. La Floraison

2. Trois Épines

3. Flétrissures

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