Persuasion
de Jane Austen
de Jane Austen
Domaine public
250p
ebook / audiobook
250p
ebook / audiobook
Jane Austen est une femme de lettre anglaise du XIXe siècle. Son talent pour peindre les mœurs de la province anglaise, son don pour la critique sociale et son humour décalé ont fait d'elle l'un des écrivains anglais les plus lus et appréciés. Ses romans ont été l'objet de nombreuses recherches et d'adaptations cinématographiques, télévisuelles ou littéraires. Orgueil et Préjugés et son œuvre la plus connue et est considérée comme l'une des plus significatives.
Synopsis
Anne est la seconde fille de l'honorable Sir Elliot de Kellynch. Persuadée par son amie Lady Russel, elle a dû rompre ses fiançailles avec le jeune Frederick Wentworth, un officier de marine pauvre, car il ne présentait pas les assurances d'un bon parti. Huit ans plus tard, sa famille connaît des revers de fortune. Son père décide alors de louer le château familial à l'amiral Croft, qui se trouve être le beau-frère de Frederick. Anne appréhende de revoir celui qui est resté son grand amour. Alors que s'achève la guerre avec la France, le capitaine Wentworth, fortune faite, revient avec le désir de se marier pour fonder un foyer. Il a conservé du refus d'Anne la conviction que la jeune fille manquait de caractère et se laissait trop aisément persuader…
Mon avis
Dernier roman achevé de Jane Austen, Persuasion a été publié à titre posthume en 1817. Je ne vous le cache pas, ma rencontre avec ce pilier de la littérature s’est révélée assez houleuse. Son style un peu ardu, notamment en VO, m’aura au début donné du fil à retordre (la crève de cheval que je me payais à ce moment-là n’a pas aidé, cela dit). J’ai même mis le livre de côté après 5 chapitres, avant de le reprendre tout récemment. Mais la magie Jane Austen a fini par opérer et j’ai été complètement emportée par l’histoire.
Elle raconte les retrouvailles d’Anne Elliot et Frederick Wentworth, un jeune officier de marine avec lequel elle a rompu ses fiançailles quelques années plus tôt, à l’insistance de sa famille qui ne voyait pas cette union d’un bon œil. De retour de la guerre, fortune faite, Wentworth a conservé une certaine rancœur envers Anne et la considère comme manquant de caractère.
Si les amours contrariées des deux jeunes gens se révèlent fort entraînantes, ce résumé n’est cependant qu’un piètre aperçu de la richesse des éléments rencontrés ici. Persuasion est ainsi l’occasion d’aborder des thèmes chers à l’auteur, comme le mariage, le statut de la femme, mais également la Royal navy ou la vie mondaine à Bath. C’est une véritable tapisserie qui se tisse de page en page, une plongée très prenante dans le quotidien de la bonne société de l’époque. On se reçoit, s’extasie des faits d’armes des uns, juge les autres sur leur statut social, se fréquente de récital en promenade bucolique… pour finir par s’épouser… ou pas.
À nouveau, l’humain fait l’objet d’une analyse très fine, grâce à des personnages secondaires campés d’une manière souvent impitoyable. Qu’il s’agisse d’une sœur stupide et hypocondriaque, d’un père obsédé par son rang ou encore d’un cousin arriviste, tous contribuent à la satire sociale. Persuasion nous offre aussi bien une vision très romantique et courtoise de l’amour qu’acerbe de la société.
Mais derrière cette apparente légèreté transparaît également une certaine « maturité », je trouve. Le récit se fait en effet bien souvent nostalgique et le sentiment de regret se retrouve au cœur même de l’intrigue. Il est pour moi incarné par Anne et sa mélancolie, ses interrogations sur son choix d’avoir écouté ses proches et repoussé les avances de Wentworth. Elle se démarque en cela d’une Elizabeth Bennet bien plus volontaire. Mais si Anne peut paraître quelquefois effacée, notamment face à sa famille qui la considère comme quantité négligeable, sa douceur a cependant su me convaincre et j’ai été fascinée par ses conflits intérieurs.
Elle raconte les retrouvailles d’Anne Elliot et Frederick Wentworth, un jeune officier de marine avec lequel elle a rompu ses fiançailles quelques années plus tôt, à l’insistance de sa famille qui ne voyait pas cette union d’un bon œil. De retour de la guerre, fortune faite, Wentworth a conservé une certaine rancœur envers Anne et la considère comme manquant de caractère.
Si les amours contrariées des deux jeunes gens se révèlent fort entraînantes, ce résumé n’est cependant qu’un piètre aperçu de la richesse des éléments rencontrés ici. Persuasion est ainsi l’occasion d’aborder des thèmes chers à l’auteur, comme le mariage, le statut de la femme, mais également la Royal navy ou la vie mondaine à Bath. C’est une véritable tapisserie qui se tisse de page en page, une plongée très prenante dans le quotidien de la bonne société de l’époque. On se reçoit, s’extasie des faits d’armes des uns, juge les autres sur leur statut social, se fréquente de récital en promenade bucolique… pour finir par s’épouser… ou pas.
À nouveau, l’humain fait l’objet d’une analyse très fine, grâce à des personnages secondaires campés d’une manière souvent impitoyable. Qu’il s’agisse d’une sœur stupide et hypocondriaque, d’un père obsédé par son rang ou encore d’un cousin arriviste, tous contribuent à la satire sociale. Persuasion nous offre aussi bien une vision très romantique et courtoise de l’amour qu’acerbe de la société.
Mais derrière cette apparente légèreté transparaît également une certaine « maturité », je trouve. Le récit se fait en effet bien souvent nostalgique et le sentiment de regret se retrouve au cœur même de l’intrigue. Il est pour moi incarné par Anne et sa mélancolie, ses interrogations sur son choix d’avoir écouté ses proches et repoussé les avances de Wentworth. Elle se démarque en cela d’une Elizabeth Bennet bien plus volontaire. Mais si Anne peut paraître quelquefois effacée, notamment face à sa famille qui la considère comme quantité négligeable, sa douceur a cependant su me convaincre et j’ai été fascinée par ses conflits intérieurs.
En bref...
Le style est un peu plus lourd que dans Orgueil et Préjugés par exemple, mais cela reste une lecture fort plaisante qui nous offre une histoire romantique et reposante, des héros attachants ainsi qu’une pointe de mélancolie. Mais sous couvert de sentimentalisme, on retrouve également des thématiques sociales chères à l'auteure. Persuasion présente ainsi aussi bien une vision très courtoise de l’amour qu’acerbe de la société. Et à nouveau, l’humain fait l’objet d’une analyse très fine, grâce à des personnages secondaires campés d’une manière souvent impitoyable.
Le style est un peu plus lourd que dans Orgueil et Préjugés par exemple, mais cela reste une lecture fort plaisante qui nous offre une histoire romantique et reposante, des héros attachants ainsi qu’une pointe de mélancolie. Mais sous couvert de sentimentalisme, on retrouve également des thématiques sociales chères à l'auteure. Persuasion présente ainsi aussi bien une vision très courtoise de l’amour qu’acerbe de la société. Et à nouveau, l’humain fait l’objet d’une analyse très fine, grâce à des personnages secondaires campés d’une manière souvent impitoyable.
Dans mon Top 3 des préférés de l'auteure <3 !
RépondreSupprimerOh ! Et qui sont les deux autres ?
SupprimerC'est mon préféré des trois que j'ai lus (avec Orgueil et préjugés et Raison et sentiments que j'ai le moins aimé). Il m'avait vraiment emporté quand je l'avais lu.
RépondreSupprimerPour le moment Orgueil et Préjugés est devant pour moi. Raisons & Sentiments est le prochain de l'auteur au programme.
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