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Djinn - Cycle 1, de Jean Dufaux et Ana Miralles



Djinn - Cycle 1: La favorite, Les trentes clochettes, Le tatouage, Le trésor
de Jean Dufaux et Ana Miralles
Dargaud  
2010
208 pages

Jean Dufaux est un scénariste belge de bande-dessinée ayant travaillé sur de nombreuses saga telle Murana. Ana Miralles est une illustratrice espagnole. 




Synopsis

A quoi sert un harem ? Au plaisir d’un souverain bien sûr. Mais bien naïf celui qui le limite à cet unique but. Car il est dit : "Satisfait un homme et tu obtiendras de lui tous les trésors de la terre." Y compris ceux de la guerre...
Voilà pourquoi, en 1912, le harem du sultan Murati surnommé le sultan noir, est pour lui une arme plus puissante que bien des armées dont disposent ces anglais et allemands qui se disputent ses faveurs. Fleur entre les fleurs, arme entre les armes, Jade, sa nouvelle favorite, est chargée par le maître d’Istambul de mener un diplomate anglais via talon d’Achille : sa femme... Que s'est-il passé réellement ? On dit que Jade trahit le sultan et disparut avec celui qui devait être sa proie. 50 ans plus tard, sa petite fille, Kim Nelson, tente de retrouver sa trace dans un Istambul où les harems ont disparu... La légende murmure que seule Jade savait où fut caché le trésor du sultan, jamais retrouvé. Et l’odeur de ce tas d’or excite au plus haut point quelques grands prédateurs locaux...


Mon avis

Sur fond historique, Jean Dufaux laisse la part belle à une fiction à la limite du fantastique, où passé et présent se joignent habilement. Il y a en effet ici deux héroïnes, liées par le sang à travers les époques et qui semblent quelque part être des facettes d'une même femme. L'une, Jade, est la favorite du dernier sultan turc. L'autre, Kim, est sa petite fille. A travers la Turquie moderne, elle recherche des informations sur cette grand-mère au destin si mystérieux. Pour atteindre leurs buts, toutes deux vont devoir se plier au jeu de la soumission qui règne au sein des harems. Mais dans cet univers où sensualité et violence se mêlent, le pouvoir n'est pas toujours du côté que l'on croit.

Jean Dufaux arrive ici très facilement à nous entraîner dans son histoire et ne perd pas un instant le fil de son récit, alors que l'alternance entre deux époques n'est pas toujours la voie de la facilité. Mais même si le scénario est original et réserve sa part d'onirisme, il a cependant manqué un je ne sais quoi pour m'emporter complètement, d'autant plus que de nombreux clichés sont présents (des personnages secondaires stéréotypés, aux prouesses sexuelles qui apportent le pouvoir). Et en dépit de l’envoûtement que peut susciter cet univers, peut-être est-il ici un peu trop marqué par un fantasme occidental qui rebutera, je pense, les amateurs de réalité historique.

Mais en s'attelant au monde des harems, les auteurs ont au moins réussi à ne pas tomber dans l'écueil de la vulgarité. Je pense qu'on ne peut en ça que louer le trait d'Ana Miralles. Fine, teintée de couleurs chaudes et d'une sensualité époustouflante, sa plume magnifie le corps des femmes sans tomber dans le sordide. Les scènes de harem, par exemple, entre tenues transparentes et vapeur des bains turcs, sont une ode à la langueur. Et au-delà de cette atmosphère érotique, mentionnons également les paysages de toute beauté, en particulier lorsqu'il s'agit de représentations d'Istanbul.

Mais malgré un graphisme des plus superbes et une idée de départ intéressante, ce premier cycle n'aura cependant pas réussi à remporter mon adhésion totale. 


Avis mitigé

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2 commentaires

  1. Ça fait un moment que j'ai envie de découvrir cet auteur, mais au vu de ton avis, ça ne sera sans doute pas avec ce tome...

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    1. Après je connais des gens qui ont bien accrochés hein, faut pas croire ;) Et puis le dessin est très joli. C'est juste que pour moi, ben ça s'est arrêté au plaisir visuel.

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