Bilan 2019 #1 Le retour des vieilleries

Je n'ai pas été très présente ce dernier trimestre (la faute à un déménagement qui a bouffé tout mon temps, pour finir par être annulé à la dernière minute), mais je n'avais pour autant pas envie de faire l'impasse sur la rétrospective de mes lectures les plus marquantes de l'année. 

On commence en douceur, avec les vieilleries, ces sagas qui ont déjà été à l'honneur ici, mais dont je ne me lasse pas. Qu'il s'agisse de derniers volumes ou d'aventures au long cours, plusieurs opus ont retenu mon attention cette année, avec ou sans bulles. 

I'm baaaaaaack

Éclats d'âme de Yuhki Kamatani (#4) : 2019 était à peine entamé qu'il a fallu dire adieu à Tasuku et les autres. Cette série en quatre tomes est une bien jolie parenthèse, une petite pépite que je ne peux que conseiller. L'ambiance y est tantôt dure, tantôt chaleureuse, pour un récit tout en nuances. Il oscille parfois entre imaginaire et réalité et se décline en tant de petits fragments introspectifs.

Quatre tomes seulement, mais qui permettent cependant d'apprécier largement l'évolution de chacun, la manière dont ils ont appris sur eux même et ce qui les entoure. J'ai beaucoup aimé voir ici le chemin parcouru et rêver à ce qui se laisse deviner pour leur avenir. 

Les carnets de Cerise de Joris Chamblain & Aurélie Neyret (#5 Des premières neiges aux Perséides : Une autre pépite à qui il a fallu dire au revoir, même si ce n'est que pour un temps, car je me laisserais bien tenter par les aventures de Cerise et Valentin. 

En attendant, ce cinquième tome était une conclusion parfaite à ce premier volet. Il m'a certes fait pleurer de la première à la dernière page, mais il dégage une belle magie, à l'image de cette saga bourrée de poésie et d'imagination. C'est un tome plein de douceur, qui revient aux origines quelque part et complète bien des éléments laissés en suspens.

Sentinels of New Orleans de Suzanne Johnson (#4 Pirate's Alley) : Une saga de fantasy urbaine qui ne m'a jamais déçue pour le moment, notamment grâce à son univers très original. Bienvenue à la Nouvelle Orléans post-Katrina, en parallèle de laquelle se trouve l’Ancienne Orléans, construction intemporelle issue de l'imaginaire collectif où s’ébattent bon nombre de créatures surnaturelles. Les deux ne sont séparées que par un voile plus ou moins poreux et mis à mal par l’ouragan. Si le bestiaire est ici assez classique, on y retrouve quand même une belle innovation : des personnages historiques immortels, des revenants bien sympathiques à rencontrer, comme Louis Armstrong, Marie Laveau ou encore le délicieux pirate Jean Lafitte.  

Je me suis donc plongée dans ce 4e tome sans appréhension, mais je ne m'attendais pas à être si enthousiasmée par cette lecture. On a là un excellent opus, très porté sur le développement des personnages et les intrigues politiques. Bien moins d'action que dans les volumes précédents et pas d'enquête à proprement parler, mais ce n'est pas pour autant que son rythme est lent. Il se passe énormément de choses dans cet opus, sans temps mort, et la saga y gagne une belle profondeur. 

Hidden Legacy/Dynasties d'Ilona Andrews (#3.5 Diamond Fire & #4 Sapphire Flames) chronique : Nouveau cycle dans le monde des Prime. Si l'on retrouve toute la tribu Baylor, c'est maintenant Catalina qui est aux commandes et une novella assure la transition. Lui suit un tome complet qui reprend le fil de l'histoire trois ans après les évènements précédents. Si vous avez aimé les aventures de Nevada, vous apprécierez à coup sûr celles de sa cadette. Avec les Andrews, pas d'inquiétude à avoir, on a toujours le droit à l'habituel cocktail de scènes d’action flamboyantes et de dialogues percutants qui fait leur marque de fabrique et entraîne dans des intrigues sans temps mort.

Il y a cependant un petit côté déjà vu, je trouve, pas tant dans le fond, mais dans la forme. Certains passages semblent d’ailleurs presque sortis des trois tomes précédents. Cela ne rend pas le cocktail moins efficace, juste un peu plus calibré. 

The World of the Others/Le monde de Meg Corbyn d'Anne Bishop (#2 Wild Country/Terre Brûlée) chronique : J’éprouve une passion pour les écrits d’Anne Bishop. J’ai adoré la première trilogie des Joyaux Noirs, et Meg Corbyn compte, avec l’indétrônable Kate Daniels, parmi mes sagas d’urban fantasy préférées.  Malheureusement, il a fallu dire au revoir à Meg, Simon et toute la petite bande de Lakeside après cinq tomes. Ce n’est pas pour autant que les lecteurs ont dû quitter Les Autres, puisque l’autrice continue d’explorer leur univers avec une série de spin-off.

Si le précédent opus, bien que très chouette, manquait un poil de souffle épique, ce n'est pas le cas de celui-là. Une belle dose de tension continue dans ce tome, pour un récit aux accents d'aventure au Far West. Et comme toujours une très belle exploration des relations "humaines".

Et voilà, c'est fini pour ce premier volet. Je vous retrouve très rapidement pour un deuxième épisode, sur les ambiances et univers qui ont su me happer.