Les MacCoy - Tome 1 : L'ogre et le chardon
de Alexiane Thill
Hugo&Cie (2018)
Hugo&Cie (2018)
607p
Alexiane Thill écrit depuis qu'elle sait tenir un stylo. Voyager durant toute son enfance comme s'établir dans différents pays n'ont fait que nourrir son besoin de noircir des pages d'histoires.
Cachée dans les vallées du sud-ouest de la France, elle donne corps à toutes ces aventures qui naissent au gré de son imagination.
Ce qu'elle préfère : se réapproprier les codes du genre pour battre ses propres sentiers.
Synopsis
Riamh, m'eudail
À jamais, mon amour...
Et si les clans d'Écosse n'avaient jamais disparu ? Et s'ils continuaient à diriger les Highlands à l'insu du reste du monde ?
Quand Phèdre arrive à Édimbourg pour respecter les dernières volontés de son père, elle se retrouve malgré elle entraînée dans ce monde de clans et de querelles sanglantes qui lui est inconnu. Recueillie par le fougueux et irascible Caleb, chef du clan MacCoy, elle se révèle bientôt être une pièce maîtresse sur l'échiquier du pouvoir...
Mon avis
Cela faisait un moment que ce titre me faisait de l’œil. Des copinautes qui l’ont apprécié et bien entendu un écrin de choix : l’Écosse. Si vous passez de temps en temps dans le coin, vous n’êtes pas sans savoir que j’ai un gros faible pour cette région du globe. Je lui ai même dédié un challenge de lecture. Cela ne m’a pourtant pas empêchée d’être partagée par ce texte.
D'un côté, je trouve cette idée de faire cohabiter temps modernes et ancien monde des lairds particulièrement bien trouvée. Les clans écossais n’ont ici jamais cessé de régenter leurs terres, à l’insu de tous, même de la couronne britannique. Luttes de pouvoirs, alliances et affrontements rythment leur quotidien, alors que leurs châteaux centenaires se sont dotés du confort moderne.
C’est une dualité que j’ai trouvé intéressante, et elle confère au roman une ambiance assez singulière et plutôt réussie. On a là un cadre dans lequel j’ai aimé me plonger, d’autant que la plume d’Alexiane Thill est fort agréable à lire.
Cela permet également à l’intrigue de se diversifier. À la romance se mêlent ainsi des machinations politiques assez captivantes. On trouve dans ce roman un bel équilibre entre l'évolution des sentiments de Phèdre, ce qu'elle découvre sur les clans et dévoile sur son passé. C’est un mélange efficace et qui ne présente pas de longueurs.
Cependant, et c’est là que le bât blesse vraiment pour moi, quitte à moderniser ces poncifs claniques de la romance historique à kilt, tout cela aurait aussi pu passer par une évolution des mentalités, notamment en ce qui concerne la condition féminine. Voir la femme réduite à un bien, et la violence (verbale et physique) constamment utilisée comme ressort scénaristique m'a vraiment dérangée.
Beaucoup de comportements que j’ai du mal à cautionner ici, et qui font prendre à la romance un tour que j’ai trouvé parfois malsain. Si Phèdre et Caleb font effectivement jouer les montagnes russes aux muscles cardiaques et offrent une belle tension sexuelle, je n’ai pas pu me détacher d’une impression de malaise lors de nombreux échanges.
En bref...
D'un côté, je trouve cette idée de faire cohabiter modernité et ancien monde des lairds écossais très bien trouvée, d'autant qu'à la romance se mêlent des machinations politiques entraînantes. Mais de l'autre, quitte à moderniser tout cela, cela aurait aussi pu passer par une évolution des mentalités, notamment en ce qui concerne la condition féminine. Beaucoup de comportements pour moi inexcusables ici, et qui font prendre à la romance un tour souvent malsain.
D'un côté, je trouve cette idée de faire cohabiter modernité et ancien monde des lairds écossais très bien trouvée, d'autant qu'à la romance se mêlent des machinations politiques entraînantes. Mais de l'autre, quitte à moderniser tout cela, cela aurait aussi pu passer par une évolution des mentalités, notamment en ce qui concerne la condition féminine. Beaucoup de comportements pour moi inexcusables ici, et qui font prendre à la romance un tour souvent malsain.
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