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La trilogie de Daevabad - Tome 1 : La cité de laiton de S.A. Chakraborty

 


The Daevabad Trilogy - Book 1: The City of Brass
La trilogie de Daevabad - Tome 1 : La cité de laiton
de S.A. Chakraborty
Harper Voyager (2017)
Publié en VF aux éditions De Saxus et en poche VF aux éditions J'ai Lu


S. A. Chakraborty est l'autrice de la trilogie Daevabad. Son œuvre a été nominée pour les prix Locus, World Fantasy, Crawford et Astounding. Lorsqu'elle n'est pas plongée dans des livres sur les escrocs du treizième siècle ou les intrigues politiques abbassides, elle aime faire de la randonnée, tricoter et recréer des repas médiévaux inutilement compliqués. Elle vit dans le New Jersey avec son mari, sa fille et un nombre toujours croissant de chats.

Synopsis

Le Caire, XVIIIᵉ siècle. Dans le but de financer d'hypothétiques études de médecine, Nahri escroque sans vergogne les nobles ottomans, qui s'arrachent à prix d'or ses services prétendument magiques. Mais lors d'une de ses séances, elle invoque accidentellement un guerrier djinn, Dara, et déclenche une chaîne d'événements qui les conduira tous deux à quitter précipitamment Le Caire. Leur périple à travers les sables brûlants du désert, grouillants de créatures de feu et de rivières où dorment des êtres mythiques, a pour destination Daevabad, la légendaire Cité de Laiton..

Mon avis

J’étais passée complètement à côté de la hype lors de sa sortie, aussi bien VO que VF, mais Melliane, nommée officiellement pourvoyeuse de bonnes découvertes, l’avait introduit dans ma PAL à l’occasion d’un anniversaire. Encore une fois, bonne pioche.

Je dois cependant avoué avoir un peu douté dans les débuts. J’ai eu du mal à rentrer dans l’histoire, à voir où l’on voulait en venir avec ce récit que l’on suit de deux points de vue. 

D’un côté Nahri, arnaqueuse à la petite semaine dans les rues du Caire. Entre entourloupes et vraies/fausses séances de guérison, elle affine un mystérieux talent pour le soin, jusqu’à ce qu’un exorcisme tourne mal. Eh oui, avant d’utiliser des invocations, il vaut mieux en vérifier la provenance. La voilà avec un Djinn sur les bras, un vrai, un tatoué : le grognon Dara. Et d’acharnés poursuivants également, qui vont rapidement provoquer leur fuite vers Daevabad, la légendaire Cité de Laiton, « capitale «  des Djinns. 

De l’autre, c’est Ali que l’on suit, le Prince Alizayd (et si là vous n’avez pas la chanson Prince Ali dans la tête, je ne sais plus quoi faire), second fils du roi de la fameuse Daevabad, un peu perdu entre loyauté familiale et son désir presque religieux de bouleverser l’ordre établi pour venir en aide aux peuples opprimés de son royaume. 

Le temps que tout cela se mettre en place, cela prend quelques pages, pour ne pas dire quelques centaines, et ses deux récits parallèles me laissaient un peu déconcertée. J’ai cependant fini par trouver mon rythme de croisière, avant d’être finalement emportée par le récit

J’ai parfois eu du mal avec la passivité des personnages, qui sont plus dans la réaction que l’action, et certains rapprochements émotionnels qui semblent venu de nulle part, mais globalement, les jeux de pouvoirs en sous-marin et la belle dose de mystère ont emporté mon adhésion et me donnent envie d’y revenir. Et ça, c’était sans compter les rebondissements de fin bien haletants.

L’autre élément qui m’a ici séduite, c’est ce world-building léché. La cité de laiton est un roman d’inspiration moyen-orientale à la mythologie riche. Original et dépaysant, mais aussi très solide, un peu trop même par moments. Je me suis parfois perdue entre les différentes tribus et les liens. Car c’est toute une société que l’on découvre dans ce premier tome, avec son histoire et sa complexité.

Cela permet d’ajouter au récit des considérations plus politiques et idéologiques qui n’ont pas été pour me déplaire. Les personnages n’avancent ainsi pas déconnectés du monde dans lequel ils évoluent, mais réellement liés à la vie de la Cité. 

Une briquette d’une belle densité, donc, que ce premier tome. Avec près de 600 pages en VO et ce nombre assumé en français, il y a de quoi se mettre sous la dent. Maintenant que l’univers est bien posé et l’intrigue lancée, je serais curieuse de voir si le T2 m’embarque rapidement dans l’aventure. 

En bref...

Un peu de mal à rentrer dans l'histoire, mais j'ai fini par trouver mon rythme de croisière avant d'être véritablement emportée par le récit. Beaucoup de mystères qu'il me tarde de résoudre et des rebondissements de fin assez haletants. J'ai également beaucoup apprécié l'univers très riche et sa mythologie solide.

Trilogie Daevabad
1. La cité de laiton / The City of Brass
2. Le royaume de cuivre / The Kingdom of Cooper
3. L'empire d'or / The Empire of Gold (sortie VF prévue fin novembre 2022)

Retrouvez plus d'informations et d'autres avis sur la page de la saga

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2 commentaires

  1. Malgré un début difficile je suis contente si tu as pu quand meme passer un bon moment

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  2. Le rythme est lent mais globalement ça ne m'a pas gênée grâce au gros travail sur le worldbuilding qui rend le tout intéressant.

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