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Bilan 2017 #5 I'm going on an adventure !

2017 se termine ce soir et cette dernière semaine aura pour moi été l'occasion de vous présenter mes lectures les plus marquantes de l'année. Après vous avoir parlé de sagas continuées, de sagas terminées, de nouvelles plumes et de pépites pleines d'émotion, laissez-moi maintenant vous embarquer dans plusieurs aventures épiques. 

Si vous cherchez des romans qui m'ont fait vibrer au cours de ces derniers mois, rêver d'évasion, surpris par leurs péripéties ou encore entraîné aux cotés de personnages charismatiques, c'est par ici que cela se passe !



Ou comment vivre mille et une péripéties bien au chaud sur son canapé



Saga Schades of Magic de V.E. Schwab (chronique) : Je ne vous le cache pas, je suis tout d'abord tombée amoureuse de cet univers ô combien imaginatif. Ce n'est pas un, mais bien trois mondes très riches qui sont ici dépeints, chacun avec son identité. Trois Londres donc, sans compter l'ombre d'un quatrième, aux us et ambiances bien distincts. C'est au fil des pérégrinations de l'un des héros que l'on découvre l'univers, de manière progressive. Tout se fait ici de façon très naturelle et visuelle, ce qui rend ces environnements particulièrement immersifs. Le style de l'autrice, musical et imagé, y est également pour beaucoup.

L'intrigue, elle, va dans le T1 au delà de la simple entrée en la matière. C'est un roman complet qui nous est ici offert, avec une histoire prenante. Il y a suffisamment de mystères pour vous occuper l'esprit et la course contre la montre dans laquelle se retrouvent plongés les personnages est haletante au possible. Mais c'est dans les deux opus suivants qu'elle révèle toute sa force, pour aboutir dans le T3 à une histoire bourrée d'intensité. On a une véritable montée en puissance dans cette saga, qui m'aura emportée du début à la fin. On s'amuse également beaucoup et certains dialogues ou réflexions intérieures sont d'ailleurs de vraies pépites. La plume de Veronica se révèle ici très fine, notamment dans les interactions entre les personnages

Quant à ces héros, ils connaissent au fil des volumes un beau développement. Il y a ici un travail de folie fait autour des protagonistes, et pas seulement parce qu'on alterne les points de vue. Leurs motivations, leurs personnalités, leurs passés sont en effet présentés tels qu'on ne peut qu'être affecté par ce qu'ils vivent, angoissé par leur devenir et touchés de plein fouet par les épreuves qu'ils traversent. Et en contrepoids d'épiques péripéties, l'écriture sait se faire très intimiste, avec des personnages à fleur de peau et des passages souvent poignants. Une façon de dire les choses avec beaucoup de justesse également et une musicalité certaine... J'en ai encore des frissons.




Accords Corrompus #1 Rêves de Glace / Tainted Accords #1 Fantasy of Frost de Kelly St. Clare (chronique) : Pas un coup de cœur pour le coup, mais un premier tome très prometteur qui me donne follement envie de me plonger dans la suite sans trop attendre. Il a d'ailleurs un petit je ne sais quoi qui le démarque d'autres romans de fantasy YA. 

Original, l'univers nous propose deux atmosphères diamétralement opposées que j'ai pris beaucoup de plaisir à découvrir. L'aventure, elle, sans être trépidante et suffisamment intrigante pour donner envie de continuer. C’est avec plaisir que je me suis interrogé sur la présence du voile d’Olina, que j'ai frémi au rythme des épreuves qu’elle rencontre (et elles sont intenses), découvert les us et les coutumes de cet univers insolite et assisté à l’évolution de cette héroïne d’une grande force. C'est également une figure que l'on voit réellement évoluer au fil du livre, s'affirmer et se lier aux autres. 

De belles relations d’amitié sont ainsi à l’honneur, grâce à des personnages secondaires particulièrement attachants. Ils nous offrent une bulle d’humour et de douceur qui vient contrebalancer des événements parfois durs.




Les Outrepasseurs #4 Ferenusia de Cindy Van Wilder (chronique) : Voilà un tome dans la digne lignée des précédents, mais qui a cependant une identité propre. Pas tout à fait suite, ni tout à fait spin-off, il permet de jeter un regard différent sur la saga et son univers. Ce tome développe ainsi de nouveaux pans de l’histoire. Il arrive à développer de nouveaux pans de l'histoire, tout en offrant un dernier tour de piste à certains personnages (réveillant toute la fangirl qui sommeillait en moi). 

Tout se joue ici sur une double narration. On retrouve d'un côté quelques protagonistes des précédents volumes à travers ds passages auxquels j'ai trouvé beaucoup d'émotion et pas seulement du fait des retrouvailles. De l'autre côté, on suite Ferreux et membres de Ferenusia dans leur quête de liberté et de reconnaissance. Il y en a pour tous les goûts dans ce 4e opus et l’intrigue, par ailleurs rythmée, nous mène de l’Angleterre à l’Australie, en passant par la France et la Belgique.

Mais au delà de son histoire entraînante, Ferenusia traite également de thématiques très actuelles je trouve, à commencer par l'identité, au sens très large du terme (nationale, familiale, sexuelle...). Et là encore, ce sont des personnages forts et complexes qui sont au cœur de ces réflexions.Tiraillés, ils brillent autant dans leurs qualités que dans leurs défauts et confèrent une profondeur incontestable au récit 




L'Etoile du Matin / Morning Star de David Gemmell (chronique) :  Première rencontre avec la plume de David Gemmell et j'y reviendrai avec plaisir. Aussi fluide que prenante, elle mêle à merveille scènes d'action contées avec beaucoup de panache et instants plus calmes propices à la réflexion. On se demande parfois où l'auteur veut en venir, mais rien n’est inutile avec lui et tout prend sens au moment voulu. 

Les personnages, eux, sont un régal, à commencer par Jarek Mace, antihéros par excellence et Owen Odell, le narrateur par qui tout arrive. Il aura suffit d'une parole de ce dernier pour que la légende s'enflamme, dépassant Jarek, ce ruffian qui n'avait absolument rien demandé. Mais ils sont loin d'êtres seuls dans cette aventure, l'auteur dépeignant ici pléthore de protagonistes aussi profonds qu'humains. 

Et tout ce petit monde nous plonge dans une intrigue très prenante. La rencontre entre Owen et Jarek y sert de catalyseur, entraînant une succession d’évènements haletants jusqu’à une fin bluffante, juste comme j'aime. 




Les Seigneurs de Bohen d'Estelle Faye (chronique) : Une grosse, grosse claque. Soignée, poétique, immersive... la plume d'Estelle Faye m'a ici complètement envoûtée. 

Elle nous dépeint un monde d'une grande richesse, à une période charnière remplie de possibilités. On y découvre plusieurs régions, chacune avec une atmosphère, une identité différente. L'ensemble n'est jamais indigeste pour autant. Tout est ici dans les détails, des touches subtiles qui donnent beaucoup d’épaisseur à cet univers. On le découvre par petits bouts, au gré des pérégrinations des personnages. 

L'auteure tisse ici avec habileté une toile de destins qui ne peut qu’entraîner. La tension y monte doucement, incitant le lecteur à toujours tourner plus les pages. Mais l’histoire a beau être épique, elle a aussi un côté intime et se révèle riche en émotions. Avant d'être question de révolution et de grand idéaux, il est question d'humains et de leurs sentiments, quels qu'ils soient. 

Ces personnages si charismatiques, ce sont eux qui pour moi portent réellement le livre. Loin des clichés de la fantasy, ils sont croqués avec beaucoup de réalisme et se révèlent terriblement attachants. J'aurais pu les suivre encore des heures, je crois. 


Et voilà, ici s'achève cette retrospective. J'espère qu'elle vous aura plus. N'hésitez pas à aller lire les autres parties de ce bilan et à partager avec moi vos lectures les plus marquante de l'année.

Je vous retrouverai dans la semaine pour un petit bilan plus général sur cette année de lecture et de blogging, mais il est temps maintenant de laisser la place à 2018.

Je vous souhaite à tous une très bonne année et vous dit à bientôt !

Bilan 2017 #4 All the feels...

Cette semaine je vous ai parlé sagas continuées, sagas terminées et nouvelles plumes. Il est temps maintenant de m'attaquer à un volet plus thématique de cette retrospective.

Le Bilan 2017 continue, ce coup-ci avec une séquence émotion. Ils sont nombreux les romans à avoir fait frétiller mon pauvre petit cœur fragile cette année. Beaucoup de larmes, bien sûr, mais pas seulement, quelques beaux éclats de rire aussi !


Je suis pas venue ici pour souffrir, ok ?!




Les romans de Lily Haime (zoom 1/zoom 2) : Oui je sais, on avait dit 5 items par article et là je vous balance carrément la bibliographie entière de l'autrice. Il faut dire que Lily Haime est LA grosse découverte de l'année pour moi. J'ai tellement accroché que j'ai enchaîné six de ses romans et deux novellas sur un peu moins de dix jours, et certains ont été relus entre temps. Six autres de ses titres ont été depuis dévorés et je traque chacune de ses nouvelles parutions. Complètement accro, je vous dis ! Encore heureux, la dame est prolifique... 

Il y a un quelque chose dans la plume de Lily Haime dont je ne me lasse pas. Délicate et finement ouvragée, elle est un vrai régal. Je suis hypnotisée par ses mots qui vibrent d'une telle force et mettent en scène des émotions si intenses et si justes que je suis à chaque fois touchée en plein cœur. Ils me plongent dans une espèce d'état second qui me pousse à enchaîner les pages et à en vouloir toujours plus. Lily a de plus un don pour vous entraîner sans ses univers. Je ressors de chacune de mes lectures avec une nouvelle obsession, qu'il s'agisse d'assister à un match de boxe, un spectacle de danse, partir surfer, me mettre à l'arménien ou me replonger mes vieux cours de russe.

Mais parmi ses romans s'il y en a bien trois qui m'ont chamboulée, ce sont les suivants : 1) Malibu/Déferlante qui, entre larmes et sourires, m'aura complètement retournée. En plus de ses péripéties déchirantes, celui-ci a une dimension apaisante qui le rend particulier à mes yeux, des relations d'amour et d'amitié qui vous happent irrémédiablement et vous plongent dans un petit cocon de douceur. 2)  Mathias, un récit à fleur de peau qui m'a pris aux tripes, presque à en avoir mal. Des personnages qui sonnent aussi très juste et nous offrent, plus qu'une romance, une véritable tranche de vie. 3) A l'ombre de nos secrets, une histoire d'amour unique et magnifique, des péripéties qui m'auront fait enchaîner les chapitres les nerfs à vif et le cœur dans un étau et une formidable immersion dans les méandres de la seconde guerre mondiale. 




Erik & Daisy #1 Prélude / The Fish Tales #1 The Man I Love, de Suanne Laqueur (chronique) : Beau, surprenant et tellement intense, c'est une petite pépite qui me fait me demander pourquoi l'autrice n'est pas plus connue. On y rit, on y pleure, s’attendrit, s’emporte contre les événements pour lentement se prendre à espérer. Prélude est bien plus qu’une "simple" romance ! C’est un grand-huit émotionnel, une formidable histoire d’amour s’étalant sur une quinzaine d’années, une exploration du désir et de la sensualité, aussi, ainsi qu'une spirale fascinante vers la perdition. Mais avant tout c'est une tranche de vie, celle d’un jeune homme qui grandit peu à peu et son groupe d’amis avec lui, des personnages tellement vrais qu'on ne peut se sentir connecté à eux.

Et puis il y a la plume de l’autrice. Élégante, fluide, poétique, addictive presque, elle m’a complètement happée. Elle sait se rendre feutrée, vous plongeant doucement dans cet univers de la danse tout en clair-obscur pour mieux vous retourner l’instant d’après, acquérant une intensité qui vous fait ressentir toute la brutalité des sentiments ici à l’œuvre. J'en redemande !




La Lune est à nous de Cindy Van Wilder (chronique) : Un livre qui m'aura fait exploser en pleurs une fois la dernière page tournée. Pas les larmes discrètes qui avaient accompagné toute ma lecture, mais les gros sanglots bien bruyants et humides, pas mignons pour deux sous, mais qui font tellement de bien. Pas que la fin soit terrible, au contraire, peut-être justement parce qu’elle était si parfaite, à l’image de ce roman. Oui j’ai pleuré tout le long, quand l’histoire se faisait joyeuse, quand elle se faisait dure, ou même pleine d’émotion. Quand elle m’emplissait de colère ou me mettait le sourire aux lèvres. Tout le temps en fait, simplement parce que les mots de Cindy débordaient d’une telle justesse ! 

On trouve des personnages de tous les jours, ici, et criants de réalisme, des gens comme on en croise au quotidien, hideux dans leur stupidité ou beaux dans toute leur diversité. Des personnages comme il en faudrait plus. Cela déborde de haine, de colère, d’espoir et d’amitié... de vie quoi ! Dans toutes ses dimensions et sans enjolivements. C’est un tourbillon follement entraînant ce bouquin, un condensé d’existence qui ne peut que toucher. Oui, on y trouve du fiel, de la rage et des larmes, des thèmes d'importance... Mais c'est en même temps un roman feel good par excellence, une formidable ode à la tolérance et l'acceptation. Et puis c’est un livre qui donne envie de s’aimer soi avant tout. Un livre que j’aurais tellement voulu faire lire à mon moi de 15 ans et ses angoisses. C’est un livre que j’espère retrouver dans bien des lycées et athénées.




The Gentleman's Guide to Vice and Virtue de Mackenzi Lee (chronique) : Une pépite de bonne humeur ! Ce Gentleman's Guide est un roman auquel je ne m'attendais pas du tout et que j'ai adoré. Je pensais en me lançant dedans avoir affaire à une "simple" lecture fun et légère, mais ce livre est tellement plus en même temps. 

Aventure dynamique, quête alchimique à travers l'Europe, contexte historique soigné présentant différentes cultures, pirates, magouilles, romance, humour... tous les ingrédients sont là pour passer un excellent moment. Et sous ses dehors légers, il aborde de plus des thèmes comme la maladie, la maltraitance, le racisme, la bigoterie, les rôles attribués aux femmes ou encore l’orientation sexuelle. 

Ce roman est ainsi un petit ovni aussi entraînant qu’intelligent et émouvant. Une bonne partie du charme du roman réside également dans la diversité de ses personnages, des héros d’une grande justesse et dont je suis tombée follement amoureuse. C’est un trio plein de force qui nous est ici offert, de fantastiques compagnons de voyage avec lesquels j’ai adoré partager cette aventure. 




Rokesby #1 Because of Miss Bridgerton / A cause de Mlle Bridgerton de Julia Quinn (chronique) : De la romance historique juste comme j'aime, comme toujours avec Julia Quinn. Les héros y sont un poil tourmentés et plein d’esprits, les situations cocasses, les dialogues pétillants et les personnages secondaires aussi truculents qu’ils ont tendance à se mêler de ce qui ne les regarde pas. Bref, on alterne entre grands sourires et cœur qui se serre, et passe un très bon moment de lecture.

Bon d'accord, j'ai un faible à la base pour les romances où les personnages s'envoient un peu la vaisselle à la figure, enfin des piques dans ce cas-là, restons dignes et so british quand même. Mais force est de remarquer que le trope ennemis-à-amants est ici formidablement bien traité. Billie et George sont explosifs et leurs dialogues délicieux. Ils sont de plus très crédibles je trouve, le contexte historique n'étant pas là juste pour faire joli. Non, Billie et George (malgré certaines excentricités) sont bien conscients de leur rang, de leurs privilèges et surtout de leurs devoirs et se comportent en conséquent. 

Ajoutez à cela une histoire sans fioritures, mais efficace, quelques scènes particulièrement funs (comme le toit ou encore la partie de Pall-Mall), une ambiance familiale pleine de bonne humeur et beaucoup de papillons dans le ventre et vous obtenez un romance particulièrement plaisante.


On se retrouve demain pour une tranche d'aventure épique !

Bilan 2017 #3 Hey, I just met you, and this is crazy, but here's my number, so call me, maybe?

Après 2 jours à vous parler des sagas continuées et des sagas terminées, il est temps d'attaquer le volet prise de risque de cette année 2017. 

Faut pas croire, il m'arrive de temps en temps de sortir de ma zone de confort et tenter de nouveaux auteurs, sisi, même que je fais de super découvertes parfois. Voici donc une petite sélection d'auteurs dont j'ai fait la connaissance cette année et que je retrouverai avec plaisir en 2018.


If I go the turkish bath, I risque, I risque énormément




Naomi Novik (Déracinée/Uprooted) chroniqueUne autrice que je ne connaissais pas du tout avant de me lancer dans ce roman et le moins que l'on puisse dire c'est que j'ai adoré me plonger dans son imaginaire. Empruntant aux légendes slaves, Naomi Novik a développé un univers et une mythologie que j’ai pris énormément de plaisir à découvrir. 

Il y a ici un côté très conte de fées, je trouve, tant dans l’ambiance que dans la narration, un ton qui vous berce et vous entraîne dans cette aventure envoûtante, comme une voix le soir au coin du feu. Point trop de douceur cependant, et c’est là une des grandes réussites du roman. L'autrice a en effet su insuffler à son récit une tension presque palpable, incarnée en la personne du Bois, cette entité corrompue dont on ressent la menace tout le long du roman. Épicée de ce sombre danger, l’aventure se révèle fort entraînante, riche en magie, malédictions, combats et intrigues de cour. Elle est également portée par une belle histoire d’amitié, un soupçon de romance et l’apprentissage constant de l'héroïne, juste ce qu’il fallait pour apporter un peu plus d'épaisseur au roman.      




Diana Peterfreund (La Constance de l'Etoile Polaire) chronique : Une autrice dont j'avais beaucoup entendu parler sur la blogosphère anglophone, c'est cependant avec la parution VF d'un de ses romans que j'ai enfin découvert sa plume. Je sens qu'elle et moi allons faire un bout de chemin ensemble. 

La Constance de l'Etoile Polaire est en effet une très chouette réécriture de Persuasion de Jane Austen, mâtinée de SF. Pourtant, j'avoue avoir été dans les tout premiers chapitres un brin désarçonnée, quelques passages de présentation de l'univers étant pour moi confus. Mais cela n'a pas duré et les éléments que l'on découvre sont par ailleurs fort intéressants. Ils donnent une dimension supplémentaire à cette histoire très entraînante. Les amours contrariées d'Elliott et Kaï y occupent le devant de la scène et offrent beaucoup d'émotion. On retrouve également une belle nostalgie et certaines réflexions qui permettent à cette romance YA de tirer son épingle du jeu face à d'autres de ce type. Et on a beau retrouver les grands moments de l'histoire d'origine, ils s'épicent d'enjeux propres à l'univers fort prenants. D'ailleurs, le roman est peut-être plutôt léger en action, mais je ne me suis pas ennuyée un seul instant.




Amanda Stevens (Graveyard Queen) chroniqueUne autre belle découverte grâce à Melliane qui a décidément le don pour me faire découvrir de petites pépites. J'ai en plus eu la bonne fortune de découvrir ce roman à la bonne période, en automne. Envoûtant et entraînant, ce début de saga est la parfaite lecture de saison pour frémir tout en douceur. Fantômes, meurtres, occultisme et pointes de romance s'y mêlent harmonieusement, tenant le lecteur en haleine jusqu'à la toute fin. On oscille ici sans cesse entre policier et fantastique, pour un roman autant de suspense que d'ambiance. Très mystérieuse, parfois oppressante même, elle s’accorde à merveille aux éléments ici développés et saura vous faire frissonner.

Les personnages, eux, ne sont pas en reste et je les ai trouvés d’une grande justesse. Crédibles dans toutes leurs nuances, Amelia et John sont d’une solidité à toute épreuve. Ils possèdent également juste ce qu’il faut de sombres recoins dans leur passé pour que l’on ait envie de continuer l’aventure en leur compagnie et révéler tous leurs mystères. Quant au duo qu’il forme, il s’avère passionnant. Bourré d’alchimie et un brin torturé, il dégage une très belle tension. Tout est pourtant dans la subtilité ici, avec une ébauche de romance qui ne prend jamais le pas sur le reste de l’intrigue. J’ai hâte de voir comment cela va évoluer dans les prochains opus.




Fleur Hana (Follow Me) chroniqueUne autrice que je voulais découvrir depuis un bon bout de temps et j'ai adoré la rencontre. Rafraîchissante à souhait, la plume de Fleur Hana est une gourmandise à laquelle je goûterai à nouveau avec plaisir. Les dialogues sont piquants, le texte émaillé de références qui mettent le sourire aux lèvres et l’écriture d’une grande fluidité ne donne qu’une envie... enchaîner les pages. La saga Follow Me c'est de très belles histoires d’amour, mais aussi de famille et d’amitié, avec leurs hauts, leurs bas et tout ce qui fait la vie. On s’y émeut autant que l’on rigole, le genre de textes que j’adore. 

De la trilogie, c'est le premier tome qui a ma préférence. Aussi tendres que déchirantes, les retrouvailles entre Ange et Lise m’auront fait passer par toute une gamme de sentiments. L’atmosphère a de plus quelque chose de très intime. Elle entraîne au cœur des émotions des personnages, grâce à une double narration très bien gérée. Le point de vue d’Ange apporte d’ailleurs une belle note de fragilité au récit, j’ai trouvé.

Cela dit, les volumes 2 et 3 m'ont aussi beaucoup touchée. Et si j'ai eu un peu de mal à m'attacher à Margaux au début du T2 (cela n'a pas duré, c'est vraiment un personnage qu'il faut creuser), Anthony, lui, m'a une fois de plus conquise. Les deux nous offrent une histoire au rythme juste comme il faut et qui ne fait jamais dans la facilité. Le T3, lui, rebondit sur des personnages que l'on a vu évoluer depuis le début, Audrey et Sofiane, que l'on pense bien connaître, mais qui réservent cependant bien des surprises et vous déchireront au passage le cœur. 




Rod Marty (Les Enfants de Peakwood) : Cela fait quelques mois (ouais en fait presque 2 ans, mais passons), que Ptitelfe répand autour d'elle son amour pour Rod Marty. Elle a même été un instant soupçonné d'être l'attachée de presse officieuse de l'auteur. J'ai résisté quelques temps parce que je suis une grosse froussarde et que quand tu prononces le mot frisson moi j'ai tendance à filer sous ma couette, et puis j'ai fini par lui promettre de prendre le livre aux Imaginales et le lire sans tarder. Vous savez quoi ? J'ai adoré.

L'auteur joue ici avec certains archétypes du roman à frisson et s'en sort avec les honneurs. Dans une petite ville du Montana isolée et sous la menace d'un blizzard, la tension est croissante sous couvert de fantastique savamment maîtrisé. Les problèmes s’amoncellent peu à peu, les hypothèses fusent, jusqu'à ce que la machine s'emballe, inexorablement. Addictive au possible, cette lecture m'aura fait tourner les pages avec frénésie. Et aussi horrifiques soient les événements surnaturels, l'angoisse provient tout autant des liens entre les personnages. Il n'y a pas que les corps qui se gangrènent dans ce roman, la famille et les relations également. 


Ce ne sont pas les seuls auteurs à avoir éveillé mon attention en 2017, vous en découvrirez d'autres cette semaine. A partir de demain je m'attaque aux lourd : les pépites pleines d'émotions et les aventures de folie (l'un n'excluant pas l'autre cela dit)

Bilan 2017 #2 Quand y'en a plus, ben y'en a plus

Je vous parlais hier des sagas chères à mon cœur que j'avais pu continuer, mais malheureusement toutes les bonnes choses ont aussi une fin. Ce sont donc 12 sagas qui se sont terminées et auxquelles j'ai dû dire adieu cette année, certaines que j'adorais. Cela fait toujours un petit pincement au cœur de dire au revoir à des personnages auxquels on s'est attaché.

Mais heureusement, certaines saga seront déclinées en spin-off, à voir si j'accrocherai autant aux nouveaux venus. 


Ce n'est qu'un au revoir, mes frères, ce n'est qu'un au revoir.




Saga The Others / Meg Corbyn d'Anne Bishop (chronique) : Une de mes séries favorites d’urban fantasy, mais le coup de cœur n'a cette fois-ci pas été au rendez-vous. Je vous rassure, ce cinquième tome est bon. Très bon même. Mais il n’est cependant pas aussi épique que ce que j’espérais d’un livre venant conclure une histoire poursuivie depuis maintenant cinq ans. Empreintes Fauves, l’opus précédent, était d’ailleurs plus satisfaisant de ce côté. Il régnait dessus comme une menace, le sentiment que quelque chose d’inéluctable et de douloureux allait se passer. La tension montait graduellement, on enchaînait les pages avec frénésie, jusqu’à ce que les événements se déchaînent, s’apaisant un temps avant de repartir de plus belle. C’est ce genre de déchirements que j’attendais ici.

Cet opus me donne au final plus un sentiment de tome d’entre-deux. L'impression est d’ailleurs renforcée par le fait que l’histoire laisse beaucoup de choses en suspens, tant au niveau de l’univers que des personnages. C’est comme si quelque par l’auteure préparait la transition avec une nouvelle aire, celle qui régnera sur le spin-off à venir (en Mars 2018, j'ai hâte).  

Malgré certaines attentes déçues, cela a été un régal de retrouver cette saga. Je ne le dirai jamais assez, mais Anne Bishop a un véritable don pour créer des univers aussi riches qu’originaux. Quel plaisir également de retrouver ces créatures plus vraies que nature. Je me suis énormément attachée aux personnages au fil des tomes et j'ai adoré les retrouver pour un dernier tour de piste. Meg et Simon, notamment, sont mes petits chouchou et je ne me lasse pas de leurs échanges aussi tendres qu'hilarants. Ils nous offrent de plus ici une fin très touchante. 




Saga Felicity Atcock de Sophie Jomain (chronique) : Les aventures de Felicity Atcock, c’est ma petite dose de Prozac à moi, des romans qui me mettent à coup sûr de bonne humeur, même s’ils arrivent aussi à me faire pleurer toutes les larmes de mon corps (on en parle de cette fin horrible du T5, hein ?!!!!!!). Cet ultime volume, je l’attendais avec la plus grande impatience. Quel régal de retrouver à nouveau la plume de Sophie Jomain ! Elle a un style on ne peut plus savoureux et un don certain pour revisiter le bestiaire surnaturel de manière délicieusement iconoclaste et terriblement rafraîchissante.

Drôle, explosif et plein d’émotions, cet ultime tome ne démérite absolument pas par rapport aux autres. Si vous pensiez que l’auteure ne pouvait pas malmener ses personnages plus qu’elle ne l’avait déjà fait, vous vous mettez le doigt dans l’œil jusqu’à l’omoplate. Attendez-vous ici à quelques palpitations. Cet opus offre ainsi un dernier très beau tout de piste à des personnages hauts en couleur. Tous auront le droit de briller ici un instant, pour le plus grand plaisir du lecteur. Ça clash, s’insulte à tout va, se vole dans les plumes, nous arrache quelques larmes au passage, mais pour finalement mieux se rapprocher... comme une belle et grande famille dysfonctionnelle. Je me suis tellement attachée à eux au rythme de leurs pérégrinations que j’ai eu le cœur bien lourd en les abandonnant. Mais là encore, ça sent un peu le spin off, enfin j'espère !




Diptyque Tellucidar de Jean-Luc Marcastel (chronique) : L’année dernière sortait le T1 de Tellucidar et moi je me retrouvais le temps d’un instant plongée dans le genre d’aventure qui avait marqué mon enfance. Au croisement d’Avatar, Le Monde Perdu, Voyage au Centre de la Terre et bien évidemment Pellucidar, ce premier volume m’avait plus que convaincue et j’avais hâte de dévorer sa suite. Croyez-moi, celle-ci a de loin dépassé mes attentes. 

Retour à Tellucidar donc, ce monde souterrain où s’ébattent merveilleuses créatures et civilisations disparues. Emporté par la plume vive et imagée de Jean-Luc Marcastel, on découvre un environnement étonnant et fascinant... impitoyable également. Et comme dans l’opus précédent, le texte s’accompagne de très chouettes illustrations en crayonné signées Jean-Mathias Xavier.  L’aventure, elle, se révèle à la hauteur de cet écrin. Car si ce nouveau monde ne demande qu’à être exploré (et il le sera), l’heure est également au conflit. Rythmé et riche en rebondissements, ce second tome m’aura tenu en haleine du début à la fin. Les péripéties s’enchaînent à une vitesse folle et mettent réellement les personnages en danger. Non content de provoquer des petits pics de stress, cet opus est également bourré d’émotions. Tellucidar 2 offre ainsi des passages très touchants. S'il n'est pas dénué d'humour, il reste ainsi globalement un peu doux-amer, à l'image de son grand final. 




Saga Les Foulards Rouges de Cécile Duquenne (chronique) : Voilà trois saisons que je suis les Foulards Rouges, trois saisons à attendre impatiemment la parution d’un nouvel épisode, trois saisons à vibrer au rythme de ces aventures. Il y a des sagas comme cela qui vous touchent irrémédiablement, des péripéties qui savent vous faire frémir, des personnages dont le destin vous hante...

J’ai dès les premières pages été emportée par cet univers aussi rétro que futuriste. Bagne a quelque chose de terriblement fascinant, je trouve, en raison de ses paysages âpres, bien sûr, mais également son atmosphère au croisement du western spaghetti, de l’uchronie, du planet opera et du steampunk. Mais si c’est une ambiance et ses descriptions bien léchées qui m’ont tout d’abord séduite, c’est bien une intrigue palpitante qui m’a retenue. Diablement rythmée, terriblement entraînante, pleine de rebondissements, assaisonnée de révélations, toujours plus de questions... sans parler de ces pu**in de cliffhangers... elle est de celles qui vous font tourner les pages en haletant. 

Cécile Duquenne a vraiment un don, tant pour la gestion du rythme et de l’information que pour la mise en scène. Je garderai à jamais en tête ces images de l’attaque de l’Hacienda, "Paint It, Black" dans les oreilles, d’abordages aériens de vaisseaux, de course poursuite sur une grue et de combats de la dernière chance. J’en ai accumulé des palpitations lors de ma lecture.

Et que dire de ces personnages explosifs ! Ils n’en finissent pas d’évoluer, tout comme leurs relations, ajoutant de ce fait une belle épaisseur à l’histoire. Même au bout de trois saisons, ils n’ont de cesse de se réinventer et surprendre le lecteur au passage. Et après tout ce temps passé à prendre des coups et se relever avec eux, à trembler au rythme de leurs aventures, le moment de leur dire adieu avait quelque chose de terriblement angoissant. 




Saga Hidden Legacy / Dynasties d'Ilona Andrews (chronique) : Pas de nouveau Kate Daniels cette année, mais double dose d'Hidden Legacy, c'est déjà ça. Bon d'accord ce n'est pas au niveau de ma saga chouchou, mais on s'en rapproche. 

L'univers, tout d'abord, vaut le détour.  Magie et lignée de pouvoirs au programme, dans une réalité alternative très crédible. A cela se mêle une histoire pleine de tension et dont les enjeux donnent envie de continuer l’aventure. On est ici plongé dans une intrigue sans temps mort, les personnages étant jetés dans un maelstrom de rebondissements qui maintiennent l’attention du lecteur jusqu’à la toute fin. 
Beaucoup de tension donc, mais également juste ce qu’il faut d’humour pour respirer entre deux scènes. Comme toujours avec les Andrews, les interactions entre les personnages donnent lieu à de savoureux dialogues occasionnant bien des sourires.

Quant aux personnages, là encore un sans faute. Les principaux s'épaississent au fil des pages, dévoilant peu à peu toute leur complexité en nous offrant au passage juste ce qu'il faut de romance, un véritable partenariat qui fait vraiment plaisir à voir. Les personnages secondaires, eux, sont une bouffée d’air frais. De la grand mère cougar et mécano à la maman flingueuse surprotectrice en passant par une tribu d’ados en mode fangirl, les occasions de sourire sont nombreuses. 


La séquence nostalgie s’arrête ici, demain ça parlera nouveaux auteurs découverts en 2017.

Bilan 2017 #1 C'est dans les vieux pots qu'on fait les meilleures soupes

La fin de l'année approche et j'ai décidé de vous faire un petit bilan sur mes lectures phares de l'année. Même s'il y a eu des hauts et des bas de ce côté là en 2017, je décide de ne retenir que le positif. Vous retrouverez donc cette semaine 5 articles vous présentant des romans qui m'ont marquée en bien au cours de ces 12 derniers mois. 

Histoire de commencer en douceur, je vous propose une première partie sur des noms bien connus du blog : des suites de sagas qui sont chères à mon cœur. Avec 25 sagas continuées cette année (dont 13 dans lesquelles je suis à jour et j'attends un nouveau tome), il y avait du choix.


La prise de risque c'est bien, mais dès fois rien ne vaut le confort douillet d'une saga doudou.



Saga Mistborn / Fils des Brumes, de Brandon Sanderson (chronique) : Brandon Sanderson est un de mes auteurs de fantasy favoris, architecte hors pair dès lors qu’il est question de construction d’intrigue et d’univers. Rien de bizarre donc à ce qu'il se retrouve en bonne place dans cette sélection, avec un sixième tome de sa saga Fils des Brumes qui remet énormément de choses en perspective. 

Retour à Scadrial en une nouvelle ère. Le mélange western/fantasy sous couvert de prémices de révolution industrielle est toujours aussi cohérent qu’il est exaltant, ouvrant d'ailleurs de très intéressantes perspectives pour la suite. Quant à l'aventure, elle est ici pour le moins épique. Il y a de tout dedans, des rebondissements haletants, de l’émotion, des faux-semblants, des révélations, des personnages poussés dans leurs derniers retranchements et, cerise sur le gâteau, pas mal d’humour. Attendez-vous de plus à ce qu'elle soulève des enjeux imprévus. Ce tome renforce en cela énormément les liens entre la seconde et la première trilogie, faisant au passage repenser bon nombre d’éléments de l’histoire. Plus on avance dans la saga, plus on rentre dans sa mythologie et gagne un éclairage nouveau sur des faits du passé, c'est particulièrement jouissif. J'ai d'ailleurs également lu cette année la novella Secret History (à ne lire qu'après de sixième opus) et laissez moi vous dire qu'elle apporte un éclairage complètement nouveau à la saga (en plus d'être un concentré d'émotions). 




The Book of Dust / La Trilogie de la Poussière #1 La Belle Sauvage de Philip Pullman (chronique) : A la Croisée des Mondes est ma saga préférée. Petit bijou d’imagination et de poésie aux nombreux niveaux de lecture, intrigue palpitante abordant des sujets parfois ambitieux et se déroulant dans une ambiance merveilleuse, beaucoup d’émotion également, grâce à des personnages très attachants et des épreuves dont on ne sort pas forcément indemnes... j'ai lu et relu maintes fois ces livres depuis ma rencontre avec le premier tome à 12 ans. 

Presque 17 ans que je l'attendais ce prequel et il ne m'a pas déçue. Si La Belle Sauvage n’a pas la force des trois autres tomes, le roman a quand même ce petit brin de magie. On y fait la connaissance de Malcolm Polstead, 11 ans, dont le quotidien bien ordonné va se retrouver dérangé par l'arrivée au prieuré voisin d'un bébé prénommé Lyra et son dæmon Pantalaimon. À une première partie où la tension monte peu à peu, sur fond de jeux d’espions et de sourde menace, succède le déchaînement des éléments et une aventure fort rythmée. Voyage initiatique, pamphlet sur les dangers de la religion, incursion dans le folklore anglais... le livre couvre bien des terrains. Tout cela est de plus l’occasion d’explorer plus en profondeur quelques pans de l’univers et de redécouvrir des personnages de la première trilogie, un régal pour les fans d'A la Croisée des Mondes.




Saga Keeper of the Lost Cities / Gardiens des Cités Perdues de Shannon Messenger (chronique) : Double dose de KOLTC cette année ! Il y a un grain de magie dans cette saga qui vous entraîne irrémédiablement au cœur des pages. Shannon Messenger nous offre un monde aux nombreuses possibilités dans lequel je me suis replongée avec grand plaisir.  On a beau ici retourner en terrain connu, tout reste motif à enchantement. 

Les intrigues de ces deux tomes, dans la continuité l'un de l'autre (bonjour les cliffhanger) se révèlent riche en péripéties. Ce sont des tomes un peu transitionnels, mais il n'en sont pour autant pas moins rythmés. Cela bouge dans tous les sens, occasionnant au passage de belles palpitations. Savamment distillés, les éléments s’enchaînent avec une fluidité et une vraisemblance qui rendent ces lectures fort addictives. Et si des éclaircissements sont apportés, on y gagne également toujours plus de questions. 

Les Gardiens des Cités Perdues a beau être une saga jeunesse, Shannon Messenger ne joue pour autant pas la carte de la facilité, que cela concerne son intrigue ou ses personnages. Toujours aussi attachants, ceux-ci n’ont de cesse de gagner maturité et en authenticité. Seul micro bémol pour moi, la manière dont leurs premiers émois sont traités dans le T6 qui est parfois un peu lourde. Mais bon, cela reste quand même très choupinou. 




Saga La Passe-Miroir de Christelle Dabos : Autre saga jeunesse doudou, La Passe-Miroir et son univers aussi original qu’envoûtant. L’imaginaire de Christelle Dabos emprunte à notre Belle Epoque pour devenir quelque chose de magique et m’a en cela beaucoup rappelé celui de la trilogie d'A la Croisée des Mondes (mais revisitée par Miyazaki), un de mes plus gros coup de cœur. L’autrice a d’ailleurs fait le même pari un peu fou de traiter de religion et de mythes fondateurs, un exercice dont elle se sort avec les honneurs.  

Et à nouveau tome, nouveau coup de cœur. J'ai adoré découvrir ce nouveau pan de l'univers, exotique à souhait, et voir quelques mystères dévoilés. Le début est un peu lent et Ophélie régresse sur le plan de l'affirmation, mais c'est loin d'avoir gêné ma lecture. J'ai dévoré ce troisième opus des étoiles plein les yeux et quelques pincements au cœur. 




Saga Kate Daniels d'Ilona Andrews (chronique) : Que serait une année sans son tome de Kate Daniels, je vous le demande ?! C'est bien simple, un drame. Je ne vous cache donc pas mon désarroi quand les époux Andrews ont repoussé la sortie du 10e et dernier opus à 2018. Encore heureux, la Collection Infinity s'est lancée dans une réédition en VF des 4 premiers tomes avant de sortir le 5e, jusqu'alors inédit en français. Cela m'a permis de m'offrir une petite relecture dans notre bonne vieille langue de Molière pour fêter l'évènement. 

Bilan : et bien même en français c'est toujours aussi bon (bravo d'ailleurs pour le travail de traduction). Quel plaisir de retrouver la plume des Andrews. De situations décalées en répliques bien senties, c’est un régal de tous les instants. Il faut dire que les personnages, secondaires comme principaux, ont un potentiel aussi explosif que divertissant. J'ai adoré refaire leur connaissance et voir les liens doucement se nouer. Retourner aux origines d’une saga favorite est vraiment un plaisir particulier, surtout quand ses héros sont vos chouchous et qu'ils vous entraînent dans des aventures survoltées. Les péripéties s'enchaînent avec beaucoup de dynamisme alors qu'en filigrane se développe un univers atypique où luttent magie et technologie. Chaque tome est l'occasion d'approfondir une nouvelle mythologie, tout en dévoilant des révélations ciblées sur l'héroïne, ses pouvoirs et ses origines, qui tissent le fil conducteur de la saga. Foncez !

Et voilà, c'est fini pour ce premier volet. Je vous retrouve pour un second épisode, un peu plus doux-amer. Eh oui, si je prends toujours beaucoup de plaisir à retrouver des personnages adorés, parfois il faut aussi savoir leur dire au revoir.