Mini Chroniques - Smartypants romance #1

Dans le paysage de la romance contemporaine, Penny Reid fait partie de mes valeurs sûres. Sa plume est un vrai régal et avec elle il faut toujours s’attendre à un petit truc en plus qui sort de l’ordinaire. Cela va apparemment jusqu’à la manière même dont elle considère ses univers, puisqu’elle a invité d’autres auteurices à la fête à travers le collectif Smartypants romance.

Le concept : s’approprier des personnages secondaires des deux grandes sagas connexes de Penny Reid ou en créer de nouveaux dans les mêmes cadres pour élargir le Pennyverse sur deux volets : Green Valley Chronicles (lié à la série des Winston Brothers) et Seduction in the City (lié à la série Knitting in the City/Le club des tricoteuses anonymes).

Une idée assez sympa je trouve, dans la lignée des fanfictions, et qui permet au passage de découvrir de nouvelles plumes en restant dans le confort d’un univers que l’on connaît. J’explore ainsi pour l’instant le côté bucolique de la force (le pan de l’univers lié aux Winston Brothers et à Green Valley), mais j’ai prévu de rejoindre prochainement les rues de de Chicago.

En attendant, je vous laisse avec une petite série d’avis estampillés Green Valley.

Green Valley Library #1 Love in Due Time de L.B. Dunbar

En bon rat de bibliothèque, j’ai commencé mon exploration de Green Valley côté bibliothèque. On fait ici la connaissance de Naomi Winters, excentrique bibliothécaire de 40 ans et des poussières et qui n’a connu les joies du sexe à deux qu’une seule fois il y a longtemps. Quand l’homme en question réapparait à Green Valley sous la forme d’un biker sexy aux tempes grisonnantes, les étincelles fusent.

Bonne pioche, j'ai été convaincue par cette histoire de seconde chance, un amour résolument mature. L'âge des personnages permet vraiment au roman de tirer son épingle du jeu et d'aborder des thématiques que l'on ne retrouve pas forcément dans les romances habituelles. Il y a une belle profondeur à cette histoire, et un côté évocateur à la plume de LB Dunbar qui est loin de m'avoir déplu.

J'ai beaucoup aimé

Green Valley Library #2 Crime and Periodicals de Nora Everly

Next in line, Sabrina et sa timidité pathologique. Du genre qui vous transforme en boule d’angoisse et en ermite. Cela ne va pas l’empêcher d’attirer l’œil d’un sexy sheriff de la ville, père célibataire de surcroit (mes deux péchés mignons en romance ça), qui va faire son possible pour l’extraire de sa bulle.

Cela donne une lecture feel-good au possible. Peut-être un peu dans la guimauve parfois, mais elle fait vraiment du bien au moral. C'était mon premier livre signé Nora Everly et j'y reviendrai clairement. J'ai tourné les pages avec un grand sourire aux lèvres. Wyatt et Sabrina se complètent vraiment bien et l'évolution de leur relation m'a fait couiner à de nombreuses reprise. J'ai de plus beaucoup aimé la manière dont le personnage de Sabrina est développé, sa lutte contre l'anxiété et la timidité. Et n'oublions pas ce trio de gamins dont les interventions sont à chaque fois choupi comme tout.

J'ai beaucoup aimé

Green Valley Library #4 Shelf Awareness de Katie Ashley

Oui je sais, j’ai passé le trois, et alors ? J’ai lu les deux premiers chapitres et j’ai eu du mal à rentrer dedans. J’ai donc directement sauté au volume quatre, où l’on rencontre Finley, bien décidée à refaire sa vie à Green Valley après avoir trouvé son mari au lit avec une autre. Mais passer de journaliste de grande ville à bibliothécaire/historienne de petite ville demande un temps d’adaptation, surtout quand on se retrouve à habiter avec un trio de septuagénaires décidées à jouer les (re)marieuses. De toute façon, un seul homme lui a pour l’instant tapé dans l’œil et il s’agit de Zeke le mystérieux informaticien bénévole de la bibliothèque (oui c’est sexy un informaticien, je vous assure, j’en ai un chez moi).

Là encore une chouette lecture. Bon, je ne l’ai peut-être pas lue avec le même enthousiasme que les deux précédentes, mais j’ai néanmoins passé un très bon moment en sa compagnie. J’ai notamment trouvé très intéressant tout ce travail autour du personnage de Finley, la manière dont elle se redécouvre au cours du roman. C’est également une histoire pétillante de bonne humeur, grâce au trio de septuagénaires indiscrètes en toile de fond.

J'ai beaucoup aimé

Park Ranger #1 Happy Trail de Daisy Prescott

Après les étagères de la bibliothèque, place aux grands espaces du parc national avoisinant Green Valley. Jay y travaille comme Ranger, un métier qui lui va bien puisqu’il aime avant tout le calme et préfère la compagnie des oiseaux à celle des gens. Pas de bol pour lui, il va se retrouver coincé sous la neige dans une cabane de fortune avec Olive, qui touche à la fin d’une randonnée de plusieurs mois et a renoncé aux mecs après s’être fait larguer par son copain et abandonner en pleine montagne.

J’avais déjà lu un autre roman de Daisy Prescott et l’esprit est ici le même, montagnes et chemises en flanelle au programme. Belle bouffée d’air pur que cette balade dans les Appalaches et une romance qui, si elle ne m’a pas transcendée est quand même bien fichue (et puis moi le côté slow burn j’aime bien). J’ai aussi apprécié qu’elle aborde des thématiques plus sociologiques comme la pression familiale ou la biculturalité et les difficultés d’appartenance.

J'ai aimé, mais

Donner Bakery #1 Baking Me Crazy de Karla Sorensen

Om Nom Nom, direction la boulangerie Donner (oui celle de Jennifer et ses gâteaux à la banane, pour ceux qui suivent). Jocelyn vient d’y commencer un nouvel emploi et ce n’est pas son fauteuil roulant qui l’empêchera d’aller de l’avant. Ce job lui permet de sortir de sa zone de confort, ce qui va lui faire remettre pas mal de choses en question, à commencer par sa vie amoureuse. Levi, son meilleur ami, fou d’elle depuis des années y espère une ouverture, mais il va falloir se remuer s’il veut que Jocelyn le voit d’un autre œil.

Personnellement, j’ai tendance à plus graviter vers les ennemis-to-lovers que friends-to-lovers, mais ce n’est pas cela qui m’a empêchée de fortement apprécier cette romance. On est plus là dans la tranche d’âge new adult, à la différence des autres romans de l’univers, ce qui donne un certain élan à l’histoire, celui des sauts dans l’inconnu. La romance, elle, est mignonne au possible, pour un roman feel-good comme tout.

J'ai beaucoup aimé

Scorned Women’s Society #1 My Bare Lady de Piper Sheldon

Striptease, urbanisme, bikers et universitaires au programme. Oui c’est un concept. Mais c’est ce que donne l’association de Suzie, stripteaseuse décidée à prouver qu’il y a plus en elle qu’un tempérament explosif, et Clifford, universitaire coincé qui voit en elle le cobaye parfait pour prouver que la perception qu’on a de l’autre conditionne la réalité. Mais quand les perceptions changent, les priorités aussi, surtout quand les sentiments s’en mêlent.

Je pensais que les Green Valley Library seraient mes préférés des titres Smartypants. Ça c’était avant de découvrir la Scorned Women’s Society. Je tiens un grand vainqueur là. Déjà, j’adore l’idée d’une série dont les héroïnes sont toutes le ex-copines de Jethro Winston du temps de ses grandes heures de Casanova, regroupées maintenant en société secrète. Mais cette reprise de My Fair Lady est en plus aussi entraînante qu’émouvante. En plus j’ai un faible pour les grands escogriffes qui ont du mal avec le concept de relations sociales (vous avez dit Darcy ?) et Ford en fait un spécimen plus qu’acceptable.