Divergent - Tome 3: Allegiant, de Veronica Roth

Divergent - Tome 3: Allegiant (Divergente - Tome 3)

de Veronica Roth

HarperCollins (2013)
Paru en VF aux éditions Nathan
531 pages

ebook

Veronica Roth est une romancière américaine née en 1988. La trilogie Divergent est sa première publication et l'adaptation cinématographique du premier tome est prévue pour 2014.

Synopsis

La société basée sur des factions en laquelle Tris Prior croyait a volé en éclats, fracturée par la violence et les luttes de pouvoirs et marquée à jamais par la perte et la trahison. Quand une chance lui est offerte d'explorer le monde au-delà des limites qu'elle connaît, Tris est prête. Peut-être qu'au-delà de la clôture, Tobias et elle pourront mener ensemble une existence simple, libérés des mensonges, des loyautés tortueuses et des souvenirs douloureux. Mais la nouvelle réalité à laquelle elle va faire face est encore plus inquiétante que la précédente. Ce qu'elle croyait savoir perd rapidement de son sens. De nouvelles vérités explosives changent le cœur de ceux qu'elle aime. Et une fois encore, Tris doit se battre pour saisir la complexité de la nature humaine – et d'elle-même – tout en faisant face à des choix impossibles en matière de courage, de fidélité, de sacrifice et d'amour.  

Mon avis

J'avais adoré Divergent et Insurgent et m'étais beaucoup attachée aux personnages. Il va sans dire que quand Allegiant est sorti, je me suis jetée dessus le jour même. Je ressors de cette lecture avec un sentiment mitigé. Un peu déçue quelque part car, si certains éléments m'ont beaucoup plu, d'autres m'ont bien moins convaincue. Je ne saurais maintenant dire si ce tome ne m'a pas comblée  pour des raisons objectives ou si c'est parce que j'en attendais justement trop.

Commençons tout de suite par le sujet qui soulève les foules : la fin de cet opus. Encore maintenant, je ne saurais vraiment analyser mon ressenti à ce sujet. J'essaye ici de ne pas spoiler, mais mes sentiments pourront en aiguiller certains. Dans le doute, si vous ne voulez prendre aucun risque, abstenez-vous de lire ce premier paragraphe.

La fin donc … Même si elle m'a faite hurler, elle reste un développement scénaristique comme un autre. Je comprends d'ailleurs tout à fait le choix que fait le personnage concerné. Cela se tient et correspond à sa personnalité. J'oserais même dire qu'à la vue de son évolution dans ce tome, il ne saurait en être autrement. Mais le petit grain de sable qui intervient après, je ne sais vraiment quoi en penser. Le simple désir de surprendre ? La volonté de rajouter du drame ? On peut au moins reconnaître à Veronica Roth la force d'avoir collé avec l'histoire qu'ELLE voulait raconter et non forcément ce que les lecteurs auraient aimés. Il y a de plus quelque part un côté rafraîchissant à tout cela. Quel que soit le choc qu'elle puisse provoquer, cette fin a le mérite d'apporter un petit vent de nouveauté dans le paysage dystopique YA. Un sentiment mitigé donc, mais qui n'est pas forcément ce que je retiendrai le plus contre ce tome.

En effet, je dirais que malgré mon amour des deux précédents volumes, celui-ci ne m'aura pas autant fait vibrer. Peut-être est-ce parce qu'inconsciemment je me suis interdite de trop m'impliquer de peur d'être déçue, je ne sais pas. Quoi qu'il en soit, le résultat est là.

L'intrigue s'inscrit dans le prolongement de ce qui avait été dévoilé à la fin du tome précédent et qui me laissait d'ailleurs sceptique à l'époque. Même si les nouveaux éléments narratifs intégrés se tiennent, je n'ai pu m'empêcher de trouver cela parfois un peu tiré par les cheveux.  Je n'ai ainsi pas été forcément convaincue par cette nouvelle couche de dystopie qui s'inscrit pourtant dans la réflexion des tomes précédents en revenant sur les notions de déterminisme et de choix. Qui de plus est, avec une grande partie de l'intrigue se déroulant dans ce nouveau cadre, je n'ai pas retrouvé l'atmosphère que j'affectionnais tant dans les deux précédents volumes. Je pense que c'est un élément qui a beaucoup joué dans ma difficulté à me laisser porter par l'histoire. D'un autre côté, cela ne fait pas tout, j'ai également ressenti un certain manque de dynamisme dans les péripéties, trouvé des réactions de personnages absurdes et des déroulements d'événements un peu malvenus.

C'est dommage quelque part, car avec l'évolution des personnages et les tournants que prend l'intrique, ce tome avait un beau potentiel en matière d'émotions. Il y est pêle-mêle question d'amour, de  haine, de pardon, de souffrance, de sacrifice et de renaissance. Un joli petit mélange dont l'intensité aurait dû me marquer, mais qui m'a pourtant laissée insensible, comme si quelque part l'auteure avait voulu trop en faire et que cela sonnait au final creux. Après, cela ne regarde que moi, de nombreux autres lecteurs ont au contraire été particulièrement touchés.

J'ai en revanche énormément apprécié le pov de Four, même s'il faut bien reconnaître qu'il est parfois difficile de le différencier de celui de Tris tant leurs "voix" sont semblables. C'est un personnage très riche dont la force apparente cache un certain nombre de démons que l'on se plait à découvrir, en particulier dans ce volume où Tobias passe par beaucoup de remises en question et d'événements difficiles.

Un tome que me laisse donc un sentiment mitigé. Je l'ai aimé car il m'a permis de revoir une dernière fois des personnages auxquels je m'étais attachée et d'apporter des réponses (qui ne m'ont pas forcément convaincue) et un point final à la saga, mais il m'a également déçue car je n'y ai pas retrouvé la même puissance émotionnelle et narrative que dans les précédents tomes. De bons ingrédients, mais dont le mélange ne m'aura pas marquée plus que ça. Quant à la fin, qu'on l'adore où on la déteste, une chose est sûre, elle ne laissera personne insensible.

Avis mitigé 

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