Siegfried, Tome 1 à 3 - Siegfried, La Walkyrie, Le Crépuscule des Dieux
de Alex Alice
Editions Dargaud (2007, 2009, 2011)
72, 72, 56 planches
Alex Alice est un dessinateur et scénariste français née en 1974. Il s’est fait connaître avec le Troisième Testament, thriller ésotérico-historique en BD.
72, 72, 56 planches
Alex Alice est un dessinateur et scénariste français née en 1974. Il s’est fait connaître avec le Troisième Testament, thriller ésotérico-historique en BD.
Synopsis
« Les dieux
immortels règnent sur l’univers.
Tout ce
qui vit craint leur pouvoir.
Tout ce
qui vit, sauf une créature.
Un
enfant… »
Adaptation libre de l’opéra de Richard Wagner, Des Ring des Niebelungen, cette trilogie
nous plonge au cœur de la mythologie germanique et nordique. Elle met en scène
Siegfried, un jeune garçon ignorant de ses origines et élevé au fin fond d’une
forêt sombre par l’un des derniers Niebelungen, Mime. Au loin, Odin, père des
dieux nordiques, et sa fille, la Walkyrie Brünnhilde, veillent. Siegfried est
en effet promis à un destin plein d’aventures.
Mon avis
Grande fanatique de la légende des Niebelungen, je ne
pouvais pas passer à côté de cette trilogie d’Alex Alice. Cette nouvelle
adaptation est ici très librement inspirée de la tétralogie wagnérienne et de l’épopée
moyenâgeuse originelle. En effet, elle se concentre sur la jeunesse du héros en
prenant beaucoup de raccourcis et en occultant une grande partie de l’intrigue.
Difficile effectivement de retranscrire la complexité des rapports entre les
personnages en 3 x 70 planches. L’opéra a finalement simplement servi de base
dramaturgique qu’Alex Alice a arrangée à sa sauce, bien sympathique au
demeurant. Il nous livre ainsi une version expurgée et réinterprétée, mais
cohérente, voir même originale. Plutôt que de vivre l’histoire à travers les
yeux du héros, on le suit ici à la façon d’un conte. Une mystérieuse femme vêtue
de blanc se fait ainsi narrer le destin de Siegfried, destin auquel elle ne
pourra que participer ce qui permet d’introduire d’intéressantes notions de
libre arbitre et d’inéluctabilité.
Les ressorts de l’intrigue sont peut-être un peu
prévisibles, mais l’auteur y mêle habilement une pointe d’onirisme. Au-delà d’une
simple quête, c’est une histoire d’amour et une peinture des origines du monde
pleine de poésie qui nous sont offerts. Les personnages sont également des plus
attachants et vont gagner en profondeur au fur et à mesures des volumes. Face à
eux-mêmes et à leurs contradictions, ils se révèlent peu à peu, hommes et
créatures comme dieux et toujours avec beaucoup de sobriété.
Alex Alice a en effet tendance à favoriser l’émotion au
détriment du contenu narratif, émotion renforcée par le grand soin apporté aux
effets visuels. Dès les premières planches, on est subjugué par la beauté du
trait et la variété des cadrages. Plongé dans les couleurs chatoyantes, on
alterne entre temps forts et scènes d’action emplis de puissance visuelle et ambiance
beaucoup plus douce. Le découpage est là parfaitement étudié puisqu’il sait se
faire aussi bien dynamique que classique ou intimiste.
Une sympathique
adaptation de la Légende des Nibelungen. L’histoire ne réserve que peu de surprise
mais présente des personnages très attachants et offre une petite pincée d’onirisme.
Le dessin magnifique est à la hauteur de l’univers visuellement très riche de
ces légendes nordiques.
Lecture agréable
je ne connais pas mais la deuxième couv me fait penser à Maléfice dans la Belle au bois dormant lol
RépondreSupprimerOui y'a un peu de ça effectivement ^^
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