Pas si simple de Lucie Castel

Pas si simple

de Lucie Castel
Editions Harlequin (2017)
317 pages

ebook

Professeure de droit dans une prestigieuse école à Lyon, Lucie Castel est l'autrice de plusieurs romances contemporaines. Sous le nom de plume Oren Miller, elle écrit également des polars/thrillers.

Synopsis

Parce que, dans la vie, rien n’est simple, Scarlett se retrouve coincée par la neige à l’aéroport d’Heathrow avec sa sœur Mélie l’avant-veille de Noël.

Parce que, dans sa vie, tout est compliqué, Scarlett entre par erreur dans les toilettes des hommes et tombe sur William, un Britannique cynique et provocateur dont le flegme et le charme distingué sont ce que la Grande-Bretagne promet de mieux. Les heures d’attente leur permettent de faire plus ample connaissance et William leur propose alors de passer le réveillon dans sa maison, près de Kensington Street, le temps que le trafic reprenne. Une invitation en apparence innocente, mais qui va conduire les deux jeunes femmes au cœur d’un réveillon riche en émotions et en surprises de taille.

Mon avis

D’après l’adage populaire, « plus c’est long, mieux c’est ». Il faut croire que c’est valable aussi pour la romance, puisque, qu’il s’agisse du nombre de pages ou de la durée de l’idylle, j’ai d’habitude besoin de temps pour y croire. Le format novella ne me réussit ainsi pas souvent, tout comme l’instalove. Et pourtant… j’ai parfois de très belles surprises. Pas si simple en fait partie. Cette escapade d’à peine quelques jours à Londres aura su m’embarquer corps et âme.

En même temps j’aurais dû m’en douter. La plume de Lucie Castel, découverte dans Qu’est-ce qui fait pleurer les crocodiles, est absolument délicieuse. Les échanges sont pleins de piquant, le texte est émaillé de références qui mettent le sourire aux lèvres et l’écriture d’une grande fluidité ne donne qu’une envie : enchaîner les pages. Non, vraiment. En romance, j’aime autant m’émouvoir que rire. J’aime les dialogues qui font mouche, les pages parsemées de bons mots, les personnages secondaires un peu décalés… et il y de tout cela ici.

A cela s’ajoute ma passion dévorante pour les britanniques tout en charme et en flegme. Et il faut bien reconnaître que William en est un spécimen tout à fait alléchant. La 4e de couverture ne minimise en rien les choses, on a bien là ce que la Grande-Bretagne promet de mieux. Sûr de lui sans verser dans l’arrogance, nonchalant au possible, un air sérieux qui dissimule un humour qui botte en touche et le tout sous les traits de Tom Hiddleston (bon ok, là pour le coup c’est moi qui rajoute). Ajoutez à cela juste ce qu’il faut de fêlures et vous obtenez un personnage qui parle à mon cœur.

C’est d’ailleurs la grande réussite de cette romance je trouve, ces fêlures (bon ok, William aussi). Sous des dehors légers, l’autrice traite ici de thématiques moins joyeuses, pour un récit un peu doux-amer. Oui le ton est enjoué, oui les échanges entre les personnages sont pleins de malices et oui l’histoire regorge de situations cocasses, mais il est aussi question de deuil, de souffrance et du poids des relations familiales.

Pas d’excès cependant, tout est ici dans l’équilibre. Tantôt drôle, tantôt émouvant, le récit m’a emportée du début à la fin. On a là un roman feel good au possible.

En bref...

Échanges pleins de piquant pour une romance qui fait mouche. Si vous aimez les plumes entraînantes, les britanniques nonchalants et les dialogues percutants, foncez ! Sous des dehors légers, l'autrice traite pourtant ici de thématiques moins joyeuses. Mais tout est dans l'équilibre. Tantôt drôle, tantôt émouvant, ce roman feel good au possible m'a emportée du début à la fin.