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World War Wolves - Tome 1: Dieu a de l'humour, de Jean-Luc Istin (scénario), Kyko Duarte (illustrations) & Ellem (couleurs)


World War Wolves - Tome 1: Dieu a de l'humour
de Jean-Luc Istin (scénario), Kyko Duarte (illustrations) & Ellem (couleurs)
Editions Soleil (2014)
96p

Dessinateur et scénariste français de bande-dessinée, Jean-Luc Istin est également directeur de plusieurs collections aux éditions Soleil. Kyko Duarte est un dessinateur espagnol. Tous deux ont déjà collaboré sur le premier tome de la série concept Elfes.

Synopsis

Frappée par un mal extrêmement contagieux d'une nature indéfinie, une grande partie de la population américaine s'est progressivement transformée en hordes de lycanthropes. Les survivants, fuyant les grandes villes infestées, se sont regroupés en communautés autonomes. Se déplacer en dehors de ces refuges c'est flirter avec sa propre mort... Au fil du temps, les loups aussi s'organisent et une nation se met en place. Une nation dont la nourriture est l'Homme. 

C'est dans ce contexte que nous suivons les destins parallèles de plusieurs personnages dans ces nouveaux États-Unis. À Las Cruces, nous découvrons la famille Marshall dont le père, John, romancier, n'est pas du tout adapté à l'idée de survivre mais doit faire face pour le salut de sa famille. À Philadelphie, Jeremy Lester, un joueur de blues aveugle veut sauver la petite Sarah dont le père est devenu un loup. À Riker Island, la prison est désormais un titanesque garde-manger et le prisonnier Malcom Spolding ne doit sa vie qu'à son don, celui de réparer tout ce qui est défectueux. Les destinés de ces personnages se croiseront et vont se lier dans un même objectif: Survivre mais aussi éradiquer l'épidémie.


Mon avis

Impossible quand on entame ce comic de ne pas penser à la série à succès Walking Dead. D'aucuns y verront une volonté de surfer sur la vague du genre, mais même si Jean-Luc Istin évoque épidémie et transformation, il sait apporter sa touche personnelle.

Les monstres se démarquent et c'est là que se trouve une grande partie de l'originalité de l'histoire. Place aux lycanthropes, des humains que la maladie et la transformation ont dénués d'empathie. Féroces et dotés d'intelligence, ils traquent sans merci leurs anciens congénères. L'adage de Hobbes n'a jamais été aussi vrai: L'homme est un loup pour l'homme.

Organisés, ils contrôlent une grande partie du territoire américain. Ils n'en sont d'ailleurs que plus angoissants, en témoigne le pénitencier de Riker Island reconverti en garde-manger géant. Et si ce premier tome se concentre majoritairement sur "leur nourriture", m'est d'avis que l'on en découvrira un peu plus sur ces loups-garous et leur fonctionnement par la suite.

L'histoire s'intéresse en effet à trois humains vivants dans des villes différentes. On y suit le parcours d'un romancier sans aptitude à la survie et de sa famille réfugiés dans une enclave humaine, d'un joueur de blues aveugle sur la ligne de front, et d'un prisonnier qui ne doit sa survie qu'à son talent de bricoleur. Trois intrigues indépendantes qui permettent d'avoir un large aperçu de la situation.

Cela est d'ailleurs renforcé par la présence d'interludes très intéressants prenant la forme d'articles de presse ou d'extrait de journaux intimes. Ceux-ci facilitent nettement l'immersion et permettent également de s'attacher encore plus aux personnages. Si ce premier tome met avant tout en place l'univers, il n'en est pas moins prenant.

Quant au dessin de Kyko Duarte, il m'a paru très bon. Sombre et dynamique, il correspond parfaitement à l'atmosphère de la série, tout comme les noirs et blancs d'Ellem qui l'animent.

En bref...

Un premier volume bien prometteur. Lancé en mode "survival", Jean-Luc Istin y met en scène des monstres particulièrement angoissants. Pas de zombies décérébrés, mais des lycanthropes féroces, organisés et dotés d'intelligence. La lutte est dure pour les humains reconvertis en nourriture de choix. On suit ici trois personnages ordinaires, trois situations qui permettent d'avoir un aperçu global de ce nouveau monde. Cela est d'ailleurs renforcé par la présence d'articles de presse et d'extraits de journaux intimes qui améliorent l'immersion et contribuent à l'attachement aux personnages. Si ce premier opus met en place l'univers, il n'en est pas moins prenant. Son ambiance sombre magnifiée par le dessin de Duarte et les couleurs en niveaux de gris d'Ellem y est pour beaucoup.

J'ai beaucoup aimé

Série Wolrd War Wolves
2. ? (à paraître)

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