Le Bâtard de Kosigan - Tome 1 : L'ombre du pouvoir
de Fabien Cerutti
Éditions Folio - SF (2017)
Publié en grand format aux éditions Mnémos en 2014506 pages
Éditions Folio - SF (2017)
Publié en grand format aux éditions Mnémos en 2014506 pages
Fabien Cerutti est agrégé d’histoire et enseigne en région parisienne. Il passe une partie de sa jeunesse en Guyane et en Afrique et se passionne très tôt pour les cultures de l’imaginaire et les médias interactifs, dont le jeu de rôle et le jeu vidéo.
Synopsis
Au mois de novembre 1339, sa présence en Champagne, dernier fief des princesses elfiques d’Aëlenwil, ne doit certainement rien au hasard. De joutes verbales en tournois, de combats sans merci en diplomatie nocturne, de la boue des bas-fonds aux alcôves des palais, chacun de ses actes semble servir un but précis. Bien malin qui pourra déterminer lequel…
Mon avis
Chevalier bâtard, sans vergogne, exilé de son comté natal. Mercenaire, capable des pires bassesses pour arriver à ses fins. Traître. Bonimenteur. Assassin. Homme à femmes. Détourneur de jeunes filles. D’aucuns m’accusent d’avoir échangé mon âme avec le Diable et beaucoup aimeraient m’envoyer en Enfer pour discuter avec lui de l’avenir d’un tel pacte.
Fabien Cerutti nous entraîne ici dans un contexte médiéval, la Champagne en 1339, avec une touche personnelle. Si L’ombre du pouvoir flirte avec le roman d'aventure à la Ivanhoé, à travers un tournoi aux affrontements de toute beauté, l’auteur en profite aussi pour réinterpréter tout à son aise le passé de la province Il l’épice d’une belle pincée de fantasy en intégrant à l’/son histoire magie, elfes, ogres et consorts.
Et c’est justement ce qui fait tout le sel du récit, car à cette intrigue au XIVe siècle se superpose une correspondance menée par le descendant du Bâtard, Michaël Konnigan, en 1899. S’il a l'air d'avoir aussi une vie bien remplie, il mène au début du roman l’enquête sur son ancêtre après la réception d’un bien curieux héritage. Là où le mystère s’épaissit, c’est que Michaël semble évoluer dans un passé qui est le nôtre et n’a jamais intégré ces éléments plus merveilleux qui font partie du quotidien de Pierre de Kosigan.
Où se situe alors le point de rupture ? Comment et quand sommes-nous passés de l’un à l’autre ? C’est une dualité historique que j’ai adorée et qui entraîne tout un tas d’interrogations. J’ai d’ailleurs hâte de me plonger dans les tomes suivants pour y répondre.
Mais L’ombre du pouvoir ne joue pas seulement sur ce tableau-là. C’est également un roman qui fleure bon les intrigues politiques. Le tournoi qui sert de cadre à ce récit n’est en effet ni plus ni moins que l’évènement qui décidera du futur du comté de Champagne, coincé entre le royaume de France et le duché de Bourgogne.
Deux prédateurs, voisins de la Champagne, ennemis jurés l’un de l’autre, et suffisamment assoiffés de puissance pour être prêts à tout pour s’emparer du plus riche comté d’Occident. Depuis plus de deux cents ans, la maison champenoise s’enorgueillit d’avoir toujours su louvoyer entre ces deux géants pour conserver sa précieuse indépendance et éviter de tomber dans leurs filets. Mais, apparemment, cela risque de changer.
Entre combats et pourparlers diplomatiques, le Troyes de 1339 fait office de boîte de Pétri pour espions et assassins. Le Bâtard de Kosigan, mercenaire de son état, se retrouve mêlé à bien des manipulations. Le roman ne s’étouffe pour autant pas de trop de densité, car les machinations s’imbriquent au fil de l’action. Les péripéties sont ici nombreuses, et la plume de l’auteur, très vivante, rend tout cela bien entraînant.
Il y a aussi un côté léger à cette histoire, même si le contexte ne le laisse pas pressentir. Et cela tient surtout à son héros, roublard à souhait et charismatique au possible. Impénitent, imprévisible, magouilleur de première, rancunier, mais avec un bon fond, c’est le genre de voyou que j’adore. Un gentil vaurien (Han Solo, mon amour), somme toute, la cape en plus. Il me donne très envie de continuer l’aventure en sa compagnie. Cela tombe bien, j’ai été prévoyante et j’ai acheté le T2 aux Imaginales.
Décidément, me réveiller dans un lit autre que le mien a tendance à devenir une habitude. Presque autant que de frôler la mort. Au moins, cette fois-ci, je ne suis pas attaché.
En bref...
Un premier tome ne manque pas de panache, tout comme son héros, Pierre Cordwain de Kosigan, surnommé le Bâtard. L'ombre du pouvoir est de la très chouette fantasy historique, qui fait aussi bien dans l'intrigue politique, le combat haletant, l'humour, le merveilleux et la quête archéologique. Son petit truc en plus ? Une dualité historique très bien gérée et pour le moins mystérieuse, dans le genre qui donne très envie de lire la suite. Son gros truc en plus ? Son héros : un voyou juste comme j'aime, roublard à souhait, charismatique au possible, impénitent, imprévisible, rancunier, mais avec un bon fond quelque part. Un peu en mode Han Solo, la cape en plus.
Un premier tome ne manque pas de panache, tout comme son héros, Pierre Cordwain de Kosigan, surnommé le Bâtard. L'ombre du pouvoir est de la très chouette fantasy historique, qui fait aussi bien dans l'intrigue politique, le combat haletant, l'humour, le merveilleux et la quête archéologique. Son petit truc en plus ? Une dualité historique très bien gérée et pour le moins mystérieuse, dans le genre qui donne très envie de lire la suite. Son gros truc en plus ? Son héros : un voyou juste comme j'aime, roublard à souhait, charismatique au possible, impénitent, imprévisible, rancunier, mais avec un bon fond quelque part. Un peu en mode Han Solo, la cape en plus.
J'ai beaucoup aimé
Saga Le Bâtard de Kosigan
2. Le fou prend le roi
3. Le marteau des sorcières
4. Le testament d'involution
J'ai lu les 2 premiers, j'aime beaucoup aussi. Il faut que je lise la suite !
RépondreSupprimerLe 2e attend gentiment dans ma bibliothèque, je vais essayer de le lire cet automne. Je me connais, si je laisse trop tarder après j'aurais oublié la moitié de l'histoire.
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