Erreur 404
d'Agnès Marot
d'Agnès Marot
Editions Gulf Stream (2018)
409 p.
409 p.
Une tasse de thé bien chaude à la main, sa panthère de poche sur les genoux, Agnès Marot écrit des histoires dans lesquelles elle partage ses rêves, ses espoirs. Depuis De l’autre côté du mur jusqu’à I.R.L., son cinquième roman, ses personnages empruntent les mille facettes des émotions et parcourent les sentiers de l’imaginaire pour mieux parler des hommes et du monde. Entre deux mots et trois carrés de chocolat, elle passe de l’autre côté de la barrière pour travailler les romans des autres auteurs en tant qu’éditrice indépendante, et tente de dompter sa muse incontrôlable.
Synopsis
« Salut ! Moi, c’est Moon. J’ai toujours voulu devenir gamer professionnel, mais ce n’était pas aussi simple… Disons que je ne corresponds pas vraiment au profil habituel. C’est pas grave, j’ai un plan B. Je n’aurai besoin que d’Orion – ma moitié dans la vie comme dans le jeu – et de Loop, notre adorable petite boule de poils orange qui fait "pouic". (Ça ne s’invente pas.) Bref, je vais te raconter, mais pour ça tu dois être prêt à entrer dans la partie, toi aussi. Ah, et à remettre en question tout ce que tu crois savoir. Ça ne te fait pas peur ? Alors, appuie sur "Commencer une nouvelle partie", tourne la page et… Let’s play ! »
Après deux ans d'absence, Moon prépare son grand retour sur le devant de la scène des jeux vidéo. Or, quelle meilleure façon de retrouver sa gloire passée que de remporter, avec son partenaire Orion et leur Beastie – une adorable créature virtuelle nommée Loop -, la première édition du très attendu Beasties World 2099 ? Pour gagner le tournoi, obtenir un poste dans la célèbre firme I.R.LTM, et prendre enfin sa revanche face à ses anciens détracteurs, Moon n'hésite pas à tricher. Un geste lourd de conséquences qui pourrait mettre en périt tout son univers.
Mon avis
Retour à la plume d’Agnès Marot, avec un roman qui s’inscrit dans la continuité d’I.R.L puisque l’intrigue de ce petit dernier se déroule dans le même univers, mais quelques années plus tard. Si les deux histoires sont indépendantes (vous pouvez tout à fait entamer l’aventure avec Erreur 404), le plaisir est pour moi doublé quand on les lit dans l’ordre, juste pour profiter des clins d’œil et voir l’autrice étendre son imaginaire.
Agnès Marot revisite ici les thèmes des mondes virtuels et du jeu vidéo, mais en poussant encore plus loin l’exercice. Erreur 404 est ainsi un très bel hommage à la culture geek et au gaming, bourré de références variées. De Pokemon Go à Life is Strange en passant par Fable et j’en passe, les amateurs se feront très plaisir avec ce livre. Les autres passeront peut-être à côté, mais rassurez-vous, l’autrice a bien fait les choses en consacrant à la fin du roman quelques pages à l’intertexte.
C’est également un récit qui, sous couvert d’aventure semi-virtuelle, aborde de front les dérives du monde vidéoludique en général et de l’e-sport en particulier, comme ses préjugés. J’aime ce type de livres qui divertit autant qu’il pousse à s’interroger, à faire changer les mentalités. Le jeu est de plus un prisme quelque part, pour aborder une problématique sociale plus générale.
N’allez cependant pas croire qu’Erreur 404 s’inscrit uniquement dans la dénonciation. Comme je le disais, on a ici un hommage au gaming, aux communautés qui se créent autour. Cela s’assortit d’une très belle réflexion sur l’exploration des possibles et les liens entre réel et imaginaire, qui a comblé la rêveuse que je suis.
Ce sont d’ailleurs des éléments que l’on retrouve au cœur même de la construction du roman, qui réserve en cela de belles surprises. Ce que le synopsis laisse voir n’est en effet que la partie émergée de l’iceberg, un premier volet d’aventure riche en péripéties et dont les pages se tournent avec frénésie. C’est cependant la suite, encore plus improbable, qui m’a séduite.
On a là un roman entraînant, rythmé et visuel, oui, mais bien plus en même temps, que ce soit dans le maniement de la langue ou les choix narratifs. J’ai aimé que l’autrice expérimente ici d’autres manières de raconter, même si je peux comprendre que certains lecteurs en soient déstabilisés.
Quelques mots enfin sur les personnages, qui dégagent dans ce roman beaucoup d’émotion. Si le récit permet à tout un joli patchwork de protagonistes de s’ébattre, rassemblé par leur amour du jeu, le trio de héros m’a touchée en plein cœur. On ressent bien toute la force des liens qui les unit. #TeamPouic, #TeamOrion, je n’ai pas pu résister au reload et j’ai versé ma petite larme.
Agnès Marot revisite ici les thèmes des mondes virtuels et du jeu vidéo, mais en poussant encore plus loin l’exercice. Erreur 404 est ainsi un très bel hommage à la culture geek et au gaming, bourré de références variées. De Pokemon Go à Life is Strange en passant par Fable et j’en passe, les amateurs se feront très plaisir avec ce livre. Les autres passeront peut-être à côté, mais rassurez-vous, l’autrice a bien fait les choses en consacrant à la fin du roman quelques pages à l’intertexte.
C’est également un récit qui, sous couvert d’aventure semi-virtuelle, aborde de front les dérives du monde vidéoludique en général et de l’e-sport en particulier, comme ses préjugés. J’aime ce type de livres qui divertit autant qu’il pousse à s’interroger, à faire changer les mentalités. Le jeu est de plus un prisme quelque part, pour aborder une problématique sociale plus générale.
N’allez cependant pas croire qu’Erreur 404 s’inscrit uniquement dans la dénonciation. Comme je le disais, on a ici un hommage au gaming, aux communautés qui se créent autour. Cela s’assortit d’une très belle réflexion sur l’exploration des possibles et les liens entre réel et imaginaire, qui a comblé la rêveuse que je suis.
Ce sont d’ailleurs des éléments que l’on retrouve au cœur même de la construction du roman, qui réserve en cela de belles surprises. Ce que le synopsis laisse voir n’est en effet que la partie émergée de l’iceberg, un premier volet d’aventure riche en péripéties et dont les pages se tournent avec frénésie. C’est cependant la suite, encore plus improbable, qui m’a séduite.
On a là un roman entraînant, rythmé et visuel, oui, mais bien plus en même temps, que ce soit dans le maniement de la langue ou les choix narratifs. J’ai aimé que l’autrice expérimente ici d’autres manières de raconter, même si je peux comprendre que certains lecteurs en soient déstabilisés.
Quelques mots enfin sur les personnages, qui dégagent dans ce roman beaucoup d’émotion. Si le récit permet à tout un joli patchwork de protagonistes de s’ébattre, rassemblé par leur amour du jeu, le trio de héros m’a touchée en plein cœur. On ressent bien toute la force des liens qui les unit. #TeamPouic, #TeamOrion, je n’ai pas pu résister au reload et j’ai versé ma petite larme.
En bref...
Agnès Marot revisite ici les thèmes des mondes virtuels et du jeu vidéo, mais en poussant encore plus loin l’exercice, abordant de front les dérives du monde vidéoludique en général et de l’e-sport en particulier, comme ses préjugés. Erreur 404 est également un magnifique hommage à la culture geek et au gaming, bourré de références variées. Cela s’assortit d’une très belle réflexion sur l’exploration des possibles et les liens entre réel et imaginaire, qui a comblé la rêveuse que je suis. Ce sont d’ailleurs des éléments que l’on retrouve au cœur même de la construction du récit, qui réserve en cela de belles surprises.
Guidé par un trio de héros très touchant, on s'amuse ici autant que l'on s'émeut et remet en question ses perceptions.
Agnès Marot revisite ici les thèmes des mondes virtuels et du jeu vidéo, mais en poussant encore plus loin l’exercice, abordant de front les dérives du monde vidéoludique en général et de l’e-sport en particulier, comme ses préjugés. Erreur 404 est également un magnifique hommage à la culture geek et au gaming, bourré de références variées. Cela s’assortit d’une très belle réflexion sur l’exploration des possibles et les liens entre réel et imaginaire, qui a comblé la rêveuse que je suis. Ce sont d’ailleurs des éléments que l’on retrouve au cœur même de la construction du récit, qui réserve en cela de belles surprises.
Guidé par un trio de héros très touchant, on s'amuse ici autant que l'on s'émeut et remet en question ses perceptions.
Faudrait vraiment que je découvre cette autrice... J'ai I.R.L dans ma PAL depuis sa sortie ça commence à bien faire quand même ^^
RépondreSupprimerCa va encore je trouve, y'a pire comme antiquité de la PAL ^^ Il était bien chouette en tout cas I.R.L. J'ai aussi lu De l'autre côté du mur que j'ai énormément aimé (très poétique comme roman).
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