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Leonora Kean - Tome 1 : Chasseuse d'âmes, de Cassandra O'Donnell


Leonora Kean - Tome 1 : Chasseuse d'âmes
de Cassandra O'Donnell
Editions Pygmalion (2019)
400 pages


Originaire de Lille, Cassandra O’Donnell vit en Normandie. Réalisatrice de documentaires et de reportages, elle créé la saga Rebecca Kean en 2011, publiée chez J’ai lu, dans la collection Darklight. Flammarion Jeunesse publie sa trilogie Malenfer, ainsi que La Légende des 4, deux séries de fantasy très prisées par les jeunes lecteurs. Elle a également publié chez Pygmalion une comédie policière : Les aventures improbables de Julie Dumont. 

ATTENTION, SPOILERS SUR LA SAGA PRINCIPALE

Synopsis

Vivre, quand on a seize ans, au sein d’un clan de sorcières sociopathes n’est pas facile tous les jours, moi, je vous le dis. Entre les cours de sortilèges, de potions et de magie élémentaire des Vikaris, je suis au bout du rouleau. Alors, si en plus, on commence à ramasser les cadavres dans tous les coins, je sens que je ne vais pas tarder à provoquer un massacre. Parce qu’on peut dire ce qu’on veut : la patience, chez nous, n’est décidément pas un trait de famille…

Mon avis

Leonora est un personnage pour lequel j’ai toujours eu beaucoup d’affection dans la saga principale consacrée aux aventures de sa mère, Rebecca Kean. J’ai adoré la voir grandir au fil des tomes et prendre de l’importance. De volume en volume, j’ai été de plus en plus fascinée par ses pouvoirs, et émue par sa personnalité et ses amours contrariées. J’attendais donc avec impatience la sortie du premier tome de la saga spin-off qui lui est consacrée, roman que j’ai dévoré d’une traite. Le moins que l’on puisse dire, c’est que Leonora Kean n’a rien à envier à son illustre mère.

J’ai retrouvé avec bonheur les éléments qui font le succès des aventures de Rebecca, comme le ton irrévérencieux si délicieux de la narration. Ce n’est pas parce que cette saga est destinée à un public plus jeune que l’autrice a édulcoré son propos, comme en atteste cette entrée en matière qui donne tout de suite le ton.

Pour le peu que j’en sais, apprendre à découper un cadavre en quatorze morceaux – tête et pieds compris –, n’a de véritable intérêt que pour deux catégories de personnes : les tueurs en série humains férus de puzzles et les cannibales (parce que ça prend moins de place dans le congélateur). Pour les autres, il existe des méthodes bien moins fastidieuses et chronophages pour se débarrasser d’un corps. J’avais donc du mal à comprendre pour quelle raison grand-mère avait tenu à m’imposer un cas pratique aussi assommant.

Grand plaisir également de se replonger dans cet univers très riche. Et si plusieurs types de créatures interagissent ici, le livre est plus ancré dans les rites chamaniques. C’est un thème qui était déjà à l’honneur dans le T5 de Rebecca Kean, mais qui bénéficie d’un petit dépoussiérage à la lumière des pouvoirs de Leo. Il y est question de nécromancie, de fantômes, de manipulations d’âmes… un melting pot assez intéressant

Le cadre, lui, est différent. Adieu Burlington, bonjour la cambrousse française. Cocorico ! Fierté nationale mise à part, qui dit France dit surtout... Vikaris ! D’accord, ce n’est pas franchement mis en avant dans les guides touristiques, mais on ne s’ennuie pas avec elles. Je suis une grande fan de Mémé Anthéa et ses sbires et j’adore les voir faire dans le politiquement pas correct.

— Elle tricote ? Je veux dire, elle tricote vraiment ?
— Oh, elle égare parfois ses aiguilles dans l’œil ou la tête de quelqu’un mais elle tricote vraiment, ouais, répliquai-je.
Je ne comprenais pas pourquoi ça l’étonnait tellement. Les tueurs mégalos avaient bien le droit d’avoir leurs petits hobbys eux aussi. Hitler aimait la peinture, Mussolini les femmes et Staline les fermes communautaires et les goulags.

D'autres invités surprise sont également de la fête, pour une intrigue qui ne manque pas de peps. Ce premier opus est fun, rythmé et entraînant, une petite gourmandise qui sera vite dévorée. Pas de chichis ici ou de descriptions à n’en plus finir, l’autrice va droit au but et embarque dans une aventure puchy.

Et bien sûr, quel plaisir de voir Leo prendre son envol. Loin d’être une pâle copie de sa mère, même si elle ne fait pas non plus dans la dentelle, elle a ses sensibilités propres, son caractère. Elle a seize ans également et pas la même expérience, le même côté parfois un peu blasé qu’a Rebecca, ce qui apporte une certaine fraîcheur à l’histoire. 

— Ça veut dire que tu es un mélange déconcertant de naïveté et de maturité, de douceur et de cruauté, de sensibilité et de froideur. On ne sait jamais sur quel pied danser avec toi, c’est assez déstabilisant…
Je lui décochai un regard noir.
— En gros, tu me dis que je suis atteinte de graves troubles de la personnalité ?

Le mystérieux Ariel est aussi à l’honneur et j’ai beaucoup aimé le redécouvrir. J’apprécie surtout sa relation avec Leo, pleine de force et de tendresse. Ce n’est d’ailleurs pas un duo que j’ai envie de voir évoluer en quelque chose de plus romantique, je crois. Non pour ça il y avait William, dont les liens avec Leo m’ont par le passé plus d’une fois étreint le cœur. Je ne vous le cache pas, le jeune loup a manqué à mon bonheur ici, mais, rétrospectivement, je ne trouve pas si mal que l’autrice rompe avec le passé. Et croyez-moi, cela ne m’a pas empêchée de dévorer le livre

En bref...

Leonora Kean n'a décidément rien à envier à son illustre mère, Rebecca. Sur le même ton irrévérencieux que la saga principale, elle bat ici la campagne française dans une aventure au punch certain. Il y est question de nécromancie, de fantômes, de manipulations d’âmes… un melting pot assez intéressant. Et comme l'intrigue se déroule en France, devinez qui est de la partie ? Les Vikaris, avec lesquelles on est sûr de ne pas s'ennuyer. D'autres invités surprise sont également présents, pour une intrigue très entraînante. Fun et rythmé, ce premier opus est une petite gourmandise qui sera vite dévorée. 

J'ai beaucoup aimé

Saga Leonora Kean

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10 commentaires

  1. Tellement de ton avis !! Pourquoi ça ne m'étonne pas que tu aies relever la citation du tricot ? Hihi bisous !!

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    1. 🤣 Je crois que c'est parce qu'elle font du tricot que je les aime tellement les mémés Vikaris !

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  2. j'avoue que je reste dubitative. D'abord parce que j'aurais bien aimé avoir le soi-disant dernier tome de Rebecca avant celui-ci ; ensuite parce que Léonora m'a très souvent énervée plus qu'intriguée… Donc à voir
    En tout cas, je n'exclus pas de le lire ne serait-ce que pour les mémés Vikaris :D

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    1. Ah je peux comprendre la frustration là dessus, je l'attends aussi avec impatience le dernier Rebecca ! Mais pour patienter, j'ai passé un bon moment avec Leo. Après, c'est un personnage que j'aimais beaucoup à la base. Si elle t'énerve, tu as plus de chance d'avoir envie de balancer le roman par la fenêtre ;) Mais les mémés Vikaris valent toujours le déplacement.

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  3. Ouiii j'ai vraiment passé un bon moment aussi

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    1. Il n'y a plus qu'à patienter pour avoir le Rebecca ! (elle a confirmé la sortie en fin d'année depuis qu'on en a discuté, non ?)

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  4. J'avoue je suis curieuse de le lire ^^

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  5. Belle chronique !
    J'ai hâte de lire ce spin off ^^

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    1. J'espère qu'il te comblera alors. Tu verras, il est vite expédié !

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