Amaru, Tome 1 - Le fils du Dieu Poisson, de Marc Sauer

Amaru, Tome 1 - Le fils du Dieu Poisson

de Marc Sauer

Editions du Poisson Cube (2009)
284 pages 



Marc Sauer est un auteur français dont la trilogie Amaru est la première publication. 

     

Synopsis

XXVIe siècle. Parce que l'humanité a détruit les ressources naturelles de la Terre, celle-ci s'est mise en colère et s'est purifiée par un déluge qui a décimé neuf milliards d'individus. Réfugiés dans quelques gigantesques cités sous-marines et aériennes, les survivants se sont coupés de la réalité et du monde extérieur. Dépendants des mondes virtuels, du clonage et d'un mode de consommation imposé par les toutes-puissantes corporations, ils méprisent ceux qui vivent à la surface - les Insulaires - et continuent à polluer l'eau et l'air, indifférents à l'agonie de la planète. 99 ans après le cataclysme, un chalutier repêche dans l'océan un mystérieux cocon géant. Bientôt, ce dernier va donner vie à un étrange jeune homme aux facultés surhumaines, dont les intentions vont bouleverser l'avenir de ce monde décadent...

Mon avis

Merci tout d’abord aux Editions du Poisson Cube, grâce à qui j’ai pu lire le premier tome de cette trilogie, dans le cadre de l’opération Masse Critique de Babelio. Le synopsis qui promettait un mélange de réalité virtuelle, thématiques écologiques et réalité virtuelle m’a tout de suite tapé dans l’œil, tout comme la très chouette couverture. Malgré un début un peu mou, cette lecture a su me convaincre.

L’histoire débute alors qu’un pêcheur repêche un mystérieux cocon dont éclora un étrange jeune homme, Poéma, apparemment amnésique. Les 60 premières pages du livre sont un peu lassantes. Même si elles permettent de se familiariser un peu avec l’univers, il ne s’y passe pas grand-chose et on se demande où l’auteur veut en venir. Les choses s’accélèrent ensuite et on n’a de cesse d’en savoir plus sur Poéma, sur qui il est et ce qu’il veut. Je n’ai pas trouvé l’intrigue particulièrement trépidante, mais elle soulève d’intéressants questionnements et ne laisse pas le temps de s’ennuyer. La fin amène ce qu’il faut d’éléments nouveaux pour donner envie de lire la suite. On pourrait également noter une certaine naïveté dans les rebondissements ou les réactions des personnages qui fait que quelques situations tombent à plat, mais il est globalement facile de passer un très bon moment en compagnie de cette lecture.

Je n’ai pas trouvé Poéma spécialement attachant, mais je me suis quand même laissée aller à le suivre avec beaucoup de plaisir. ll a été particulièrement agréable de découvrir l’univers à travers son regard tout neuf. Marc Sauer a ici créé un monde très original et cohérent, avec sa propre histoire, ses règles et ses populations. Qui de plus est, les questions d’écologie y tiennent une place vitale. C’est plus qu’il n’en fallait pour me conquérir. On découvre donc un nouveau visage de notre planète, ravagée par les excès de l’homme qui continue pourtant à l’exploiter sans vergogne. Réfugiée dans de gigantesques cités aériennes et sous-marines, la grande majorité de la population vit complètement déconnectée de la réalité. Faune et flore ont majoritairement disparues, on ne se nourrit plus que par aliments de synthèse et la fuite dans la réalité virtuelle par le biais d’avatar semble être la nouvelle mode. C’est cet univers que Poéma va peu à peu découvrir, soulevant toujours les bonnes questions. De l’anticipation donc, mais tournée de façon très intelligente. A chaque page on a envie d’en savoir plus le fonctionnement de ce nouveau monde, sur les raisons de son existence et ses dynamiques, d’autant que les nouveaux éléments introduits sont toujours expliqués avec beaucoup de clarté.

Un sympathique roman d’anticipation avec un univers particulièrement soigné. L’intrigue, sans être trépidante, ne laisse par le temps de s’ennuyer et donne envie de lire la suite. 

Avis mitigé (bien aimé, mais un peu mou quand même)

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