[06] Zoom sur ... le film Le Hobbit: la Désolation de Smaug

Le Hobbit: la Désolation de Smaug

réalisé par Peter Jackson

Sortie le 11 décembre 2013

Avec : Martin Freeman, Richard Armitage, Ian McKellen ...

Synopsis : Le deuxième volet des aventures de Bilbon Sacquet, paisible hobbit, qui sera entraîné, lui et une compagnie de Nains, par le magicien Gandalf pour récupérer le trésor détenu par le dragon Smaug. Au cours de ce périple, il mettra la main sur l'anneau de pouvoir que possédait Gollum... 

Mon avis

J'ai vu cette semaine La Désolation de Smaug. Après avoir raté le premier volet sur grand écran l'année dernière, il était hors de question que je réitère mon exploit. Direction ma salle préférée pour une version VO et 3D. Premier constat: sous-titres + 3D = bad combo. Ca file un peu le mal de mer le temps que l'œil et le cerveau s'habituent aux allers retours dans la profondeur de champ. Mais bon ce n'est pas grave, ça passe vite et de toute façon les sous-titres je les regarde une fois sur deux. Cela ne m'a pas empêchée de passer un bon moment, à quelques détails près.

Les sujets qui fâchent sont principalement liés aux différences avec le bouquin. Cela ne m'a pas plus bloquée que ça, mais je note quand même. Le problème dans l'adaptation du Hobbit après le SdA (Seigneur des Anneaux), c'est que le Hobbit est avant tout un conte, un peu loin de l'aventure épique que l'on peut attendre. Il a fallu meubler et c'est comme cela que l'on se retrouve avec trois volets sur écran. Il y a donc pas mal de scènes diluées. On le voit par exemple dans l'affrontement avec Smaug qui dure, et dure, et dure encore… A cela s'ajoutent des apports par rapport à l'histoire d'origine: certains très chouettes, d'autres plus malheureux.

Au niveau des sympas, il y a tout d'abord l'arc narratif autour de Gandalf, Radagast et le Nécromancien ainsi que le lien fait avec le SdA, si on omet le fait que Radagast passe pour un hippie sous acide, à mille lieues du personnage un peu dark d'origine. L'orc caractériel à la prothèse orthopédique est également chouette et remplit bien son rôle de grand méchant. J'ai aussi été emballée par le fait que chaque nain ait son heure de gloire (Bofur et Bombur, je vous aime !) et par la présence de Legolas qui renforce le lien avec le SdA et permet de caser une vanne sur Gimli.

Ce n'est pas comme le personnage de Tauriel qui n'apporte absolument rien. Déjà voir Kate de Lost en rouquine m'a hautement perturbée et bousille complètement mon revisionnage de la série. Mais en plus, il a fallu qu'on nous balance des scènes pseudo-romantiques, certaines carrément WTF. Je comprends le fait qu'un personnage féminin fasse vendre, mais sérieux, par moment, faut arrêter le délire. Déjà qu'on se retrouve avec trois nains sexy qui n'ont absolument pas l'air d'appartenir à la même espèce que leurs congénères … J'ai trouvé le passage du temps également mal géré. On a l'impression que le tout est plié en une petite promenade de 3 ou 4 jours alors que dans les faits la petite tribu lutte un peu plus.

Donc voilà, même s'il y a des très bonnes choses, j'aurais bien élagué une heure du film. Cela ne fait pas de moi une puriste de Tolkien et une maniaque de l'histoire d'origine, puisqu'il y a des changements que j'ai énormément appréciés. Au final, j'ai quand même passé un bon moment. Le film tire un peu en longueur, mais je ne me suis pas ennuyée pour autant. Et même en connaissant l'histoire, j'ai eu mes petits frémissements. Martin Freeman (Bilbo) et Ian McKellen (Gandalf) déchirent. Et puis visuellement c'est une belle claque tant au niveau des décors que des effets. On passe par des atmosphères différentes et toutes très efficaces.

Sympa