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Le chant d'Achille, de Madeline Miller


The Song of Achilles
Le chant d'Achille
de Madeline Miller
Bloomsbury (2017, 1ère publication VO en 2011)
Publié en VF aux éditions Rue Fromentin et Pocket
352p


Madeline Miller est écrivain et enseignante.

Après des études d’Histoire et de Littérature classique à l'Université Brown et des études à l'Université de Chicago et à Yale School of Drama, elle devient professeur de Grec ancien et de Latin et anime des cours sur l’œuvre de Shakespeare.

Le chant d’Achille (The Song of Achilles, 2011) son premier roman, a remporté l'Orange Prize for Fiction.

Madeline Miller vit à Cambridge, Massachusetts, où elle enseigne..

Synopsis

Ce ne sont encore que des enfants : Patrocle est aussi chétif et maladroit qu'Achille est solaire, puissant, promis à la gloire des immortels. Mais, grandissant côte à côte, un lien se tisse entre ces deux êtres si dissemblables.

Quand, à l'appel du roi Agamemnon, les jeunes princes se joignent au siège de Troie, la sagesse de l'un et la colère de l'autre pourraient bien faire dévier le cours de la guerre... Au risque de faire mentir l'Olympe et ses oracles. 

Mon avis

Voilà une autrice dont j’entends très souvent parler et que j’ai eu moi aussi envie de découvrir. Je ne le regrette pas.

Madeline Miller a une plume des plus envoûtante. Poétique et aérienne, elle donne presqu’un ton de conte au roman, un côté nostalgique qui colle à merveille à l’histoire. 

Elle nous offre ici un livre vraiment centré sur les personnages, où l’action n’est que secondaire. Une grande partie du roman est d’ailleurs consacrée à l’enfance et l’adolescence des héros, la Guerre de Troie n’aura pas lieu à proprement parler n’arrivant que sur le tard. 

Tout le récit passe par le filtre de Patrocle. C’est un personnage qui est rarement à l’honneur dans les récits mythologiques et j’ai beaucoup aimé partir à sa rencontre. C’est à travers ses yeux que l’on réapprend de plus à connaître Achille, par lui qu’on le voit peu à peu accepter son destin. 

Patrocle est pour moi la voix qu’il fallait pour humaniser ce héros de légende. Ce dernier se dévoile ici moins divin, plus humain. Cela ne le rend pas forcément plus attachant, juste plus approchable. Cette humanité est d’ailleurs renforcée par les choix de narration que fait l’autrice. Exit l’histoire du talon, Achille est un homme avant tout.

Madeline Miller réussit donc l’exploit de nous offrir une histoire que l’on connaît, mais qui se laisse ici redécouvrir. Les personnages n’y sont pas auréolés de cette gloire que l’on retrouve dans d’autres textes, ce sont leurs failles qui priment ici. 

Pourtant, malgré tous ces éléments, je ne me suis pas trop impliquée émotionnellement dans ce récit, et je ne saurais encore maintenant vous dire pourquoi. Peut-être que connaissant déjà le devenir tragique d’Achille et Patrocle, j’ai eu peur de me laisser happer par leur relation, de crainte d’y laisser quelques larmes. 

Ce sont d’ailleurs les ultimes pages, celles qui apportent de l’inédit au mythe, qui m’ont frappée comme un uppercut. Je ne m’y attendais pas du tout et l’effet a été dévastateur. Je trouve cet ultime chapitre absolument parfait d’ailleurs.

En bref...

Une plume envoûtante, pour partir à la redécouverte de héros mythiques.
J'ai beaucoup aimé


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6 commentaires

  1. Ah sympa, je ne connaissais pas !

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  2. Madeline Miller est une autrice que j'ai de plus en plus envie de découvrir...

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    1. Je n'ai pas regretté d'avoir franchi le pas. Je lirai sûrement Circé du coup.

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  3. Cette autrice me tente beaucoup aussi mais je pense la découvrir avec Circé d'abord :)

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    1. Je le lirai aussi. Sûrement pour le Pumpkin Autumn Challenge, je pense.

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