Mistborn - Tome 6: The Bands of Mourning
Fils-des-Brumes - Tome 6 : Les Bracelets des Larmes
Fils-des-Brumes - Tome 6 : Les Bracelets des Larmes
de Brandon Sanderson
Editions Gollancz (2016)
Paru en VF chez Le Livre de Poche
Editions Gollancz (2016)
Paru en VF chez Le Livre de Poche
437p
Brandon Sanderson est un auteur américain de fantasy. En plus de ses propres oeuvres, il a également été choisi pour terminer la série La Roue du Temps que la mort de Robert Jordan, son auteur, a laissée inachevée.
Synopsis
Les Bracelets des Larmes… On dit que ces cerveaux métalliques du Seigneur Maître pourraient transmettre leurs pouvoirs à ceux qui les portent. Des chimères auxquelles personne ne croyait, jusqu’à ce qu’un chercheur kandra revienne à Elendel avec des images représentant les Bracelets ainsi que des écrits indéchiffrables.
Dans les Villes externes, la révolte contre Elendel gronde. Wax Ladrian, accompagné de Wayne, Marasi et Steris, se rend à La Nouvelle-Seran pour essayer de découvrir qui en sont les instigateurs. Edwarn, l’oncle dont Wax n’a eu aucune nouvelle depuis vingt ans, ne semble pas étranger à cette affaire, d’autant qu’il retient prisonnière sa sœur, Telsin. Que mijote-t-il ? Et quelles sont les véritables intentions de la mystérieuse organisation connue sous le nom du Cercle ?
La course pour les Bracelets des Larmes ne fait que commencer…
Mon avis
Sanderson le retour, et comme toujours une lecture de folie ! Comment ça mon opinion est biaisée ? Bon d’accord, je voue un mini culte à l’auteur depuis la grosse claque mise par première trilogie Fils-des-Brumes. Mais quand même.
Nouveau livre, donc, et un régal de retrouver cet univers. Le mélange western/fantasy sous couvert de prémices de révolution industrielle est aussi cohérent qu’il est exaltant. Les rues étroites de Luthadel ont laissé la place aux gratte-ciels d’Elendel, rail et canaux ont conquis les plaines et la technologie moderne pointe doucement le bout de son nez. Tout cela n’empêche cependant pas la magie si particulière de ce monde de s’exprimer et ouvre d’intéressantes perspectives, pour ne pas dire énormes ! (même si je vous avoue avoir eu besoin de relire un ou deux passages pour tout comprendre).
Non content de gagner en consistance, l’univers s’élargit également, puisque l’histoire nous emmène à la découverte d’autres lieux, d’autres cultures, au-delà de la capitale et des Rocailles. C’est somme toute bien normal, car ce sixième opus est très axé sur l’exploration "musclée". Il y a dans Les Bracelets des Larmes un petit côté Indiana Jones ou Allan Quatermain qui n’est pas du tout pour me déplaire.
Lancés sur les traces des mythiques Bracelets des Larmes, Wax, Wayne, Steris et Marrasi vont devoir une fois de plus faire face aux manigances du Cercle, entraînant le lecteur dans une aventure pour le moins épique. Il y a de tout dedans, des rebondissements haletants, de l’émotion, des faux-semblants, des révélations, des personnages poussés dans leurs derniers retranchements et, cerise sur le gâteau, pas mal d’humour (je crois que je ne vais jamais me remettre de cette scène à l’hôtel).
Attendez-vous de plus à ce que l’aventure soulève des enjeux imprévus. Ce tome renforce en cela énormément les liens entre la seconde et la première trilogie, faisant au passage repenser bon nombre d’éléments de l’histoire. Plus on avance dans la saga, plus on rentre dans sa mythologie et gagne un éclairage nouveau sur des faits du passé, c'est particulièrement jouissif. Décidément, l’auteur est un architecte hors pair dès lors qu’il est question de construction d’intrigue et d’univers.
Remarquez, il est loin d’être manchot pour faire prendre vie à ses personnages. Nos héros forment ici une équipe soudée où tous ont leur place, contribuant à leur progression comme à la bonne ambiance. Les échanges à quatre sont ainsi des plus succulents. Mais au-delà de cette dynamique de groupe, chacun gagne aussi de l’ampleur.
Wax, jusqu’alors solitaire et rongé par le passé, s’émancipe quelque part de ses démons et apprend à se reposer sur les autres. Il peut bien évidemment compter sur le truculent Wayne, mais également sur Marasi. C’est dans ce volume que la demoiselle prend réellement son indépendance, dépassant son statut de conquête potentielle pour devenir un élément à part entière de l’équipe. Audacieuse sans pour autant tomber dans la force brute, elle a une façon toue personnelle de s’impliquer dans les péripéties.
Mais la palme des ressources insoupçonnées revient à Steris dont le sens de la dérision n’a d’égal que sa capacité à anticiper toutes les éventualités. De figure un peu coincée et mal à l'aise dans les débuts de cette trilogie, elle devient ici un personnage fondamental tant pour l’équilibre du groupe que celui de Wax. J’adore de plus la manière dont leur relation évolue dans cet opus, apportant une pointe de tendresse à un roman par ailleurs fort réussi.
Fils-des-Brumes, l'histoire secrète
Je profite de cette chronique pour vous dire quelques mots sur Secret History, une novella (que l'on retrouve en VF à la fin de ce tome 6) sur laquelle il serait très dommage de faire l’impasse. Je ne peux vous en parler en détail sans spoiler, mais sachez que, si elle se déroule en parallèle de la première trilogie, il est impératif d’avoir lu ces trois premiers romans avant de se plonger dedans. J’irais même jusqu’à conseiller d’attendre d’avoir refermé Bands of Mourning, histoire de garder la surprise jusqu’au bout. C'est ce que j'ai fait.
Non contente d’apporter un éclairage complètement nouveau à ces livres, remettant limite tout en cause, la novella est également un concentré d’émotions. Je ne vous cache pas avoir eu les larmes aux yeux en retrouvant certains personnages et visionnant l’envers de passages que je croyais connaître. Du grand art...
Elle m’a de plus donné envie de sérieusement m’attaquer à Cosmere, pour ne pas dire méthodiquement (en attendant, merci au wikia Coppermind). Aussi bien mythologie que religion et univers, Cosmere et l’élément commun à bon nombre de romans de Sanderson (Roshar, Fils-des-Brumes, Warbreaker, Elantris). Si on le retrouve pour le moment plutôt en filigrane, il est amené à prendre de l’ampleur lors de prochaines parutions. Cette novella n’a beau qu’en être un échantillon, on sent pourtant bien l’énormité de la chose derrière et j’aimerais bien développer un peu ma vision d’ensemble. C’est ce que je compte faire, en prenant le taureau par les cornes chronologiques. À mon donc Elantris !
En bref...
Retour à Scadrial en cette nouvelle ère. Le mélange western/fantasy sous couvert de prémices de révolution industrielle est toujours aussi cohérent qu’il est exaltant, ouvrant d'ailleurs de très intéressantes perspectives pour la suite. Quant à l'aventure, elle est ici pour le moins épique. Il y a de tout dedans, des rebondissements haletants, de l’émotion, des faux-semblants, des révélations, des personnages poussés dans leurs derniers retranchements et, cerise sur le gâteau, pas mal d’humour. Attendez-vous de plus à ce qu'elle soulève des enjeux imprévus. Ce tome renforce en cela énormément les liens entre la seconde et la première trilogie, faisant au passage repenser bon nombre d’éléments de l’histoire. Plus on avance dans la saga, plus on rentre dans sa mythologie et gagne un éclairage nouveau sur des faits du passé, c'est particulièrement jouissif. Décidément, l’auteur est un architecte hors pair dès lors qu’il est question de construction d’intrigue et d’univers.
Retour à Scadrial en cette nouvelle ère. Le mélange western/fantasy sous couvert de prémices de révolution industrielle est toujours aussi cohérent qu’il est exaltant, ouvrant d'ailleurs de très intéressantes perspectives pour la suite. Quant à l'aventure, elle est ici pour le moins épique. Il y a de tout dedans, des rebondissements haletants, de l’émotion, des faux-semblants, des révélations, des personnages poussés dans leurs derniers retranchements et, cerise sur le gâteau, pas mal d’humour. Attendez-vous de plus à ce qu'elle soulève des enjeux imprévus. Ce tome renforce en cela énormément les liens entre la seconde et la première trilogie, faisant au passage repenser bon nombre d’éléments de l’histoire. Plus on avance dans la saga, plus on rentre dans sa mythologie et gagne un éclairage nouveau sur des faits du passé, c'est particulièrement jouissif. Décidément, l’auteur est un architecte hors pair dès lors qu’il est question de construction d’intrigue et d’univers.
Coup de cœur
Série Mistborn / Fils-des-Brumes
7. The Lost Metal / ? (à paraître en VO)
J'adore ta chronique car j'y retrouve l'exaltation que j'ai éprouvée à la lecture de Bands of Mourning et de cette novella indispensable et super étonnante quand on y pense. Dans Bands of Mourning, j'ai adoré aussi le côté Indiana Jones (je n'avais pas pensé à Allan Quatermain mais tu as raison) et surtout Steris qui y est géniale. Quand Secret History, comme toi j'ai eu souvent les larmes aux yeux et comme toi, ça me donne envie de lire tout sur le Cosmere (et merci effectivement Wikipedia). Elantris et Les archives de Roshar sont à mon programme les prochains mois.
RépondreSupprimerJ'ai le même programme, avec Warbreaker également ^^ Après je suis limite désemparée devant l'ampleur de Cosmere. En traînant sur le wiki on se rend compte que tout est vraiment connecté, mais on en est qu'au début. Qu'est ce que ce sera au fur et à mesure des parutions (pour tout garder en tête en plus !). Et ouais la novella est aussi indispensable qu'elle est étonnante. Je m'attendais à des révélations (avec le prologue de l'auteur), mais pas du tout à cela en fait, ça remet tout en question !
SupprimerHaha, j'ai lu tous les livres du cosmère (sauf le T2 de Roshar, vu que j'attends la VF) et je suis toujours aussi perdue :P
RépondreSupprimerFaudrait vraiment que je m'y mette aussi et que j'essaye de bien visualiser la chose x)
Sinon je suis exactement du même avis que toi pour l'évolution des personnages et le fait qu'on élargi l'horizon, par contre au niveau sentimental j'avoue que le précédent avec sa révélation de la fin m'avait beaucoup plus marqué (et m'avait vraiment fait pleuré en fait) donc celui ci était un cran en dessous à ce niveau la =) (meme si j'ai bien aimé le coté tendre avec Steris aussi ^^)
Pareil pour la novella, j'ai trouvé absolument génial le fait de tout remettre en cause comme ça, ça monté tout d'un cran franchement il a trop bien joué son coup la en sortant ce texte 10 ans après xD
Ah bah ça rassure pas si t'es toujours aussi perdue !
SupprimerPour le côté sentimental, c'est vrai que la fin du précédent était très émouvante (là pour le coup c'est le début de celui-là avec les états d'âmes de Wax qui m'a émue), mais j'aime bien justement dans ce tome qu'on voit Wax guérir un peu, c'est touchant à sa manière.
Pour la nouvella, ouais j'étais complètement bluffée, c'est vraiment très bien joué de sa part. Je repense à mon sentiment à la fin de la lecture du T3 et cette sensation de "OMG je me suis fait avoir mais c'était trop bon", et en fait tu te fais doublement avoir et tu le réalises que maintenant ^^
AH ! Je n'ai lu que le premier tome traduit de cette série : j'ai moins accroché que la trilogie originelle mais cela reste une bonne aventure :) Je suis curieuse de la suite (quand même !)
RépondreSupprimerEt donc c'était moi (et non, je n'ai pas de blog sur blogspot-merci-bien-Google)
SupprimerOui le premier tome est un peu mois épique que la premier trilogie, mais ça gagne vachement en épaisseur avec les autres tomes (et en liens avec la 1ere trilogie aussi).
SupprimerJ'avance tout doucement dans cette série, mais je me demande combien de livres seront prévus au final ?
RépondreSupprimerAlors il y a encore un livre pour ce cycle et ensuite 2 autres trilogies prévues je crois, de nouveau décalées dans le temps (une style un peu début 19e siècle et l'autre plus futuriste si mes souvenirs sont bons). Après, ce cycle là n'était pas censé être aussi long à la base, donc ça risque fort d'évoluer encore.
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