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Journal d'un AssaSynth - Tome 1 : Défaillances systèmes, de Martha Wells

 


Murderbot Diaries - Book 1: Alla Systems Red
Journal d'un AssaSynth - Tome 1 : Défaillances systèmes
de Martha Wells
Éditions Tor (2017)
Publié en VF aux éditions L'Atalante
144p


Martha Wells vit au Texas. Elle a publié une quarantaine de romans et de nouvelles de fantasy et de science-fiction. Le réalisme et la précision des sociétés qu’elle met en scène dans ses textes doivent beaucoup à ses études d’anthropologie.

Synopsis

« J’aurais pu faire un carnage dès l’instant où j’ai piraté mon module superviseur ; en tout cas, si je n’avais pas découvert un accès au bouquet de chaînes de divertissement relayées par les satellites de la compagnie. 35 000 heures plus tard, aucun meurtre à signaler, mais, à vue de nez, un peu moins de 35 000 heures de films, de séries, de lectures, de jeux et de musique consommés. Comme impitoyable machine à tuer, on peut difficilement faire pire. »

Et quand notre androïde de sécurité met au jour un complot visant à éliminer les clients qu’il est censé protéger, il ne recule ni devant le sabotage ni devant l’assassinat ; il s’interpose même face au danger, quitte à y laisser des morceaux.

Mon avis

Ce qu’il y a de bien avec le challenge SFFF c’est que je sors parfois de ma zone de confort. De la SF, par exemple, j’en lis un peu, mais ce n’est pas non plus mon fond de commerce. Le thème du mois dernier mettait space et planet opera à l’honneur, cela m’a donné l’occasion de sortir quelques lectures qui m’avaient tapé dans l’oeil. Les Murderbot Diaries, comme beaucoup d’autres titres, avaient ainsi été repérés chez Lianne (De livres en livres). Le format court (on est plus dans la novella que le roman ici) me permettait de ne pas trop prendre de risques. Alors qu’en est-il ? 

Disons que c’est là un texte dont l’attrait majeur réside surtout dans son personnage principal. On accroche ou pas. Si ce n’est pas le cas, le reste ne retient pas énormément l’attention. La thématique abordée de l’androïde qui s’affranchit, par exemple, a beau être intéressante, le texte ne m’a pas donné l’impression d’apporter grand chose de nouveau en la matière. 

Quant à l’intrigue, une mission qui tourne mal, même si elle tient la route, elle reste rapidement expédié. Vous me direz, au regard du nombre de pages, c’est plutôt normal. Mais dans le genre SF court, je me suis retrouvée plus embarquée par la novella introductive à Andrea Cort lue quelques jours auparavant. Cela dit, All systems Red s’avère rythmé, avec un peu d’exploration planétaire à la clef. Distrayant donc.

Reste donc les personnages. Les seconds couteaux, eux, m'ont paru plutôt anecdotiques, voire interchangeables. Peut-être est-ce dû au détachement dont fait preuve Murderbot à leur égard, puisque tout est narré de son point de vue. Seule Mensah sort un peu du lot, mais fait trop peu d’apparitions pour marquer les esprits. 

Ce qui est loin d’être le cas de Murderbot. Iel m’a complètement séduite. Le cynisme dont iel fait preuve quant aux relations humaines et à sa situation, notamment, est un pur régal. L’ironie est ici maniée à la perfection par ce personnage qui est décidément l'atout majeur du texte.

On pourrait penser que sa désinvolture impose une certaine distance par rapport au lecteur, mais le malaise éprouvé face aux humains, la pudeur quelque part dont Murderbot fait preuve confronté·e à ses sentiments, m’ont beaucoup touchée. J'y vois une certaine humanité. 

Même chose peut d’ailleurs être dite de la manière dont la question de l’ennui est ici explorée. Il faut bien l’avouer, Murderbot est complètement blasé·e par son existence et surtout par le caractère répétitif de sa mission. Ce qu’iel attend bien sagement chaque jour, c’est de pouvoir se perdre dans ses séries tv favorites. Et franchement, qui n’a jamais ressenti ça ?


En bref...


Une novella dont l'attrait majeur réside dans son personnage principale, un androïde blasé, cynique à souhait, et terriblement humain sous certains côtés.


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3 commentaires

  1. C'est clair que Murderbot (Assasynth) est LE point central de l'ensemble, surtout sur le premier tome parce qu'on ne met que les choses en place.
    La suite fait bien plus avancer l'intrigue tout en gardant le même personnage donc c'est toujours aussi sympa :)

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  2. Ah je ne savais pas qu'ils avaient traduit ce roman, j'ai vu qu'il a bien marché en anglais

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  3. Je suis fan de cette série !

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