Histoire de faire un peu descendre ma liste sans fin de titres à chroniquer, voici une série de mini chroniques sur des récits de Noël dégustés en décembre dernier.
Love is in the Snow de Alfreda Enwy
Une autrice dont j’avais déjà lu un titre en 2019, là aussi une histoire de père célibataire (une de mes péchés mignons en romance) et une plume à laquelle j’avais bien accroché. Essai transformé avec ce deuxième texte.
Autrice de romance à succès, Juliette s’est fait larguer et connaît depuis un méchant syndrome de la page blanche. Pour l’empêcher de se morfondre, sa meilleure amie lui offre des vacances dans un mignon chalet montagnard, en espérant que cela lui fera retrouver l’inspiration. Efficace, d’autant que le séjour s’accompagne d’une rencontre avec Sawyer, un charmant père célibataire incarnant le fantasme du bûcheron.
Alfreda Enwy offre ici une romance de Noël mignonne comme tout, le genre d'histoire légère dans lequel j'aime me plonger en cette saison. Bon, le récit est sans surprises et le malentendu de fin (bien que prévisible) arrive un peu comme un cheveu sur la soupe, mais ça n'empêche pas de passer un bon moment avec cette petite douceur (chocolatée ?) où les émotions sont d’ailleurs très bien rendues.
Et comme avec le précédent livre de l’autrice, ce texte met en scène une bande de personnages secondaires que l’on aimerait retrouver par la suite dans d’autres romans. Je prendrais bien un récit sur Millie maintenant, par exemple.
L'insupportable inconnu de Noël, de Lili Malone
Où l’on suit Élodie, fière de son indépendance, en vacances à la montagne avec ses deux meilleurs amies, Amanda et Kelly. Un séjour qui s’annonçait idyllique, mais qui n’avait pas pris en compte le fait que le chalet serait également occupé par Luc et ses potes. Qu’à cela ne tienne, à la guerre tous les coups sont permis.
On a donc là un récit qui promettait de l’affrontement piquant, et là-dessus il tient ses promesses. La première (grosse) partie du récit est ainsi très bien envoyée. Dans la catégorie ennemis-à-amants, Miss Catastrophe et Bûcheron Grognon font des étincelles et nous offrent une petite gourmandise de Noël bien épicée. La première rencontre donne d’ailleurs le ton de ce qui s’avèrera une lecture très fun. Cet aspect est renforcé par l’aspect bon enfant qui règne dans ce chalet, limite colonies de vacances. Ça s’envoie des vannes à tout va, un régal à lire.
La deuxième partie, plus dans l’émotion, est en comparaison trop rapidement expédiée. À jouer sur différents tableaux, le récit s’éparpille un peu. Rien de grave, mais cela fait un peu redescendre mon appréciation du récit.
Les étoiles brillent plus fort en hiver, de Sophie Jomain
On y suit Agathe, décoratrice dans un grand magasin, les Galeries Hartman, aux prises avec son nouveau patron Alexandre, qui n’a clairement pas la même conception qu’elle de son travail. Entre les deux les affrontements sont épiques. Mais quand un père Noël et son chat magique qui exauce prétendument les souhaits se mêlent de la partie, les choses dégénèrent.
Sophie Jomain nous plonge ici dans un décor qui fleure bon la magie de Noël. Le père Noël et son chat apportent juste ce qu’il faut de fantastique pour faire un peu rêver.
Pour le reste, l’autrice nous offre une histoire assez touchante, et bien plus profonde que ce que le synopsis laisse apercevoir. Je m’attendais à une romance tempétueuse sur fond de ennemis-à-amants, mais les sentiments sont à peine esquissés au final, juste assez pour pimenter un brin les choses. Ce sont d’autres thématiques qui occupent le devant de la scène, comme le poids de l’héritage familial ou la parentalité. Mon cœur s’est d’ailleurs plus ému de la relation entre Agathe et sa nièce que ses déboires avec Alexandre (j'ai trouvé les deux personnages souvent dans l’excès dans leur rapports).
Les ours mal léchés s'apprivoisent à Noël, de Valentine Stergann
Nouvelle autrice et très belle découverte que ce titre qui entraîne en Cornouailles (un jour il faudra vraiment que je me fasse un road trip dans cette région). Irène y fuit sa vie parisienne et un destin qu’elle sent lui échapper lorsqu’une vieille amie de sa grand-mère lui lègue une maison là-bas et un petit pécule. Elle y fait la connaissance de ses nouveaux voisins, parmi eux Rudolph, un veuf bourru qu’elle va doucement amadouer.
Je ne sais pas si c’est le décor ou le rythme de l’histoire, mais il y a ici une douceur teintée d’un brin de nostalgie qui m’a beaucoup touchée. C’est une romance de Noël qui n’est pas tant dans le festif finalement, plus dans la chaleur des liens humains, avec des personnages d’ailleurs marqués chacun par des passés un peu lourds (on y parle deuil, santé mentale, infertilité, solitude…) qui trouvent peu à peu du réconfort dans la présence de l’autre.
Pourtant le récit n’est pas lourd pour autant, il y a beaucoup d’espoir et d’humour qui s’en dégagent. Je me suis notamment régalée des échanges avec Quincy, le très précoce petit voisin de neuf ans, ou Jacob, qui est loin d’avoir perdu de son mordant avec l’âge.
Comment j'ai failli ne pas me marier à Noël, de Lucie Castel
Une autrice que j’adore et dont les textes ont le don pour me mettre le sourire aux lèvres. On retrouve ici les personnages de Pas si simple, dans la dernière ligne droite avant le mariage entre Scarlett et William. Je me demande d'ailleurs si le texte plaira autant à celleux qui n’ont pas lu ce premier récit.
À une semaine du mariage, le wedding planner de Scarlett meurt étouffé en avalant le strass de la culotte d’une strip teaseuse. (Oui, cela donne le ton pour le reste du récit). Les catastrophes après cela s’enchaînent et Scarlett ne sait plus où donner de la tête, d’autant que William est aux abonnés absent et qu’elle doit en plus gérer deux familles dont les membres s’écharpent allégrement.
Pas vraiment de romance à proprement parler ici, on est plus dans l’après, sur fond de mariage de l’enfer. Les situations y sont rocambolesques, les piques acérées et les dialogues sarcastiques à souhait. Le texte est peut-être un peu dans la surenchère par rapport au premier tome, mais il m’a offert une belle tranche de rigolade et c’est juste ce dont j’avais besoin. Il permet également de tourner quelques pages en suspens, notamment en ce qui concerne quelques liens familiaux. Tout ce qui tourne autour de Léna ou Mélie, par exemple, aura su me toucher.
The Hygge Holiday (VF : Sur ma liste) de Rosie Blake
Deux ans déjà que je voulais lire ce texte encensé partout. Je m’attendais à une petite bulle de douceur piqueté de quelques sourires, au final je me suis fait ch… comme un rat mort. Pourtant le livre me vendait du rêve, avec son histoire de danoise égarée au fin fond de l’Angleterre qui reprend un magasin de jouet.
Mais il faut croire que je suis passée à côté de quelque chose ou que je n’étais pas dans le bon état d’esprit, car je suis restée complètement hermétique au récit. Les personnages me sont apparus comme unidimensionnels et j’ai eu plus l’impression de lire un guide sur les bienfaits des bougies parfumées et de la peinture de figurine qu’autre chose.
Le seul point qui m’a touchée, le personnage de Joe et le façon dont il lutte avec sa vie actuelle, n’est que trop rapidement expédié avec un revirement de dernière minute tiré d'on ne sait où.
J'ai lu aussi Love is in the Snow et Les ours mal léchés cette saison, je les ai tout deux bien aimé ! Le premier plus que l'autre mais je suis totalement d'accord avec ton avis sur le second 😄
RépondreSupprimerTon avis sur le dernier livre, c'est moi avec "Je te ferai aimer Noël" que j'ai lu aussi ce Noël-ci 😢
Il faudra que j'aille voir ça de plus près chez toi, le titre ne me dit rien pour le moment (en même temps, j'ai une mémoire de poisson rouge pour les noms et le titres, donc ça n'aide pas).
SupprimerOh sympa tout ça !
RépondreSupprimerC'était mon petit thème de lecture de décembre, pour me mettre dans le mood des fêtes.
Supprimer