[04] Zoom sur ... le film The Mortal Instruments: La Cité des Ténèbres

The Mortal Instruments: La Cité des Ténèbres

réalisé par Harald Zwart

Sortie en France le 16 Octobre 2013

Avec : Lily Collins, Jamie Campbell Bower ...

Synopsis : New York, de nos jours. Au cours d’une soirée, Clary, 15 ans, est témoin d’un meurtre. Elle est terrifiée lorsque le corps de la victime disparaît mystérieusement devant ses yeux... Elle découvre alors l’existence d’une guerre invisible entre des forces démoniaques et la société secrète des Chasseurs d’Ombres. Le mystérieux Jace est l’un d’entre eux. À ses côtés, Clary va jouer dans cette aventure un rôle qu’elle n’aurait jamais imaginé. 

Mon avis

Après avoir plutôt bien aimé le premier tome de cette saga, je me suis lancée dans l'adaptation cinématographique avec pas mal d'enthousiasme. J'aurais mieux fait d'aller lire quelques critiques avant, cela m'aurait épargné cette peine.

Premier hic, il y a pas mal de raccourcis pris avec l'histoire que j'ai trouvée ici très condensée. Ce n'est pas forcément un souci de manière générale et je comprends tout à fait les impératifs que l'on peut rencontrer en faisant une adaptation, mais là pour le coup cela s'est fait au détriment de l'intrigue originale. On saute d'une scène à l'autre sans forcément de lien (je pense à l'arrivée comme un cheveu sur la soupe des Frères Silencieux ou des vampires) et le tout forme un ensemble vraiment mou. Tout est aseptisé, même la révélation finale sur la relation entre Jace et Clary qu'on nous annonce d'emblée comme fausse … bah ouais faudrait pas choquer nos adolescents déjà atrophiés du bulbe … Bref, je me suis tellement ennuyée que j'ai fini par regarder d'un œil distrait tout en vaquant à d'autres occupations.

Du fait des coupes dans le texte, la mythologie qui m'avait tant plu en prend aussi un sérieux coup. Oubliée, la richesse de ce monde caché que Clary découvre peu à peu. On a à peine le droit à quelques mots par ci par là sur les Chasseurs d'Ombres et je ne suis même pas sûre qu'il soit fait mention du pays d'Idris. Au final, tout se résume à l'institut en mode huit clos le plus souvent, ouep, même la bataille finale.

Si encore c'était rattrapé par le jeu d'acteurs … Mais non, ceux-ci ont autant de charisme qu'un canard neurasthénique. Bon ok, Lily Collins (Clary) est encore pas mal dans son genre, même si elle se retrouve un peu enfermée dans les clichés des héroïnes de film d'ados. Elle a cependant une fraicheur qui n'est pas pour me déplaire. Jamie Campbell Bower (Jace), lui, outre ses regards noirs complétement ratés, me fait sérieusement m'interroger sur cette mode des héros dark et androgynes qui n'ont du bad boy que les accessoires en cuirs. Comme dirait Roger Murtaugh (L'arme fatale), I'm too old for thi sh.. ! Envolé également son humour à deux balles et les dialogues bien sympathiques entre lui et Clary. Ces deux-là n'ont ici absolument aucune alchimie et la scène de leur rapprochement offre un interlude aussi coloré et guimauvesque que dans Twilight, les lucioles en plus. Le directeur de la photographie était-il sous LSD ? Mystère ? Les autres acteurs sont tout aussi anecdotiques. Je trouvais les personnages déjà fades dans le bouquin, mais là on atteint des sommets. Il y a bien Jonathan Rhys Meyers en Valentin, mais dans le peu qu'on le voit il surjoue à mort et se transforme en cliché ambulant.

Berf, si j'avais su j'aurais pas venu.  

A fuir ?