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Les Quatre Filles du Docteur March de Louisa May Alcott


Les Quatre Filles du Docteur March (Little Women)
de Louisa May Alcott
Bibiothèque Rouge & Or (1985)
1ère édition en VO en 1868
187 pages 


Louisa May Alcott est une romancière américaine du XIXème siècle surtout connue pour les aventures en 4 tomes de la famille March. Parallèlement à son oeuvre pour la jeunesse, elle a également rédigé des romans noirs gothiques.

     
Synopsis

Etats- Unis, 1861: la guerre de Sécession dresse les Etats du Nord contre ceux du Sud. Le docteur March s'est engagé dans l'armée, laissant seules sa femme et leurs quatre filles. Pour la coquette Meg, la bouillante Jo, la timide Beth et l’insupportable Amy, la vie est dure. Dure, mais pas monotone  entre les farces de leur jeune voisin Laurie et les colères de la Tante March! D'autant plus que chaque soeur a une ambition secrète... Mais voilà que le docteur March tombe gravement malade. 


Mon avis

En furetant une peu dans la bibliothèque de mon enfance (oui je suis dans une période nostalgie en ce moment), j'ai découvert avec stupeur que l'exemplaire des quatre filles du docteur March qui avait bercé mes jeunes années était en fait une version adaptée. Comment, à qui, à quoi ??? Renseignements pris, il s'agit d'une adaptation d'Hetzel (celui de Jules Verne) pour un jeune public français, qui fait l'impasse sur l'aspect religieux et édulcore l'ambivalence d'un des personnages. Qu'à cela ne tienne, cela ne m'a pas empêchée de trouver cette lecture à nouveau très agréable. Son charme un peu désuet s'apprécie, je pense, un peu plus avec le recul de l'âge (en écrivant cela j'ai vraiment l'impression de passer pour une  vieille carne qu'on mène à l'abattoir, mais passons).

Pas de grandes aventures ici, ni même d'intrigue palpitante, mais simplement le quotidien plein de tendresse d'une tribu de femmes qui vit dans l'attente des nouvelles d'un père parti à la guerre. Autour d'une mère dévouée, les quatre filles March s'organisent pour conserver un peu de gaîté dans leur vie. Entre pièces de théâtre, jeux et parties de pique-nique avec le jeune voisin Laurie, on s'adonne aux tâches ménagères, secourt les pauvres et tente de surmonter ses faiblesses. Chacune est ainsi tour à tour mise à l'épreuve et en ressort grandie, ce qui rend le texte gentiment moralisateur. En louant la famille, le travail, l'instruction, la générosité et la bienséance, l'auteur met en avant un idéal féminin dont chacune des sœurs incarne des facettes. Mais même si des valeurs très conventionnelles sont mises en avant, cet idéal est également profondément progressiste pour l'époque, grâce à la figure de Jo. Pieuse sans être soumise, aussi généreuse qu'audacieuse, elle souhaite vivre de sa plume, revendiquant ainsi la liberté et l'indépendance. Cet aspect est, il semblerait, d'ailleurs plus présent dans la version non  édulcorée du roman.

On ne peut néanmoins pas nier un petit côté suranné à ce roman, mais cela fait partie de son charme. Egalement beaucoup d'émotion et d'espièglerie, pour une lecture très agréable au final. 

Lecture agréable


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2 commentaires

  1. le côté moralisateur m'a sauté aux yeux mais je n'y avais pas du tout fait attention quand j'étais petite. En tout cas c'est un moment de lecture très agréable :)

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    1. Pareil quand j'étais petite je n'y avais pas du tout fait attention, j'adorais ce roman d'ailleurs. Mais c'est sympa justement de s'offrir des relectures de romans qu'on lisait petit, on en a tout de suite une autre vision.

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