Le peuple de l'air - Tome 1 : Le prince cruel de Holly Black

The Folk of the Air - Book 1: The Cruel Prince

Le peuple de l'air - Tome 1 : Le prince cruel

de Holly Black
Little Brown Books (2018)

Publié en VF au éditions Rageot

370p

Holly Black est une autrice américaine à succès. Elle a écrit plus de 30 romans de fantasy pour enfants et adolescents, souvent des best-sellers. Elle a reçu de nombreux prix et ses livres ont été traduits dans plus de 30 langues. Elle vit actuellement en Nouvelle-Angleterre avec son mari et son fils dans une maison qui possède une bibliothèque secrète. Holly Black est notamment l’autrice de la série Magisterium, écrite avec Cassandra Clare, et des Chroniques de Spiderwick, adaptées au cinéma, qui l’ont rendue mondialement célèbre. En 2018, elle commence avec Le Prince Cruel la trilogie du « Peuple de l’Air » par laquelle elle revient à la fantasy féérique, créant un monde riche de créatures imaginaires et d’intrigues de cour.

Synopsis

Jude a 17 ans et vit à la Haute Cour de Domelfe dans le royaume de Terrafæ. Enlevée au monde des mortels lorsqu’elle n’était qu’une enfant et élevée avec ses sœurs parmi les puissants, elle a appris à se protéger des sortilèges et à se battre à l’épée. Pourtant, elle subit jour après jour les moqueries et les insultes. Car elle n’est qu’une humaine, vouée à la mort, dans un monde où règnent les Fæs, créatures sublimes, immortelles… et cruelles.

Personne ne la hait plus que le Prince Cardan. Le plus jeune des héritiers de la couronne semble décidé à lui nuire. Jusqu’à la tuer ? Mais Jude, elle, est prête à tout pour gagner sa place à la cour et reprendre le pouvoir sur sa vie.

Mon avis

Voilà une éternité que ce livre traînait dans ma PAL. Il y est arrivé à sa sortie VO dans une Fairyloot, provoquant un débordement d’enthousiasme chez moi. Pourtant je ne m’étais jamais lancée dedans jusqu’à maintenant. C’est en voyant Maëlle de TheNotebook14 s’y attaquer que je me suis incrustée dans sa lecture pour transformer cela en LC. La pauvre…

En définitive, je crois que j’ai préféré en discuter avec elle et échafauder plein de théories, à lire le livre en lui-même. Simple histoire de goûts. Maëlle, elle, est ressortie bien plus enthousiaste que moi de l’histoire (pour la LC, ça reste encore à voir ^^).

Sur le plan des bons points, j’ai tout d’abord été emportée par l’ambiance, envoûtante à souhait. Les histoires se déroulant en Faërie ont souvent tendance à se révéler aussi glaçante qu’enchanteresse et Holly Black a assuré sur ce plan-là. Tout ici peut vous charmer un instant pour causer votre mort le suivant.

À cela s’ajoute une trame entre secrets du passé, intrigues de cours et quête de pouvoir. Quelques indices ça et là permettent d’échafauder des théories, et même si parfois prévisibles, les machinations politiques sont plutôt bien menées. L’autrice fait planer un beau parfum de manipulation sur son roman, jusqu’à la toute dernière page. Cela reste cependant un poil déséquilibré pour moi, entre une première partie trop dans l’installation et une autre où tout se précipite.

J’ai un avis beaucoup plus mitigé sur les personnages qui pour moi auraient tous besoin d’une bonne thérapie. Bon d’accord, sur la base des standards Faës, peut-être pas. Comme dirait Obélix : c’est une autre culture. Mais cela n’empêche pas bon nombre d’entre eux de se comporter en odieux connards et de nouer des relations plus ou moins toxiques. Et malheureusement, l’autrice en dédouane certains pour moi un peu trop facilement.

Quelques belles découvertes dans les seconds rôles, comme les membres de la Cour des Ombres, que je verrais bien un peu développés (Comment en sont-ils arrivés là ? Quelle est leur histoire…), mais même si c’était assez fun de voir Jude ne reculer devant rien pour arriver à ses fin, les personnages principaux ne m’ont globalement pas plus touchée que cela. Et quand je ne suis pas touchée, je ne m’implique pas dans leurs déboires.

Ce premier tome reste donc un roman qui se laisse bien lire, mais si je dois être honnête, je n’ai pas non plus été particulièrement happée par l’histoire, ni n’en ressors avec l’envie irrépressible de me jeter sur la suite.

En bref...

Bon point pour l'ambiance, envoûtante à souhait, et les machinations politiques bien menées, même si souvent prévisibles. Plus mitigée en revanche en ce qui concerne les personnages/leurs relations toxiques et le rythme que j'ai trouvé déséquilibré. Cela se laisse bien lire, mais je n'ai pas été particulièrement happée par l'histoire ni n'en ressors avec l'envie irrépressible de me jeter sur la suite.